Notre état de santé est intimement lié à l’air que nous respirons, à la nourriture que nous mangeons et à l’eau que nous buvons. A tous les jours, nous sommes bombardés par des toxines de toutes sortes. Notre système immunitaire doit essayer, tant bien que mal, de s’ajuster à une horde d’intrus qui envahissent sans cesse notre corps. La pollution de l’air s’aggrave toujours malgré les efforts de réglementation sur les émissions pour améliorer la qualité de l’air. Les sols où poussent nos aliments de base sont pratiquement dénués d’éléments nutritifs essentiels à la survie de l’homme, et ces denrées sont abondamment arrosées de pesticides et d’herbicides. Et que dire des produits génétiquement modifiés qui sont maintenant chose courante à l’épicerie. Comme il est impossible de vivre sans être exposé à cet arsenal toxique, il faut apprendre à mieux les reconnaître pour minimiser ainsi les contacts non obligatoires.
Il est difficile d’imaginer qu’une journée « normale » peut changer notre système immunitaire en un territoire de guerre, alors qu’il est appelé à trier et à combattre un nombre incessamment croissant de produits nuisibles à la santé de l’être humain. Dès le matin, on ouvre les yeux au son du radio-réveil qui émet un champ électromagnétique tout près de notre tête. Question de propreté, on utilise un antisudorifique à l’aluminium, un dentifrice parfumé au fluor, et un bon parfum. Vient ensuite le voyage en voiture dans le trafic aromatisé au monoxyde de carbone, puis la journée de travail devant l’ordinateur dans un environnement bruyant à l’air vicié, sans oublier les pauses-café accompagnées d’aliments souvent peu nutritifs, puis le retour à la maison où nous attendent le souper réchauffé au four à micro-ondes et une soirée devant la télévision. Ajoutons à ce portrait la possibilité d’autres produits toxiques, telles la colle du tapis neuf, les moisissures autour du bain et la fumée de cigarette, et voilà que notre compte toxique de la journée est largement dépassé.
Peu de gens réalisent l’impact de l’environnement où l’on vit sur notre santé. Pourtant, plusieurs faits sont bien connus. Par exemple, on sait que 40 à 60% des asthmatiques souffrent d’asthme extrinsèque qui est déclenchée par des allergènes communs tels que la poussière de maison, le pollen, les animaux, la fumée de cigarette, ainsi que des intolérances à certains aliments et additifs alimentaires. D’ailleurs la prévalence de l’asthme a quadruplé chez les enfants canadiens depuis 20 ans. Et qu’en est-il de la relation entre l’exposition aux pesticides et certains cancers, comme la leucémie chez les enfants jouant sur des gazons arrosés de pesticides et d’herbicides. D’après plusieurs études, les pesticides seraient aussi responsables de perturbations du développement, d’affaiblissement du système immunitaire, d’avortements spontanés ainsi que de l’augmentation des cas rapportés de stérilité.
On diagnostique maintenant de plus en plus de personnes hypersensibles aux produits chimiques. Pour ces gens, certains médecins affirment qu’une simple odeur de parfum peut déclencher une panoplie de symptômes allant du malaise, aux troubles neurologiques et même jusqu’à la mort. Si on considère qu’il y a plus de 70 000 composés chimiques couramment utilisés dans notre environnement, et donc la toxicité à long terme est inconnue, il n’est pas surprenant que le nombre de maladies mystérieuses continue d’augmenter.
L’Organisation Mondiale de la Santé continue d’étudier, entre autres, les effets des champs électromagnétiques sur la santé. Pour l’expliquer de façon très simplifiée, les champs électriques peuvent affecter le système nerveux et endocrinien (production d'hormones), alors les champs magnétiques peuvent perturber le fonctionnement cellulaire (gènes). Les champs magnétiques (lignes haute tension, télévision, tubes fluorescents et lampes halogènes, radio-réveil, rasoir électriques, séchoir à cheveux, four à micro-ondes…) sont généralement plus dangereux que les champs électriques (lignes haute tension, câbles électriques, rallonges, couvertures électriques, matelas à eau, radio-réveil…).
D’après plusieurs études, notamment, par le Centre international de recherche sur le cancer et l'Organisation mondiale de la Santé, il semble que la pollution électromagnétique puisse avoir les effets suivants: maux de tête, malaises, nervosité, dépression, difficulté de concentration, insomnie, une diminution de la défense immunitaire, augmentation des fausses couches, diminution de la sécrétion de mélatonine, de même qu’à long terme, selon l’exposition et la résistance de l’individu, des risques accrus pour différents cancers et la leucémie.
Les sources de toxines environnementales sont innombrables et impossibles à éviter. L’éducation reste notre meilleur outil de défense. Le fait de les reconnaître nous aide à éliminer celles qui sont inutiles à notre survie, et ce surtout dans notre propre maison. Par exemple, il s’avère assez simple d’éviter chez-soi l’usage des produits nettoyants nocifs (le vinaigre et le soda sont des bons substituts), des déodorants et parfums contenant souvent des solvants pétrochimiques, l’utilisation de chandelles et d’encens d’où émanent souvent des produits hasardeux, la peinture et le vernis (donnez les restes au recyclage pour les démunis) ainsi que les solvants, l’exposition aux gaz de combustion et aux produits du nettoyage à sec.
Une autre source de toxines environnementales sont les moisissures qui prolifèrent dans les milieux humides comme les sous-sols. Les infestations importantes sont visibles à l’œil nu ou perceptibles par leur odeur. Elles entraînent souvent des symptômes désagréables comme le nez qui coule, les yeux qui piquent et les éternuements ainsi que la fatigue non expliquée. On peut les neutraliser en utilisant de l’eau de Javel (une fois n’est pas coutume) diluée dans de l’eau chaude.
Des études nous confirment que les métaux lourds sont la cause de plusieurs troubles de santé et, malheureusement, ils sont présents dans l’air, dans le sol et dans une quantité étonnante de produits courants. On peut mentionner le mercure qui est retrouvé dans les amalgames dentaires, dans les vaccins et dans certains poissons. Le mercure peut affecter le système nerveux central, les reins et le foie et on pense qu’il contribue à l’autisme et à la sclérose en plaques. Malheureusement, bien que le plomb fut banni des peintures et de l’essence vers les années 70, on le retrouve encore trop souvent dans les gaz d’échappement, les teintures à cheveux, certaines poteries, la fumée de cigarette, etc. Le plomb attaque le système nerveux, les reins, les os, le cœur et le sang. L’aluminium aussi abonde de nos jours, étant un composant des antisudorifiques, de la poudre à pâte, de l’aspirine, de l’eau, du rouge à lèvres et de bien d’autres produits. Il semble plus nuisible aux os, aux reins, à l’estomac et au cerveau. Plusieurs recherches suggèrent qu’il puisse contribuer à la maladie d’Alzheimer, au Parkinson et à la démence précoce.
Trop de gens pensent que les autres s’occuperont du problème de la pollution environnementale. Pourtant, si chacun contribuait sa petite part, en commençant par son lieu de résidence puis en partageant ses connaissances au travail et avec les amis, les résultats pourraient être étonnants. Il existe une multitude de moyens de prévention simples qui pourraient assurer que nos enfants jouissent d'un avenir sain.
Pour un tableau de situations problématiques et des risques encourus: http://www.gisele-frenette.ca/articlesF/toxines_environnementales.htm
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