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Le régime sans gluten : une panacée à tous les maux

Combien d’entre vous se sentent outrés à la seule lecture de ce titre? Eh bien, vous avez tout à fait raison! Il s’agit du message que j’ai retenu à la suite du visionnement de l’émission télévisée L’épicerie de cette semaine. Ils avaient pourtant une invitée de marque en la personne de Jacqueline Lagacé, l’auteure du livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. On ne lui a accordé que quelques secondes d’antenne alors qu’elle aurait pu élaborer le sujet de façon très constructive. D’ailleurs, pour les intéressés, elle a ajouté sur son site un résumé de ce qu’elle avait préparé pour l’émission.

Le régime sans gluten n’est pas une panacée à tous les maux, mais s’il peut apporter un soulagement aux gens laissés pour compte par le système médical, alors pourquoi ne pas l’essayer. Je ne discuterai pas ici de toutes les associations connues entre l’intolérance au gluten et divers troubles de santé, mais il est impossible d’ignorer les milliers de témoignages qui abondent de toutes parts sur le sujet. Bien d’autres informations sur le gluten sont d’ailleurs disponibles dans mon livre L'intolérance au gluten.

La décision d’éliminer le gluten de l’alimentation n’est pas faite de gaieté de cœur, car chaque repas doit alors être pensé à l’avance et chaque ingrédient scruté à la loupe. On peut se demander pourquoi il semble y avoir de plus en plus de gens qui adoptent cette façon de se nourrir. Il ne s’agit pas d’un engouement pour une nouvelle diète à la mode du jour. Personnellement, je pense qu’il s’agit tout simplement du fait que l’information est maintenant facilement accessible surtout par l’intermédiaire de l’Internet. Peu de gens connaissait le sujet en 2003 lors de la parution de la première édition de mon livre; il s’agissait surtout de personnes diagnostiquées avec la maladie coeliaque. Maintenant, le mot «gluten» est bien connu, les magasins offrent des aliments sans gluten et certains restaurants s’empressent d’accommoder cette nouvelle clientèle aux besoins spéciaux.

Un autre fait que j’aimerais porter à votre attention est qu’un régime qui exclut le gluten peut être ou ne pas être sain. Tout dépend du reste de l’alimentation. Lorsqu’une personne souffre d’un trouble de santé quelconque, il sera difficile de guérir si on exclut les aliments contenant du gluten mais qu’on y laisse une abondance de produits laitiers (qui sont rarement tolérés par les intolérants au gluten), de sucre, de gras hydrogénés, de fritures, etc. Si le but visé est de retrouver la santé, je prêche en faveur d’un régime hypotoxique comme le prône si bien Jacqueline Lagacé (http://jacquelinelagace.net). Pour que le corps guérisse, il faut lui en donner la chance.

Les magasins d’alimentation nous offrent toutes sortes de produits sans gluten de remplacement. Bien que certains de ces produits nous rendent la vie plus facile, comme par exemple, les pâtes de riz brun dont je ne saurais me passer, d’autres peuvent être aussi nuisibles à la santé que tout aliment équivalent contenant du gluten. Encore une fois, il faut prendre le temps de lire les listes des ingrédients et éviter ceux connus comme nocifs à la santé, de même que les agents de conservation, les colorants, les édulcorants (faux sucre), etc. Il est plus sain et très facile de faire nos repas nous-mêmes à partir d’aliments frais comme les fruits, les légumes, les viandes maigres (peu de viande rouge), la volaille, le poisson, les œufs, les farines sans gluten, le riz, le quinoa, le sarrasin, les noix, etc.

(Vous pouvez taper « gluten » dans la bar de recherches de ce blogue afin de trouver d’autres articles sur le gluten.)

L'aspirine: plus de risques que de bienfaits

Depuis quelques décennies, les bienfaits liés à la prise préventive d’aspirine à faible dose sur une base quotidienne sont régulièrement mentionnés. L’aspirine est un médicament disponible sans ordonnance qui agit comme analgésique, antipyrétique (contre la fièvre), anti-inflammatoire et antiagrégant plaquettaire. C’est ce dernier rôle qui semble faire sa popularité depuis plusieurs années; c’est-à-dire que l’aspirine empêche la coagulation du sang. Ainsi, on la recommande souvent aux patients qui sont plus à risque d’accidents cardiovasculaires ou pour empêcher la formation de caillots sanguins suite à l’installation d’un stent (petite prothèse qui garde une artère ouverte).

Au fur des années, plusieurs études ont démontré ses propriétés protectrices pour la santé cardiovasculaire et contre plusieurs cancers dont ceux du côlon, de la prostate et des poumons. Ceci a entraîné la multiplication des ordonnances du médicament à faible dose et de l’automédication, et ce, souvent chez des gens sans pathologie existante. Malheureusement, même à faible dose, l’aspirine a aussi à son actif des effets secondaires non négligeables. Il y a un risque de saignement accru qui peut dégénérer en anémie, en ulcère d’estomac ou du duodénum, ou même en hémorragie digestive qui pourrait mettre la vie en danger. Il est à noter que les petits saignements peuvent parfois être invisibles à l’œil nu et que la complication est bien installée lorsque les symptômes deviennent apparents.

Les résultats d’une étude publiée en janvier 2012 dans Archives of Internal Medicine ont démontré que bien que la prise régulière d’aspirine ait entraîné une baisse du risque cardiovasculaire, elle avait aussi augmenté considérablement le risque de saignements internes pouvant menacer la vie du patient.

De plus, l’aspirine pourrait augmenter le risque de dégénérescence maculaire, une maladie de l’oeil qui est la principale cause de cécité au Canada. En effet, une étude récente a démontré que les gens qui prennent de l’aspirine quotidiennement auraient deux fois plus de risques de développer cette maladie.

La prise régulière d’aspirine devrait donc être réservée aux personnes ayant déjà subi des troubles cardiovasculaires, car chez les gens en bonne santé sans maladie cardiaque connue, elle semble entraîner plus de risques que de bienfaits.

L’endométriose liée à un plus grand risque de maladies intestinales

Une étude parue le 19 décembre 2011 dans le journal internet Gut suggère que les femmes atteintes d’endométriose sont plus à risque de souffrir également de maladies intestinales inflammatoires telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Cette étude est la première à investiguer le lien entre l’endométriose et les maladies inflammatoires de l’intestin. Le lien exact entre les deux affections n’est pas encore bien compris. Il a été stipulé qu’elles partagent peut-être des causes communes impliquant le système immunitaire ou que l’utilisation de la pilule anovulante dans le traitement de l’endométriose puisse augmenter le risque de développer ces maladies. Chose certaine, lorsqu’une femme présente des symptômes intestinaux et de la douleur abdominale, la similarité des symptômes peut compliquer le diagnostic. Ces pathologies nécessitent pourtant des traitements très différents.

La recherche consistait à suivre 38,000 femmes danoises qui avaient été hospitalisées pour l’endométriose entre 1997 et 2007. Après 13 années de suivi, 320 d’entre elles avaient développé une maladie inflammatoire de l’intestin, soit 228 cas de colite ulcéreuse et 92 cas de maladie de Crohn.

La recherche conclut que les femmes atteintes d’endométriose étaient 50% plus à risque de développer une maladie intestinale inflammatoire que les femmes de la population en général. Ce risque augmentait à 80% pour les femmes dont l’endométriose avait été confirmée par la chirurgie comparativement aux femmes de la population en général. Cette période de risque élevé perdura jusqu’à 20 ans après le diagnostic d’endométriose.

Les deux maladies se manifestent par des symptômes tels que la diarrhée persistante, des crampes ou douleurs abdominales, la présence de sang dans les selles, de la fièvre et une perte de poids.

Bien que d’autres recherches seront nécessaires avant d’en arriver à des conclusions définitives, les médecins devraient considérer tant l’endométriose que les maladies de l’intestin lorsque confrontés aux symptômes mentionnés.

L'endométriose: l'attente du diagnostic

Être malade n’est jamais une partie de plaisir, mais souffrir de symptômes récurrents sans savoir de quoi il s’agit exactement devient rapidement invivable. L’inquiétude est présente de façon constante, les pensées se tournent naturellement vers les pires scénarios et la qualité de vie s’en voit affectée. Cette situation insupportable est vécue par un grand nombre de femmes atteintes d’endométriose, et souvent, malgré de nombreuses visites à différents médecins.

Ce scénario rappelle étrangement ce qui se passait il y a peu de temps avant que la fibromyalgie fut acceptée comme une maladie bien réelle. Il s’agissait d’une affection aux symptômes variés qui semblait atteindre surtout les femmes (même si on sait maintenant que bien des hommes en souffrent aussi). On pensait qu’il s’agissait d’un état purement psychosomatique (plus ou moins un mal imaginaire) et non d’une pathologie physiologique. D’ailleurs, bien des femmes affirment que si les hommes souffraient d’endométriose, il y a longtemps que les recherches auraient progressé.

On estime, que même de nos jours, le diagnostic d’endométriose peut se faire attendre de huit à dix ans. Mais pourquoi? En fait, il y a plusieurs raisons en commençant par le simple fait qu’un grand nombre de femmes ne consultent pas ou encore qu’elles aient consulté mais qu’elles se sont contentées de la réponse trop fréquemment répétée : « Mais c’est normal d’avoir mal avec les règles! ». Une dysménorrhée (douleur durant les règles) qui vous empêche de continuer votre routine habituelle n’est pas normale. Il faut enrayer ce mythe et arrêter de le faire croire à nos jeunes filles afin qu’elles puissent consulter et recevoir de l’aide le plus tôt possible. En plus d’améliorer la qualité de vie, un traitement précoce peut diminuer le risque de faire face à l’infertilité plus tard.

Certaines femmes ont des règles douloureuses, mais il en a été ainsi toute leur vie et la douleur est gérable; elles n’auront donc pas fait de démarches médicales. D’autres ont subi une multitude d’examens, parfois avec différents médecins, mais sans résultat. Pourtant, on sait que la seule façon de diagnostiquer l’endométriose sans l’ombre d’un doute est de pratiquer une laparoscopie et une biopsie d’une lésion. Le diagnostic résulte souvent d’une investigation pour déceler la cause de l’infertilité chez la femme, car il arrive que la maladie soit asymptomatique. Il y a aussi plusieurs autres troubles de la santé qui miment les symptômes de l’endométriose tels que l’intestin irritable, la colite, la cystite, l’appendicite, etc.

Considérant que chaque femme ressent et décrit sa douleur différemment, même le meilleur des médecins pourra s’engager sur une mauvaise piste. L’indice le plus important reste la synchronicité avec le cycle menstruel, et encore, bien des femmes ont des symptômes qui perdurent presque tout le mois. Dans l’attente d’un test sanguin qui détecte la maladie et d’un dépistage de routine au sein de la population féminine, il ne reste qu’à en parler, à faire connaître la maladie autour de nous afin que les femmes en prennent connaissance et obtiennent un diagnostic plus rapidement.

Arrêtons de faire l'autruche!

Courtoisie de Peter 
Comment en sommes-nous arrivés à compromettre notre santé rien qu’en respirant l’air ambiant, en mangeant des aliments provenant de nos sols et en buvant de l’eau? Quelles sont les causes des nombreux cancers, incluant ceux des enfants, des cas d’infertilité autant chez l’homme que chez la femme, de la multiplication des troubles neurologiques dont l’autisme, l’hyperactivité, le déficit d’attention? La réponse est simple et compliquée toute à la fois. Tous les jours, chacun de nous subit les effets pervers d’un cocktail de produits chimiques sans même s’en rendre compte. Il est impossible d‘être exposé régulièrement à tant de composants toxiques sans en subir les conséquences.
 
Dans son excellent livre Notre poison quotidien (éditions Stanké, 2011), Marie-Monique Robin nous décrit les choses telles qu’elles sont. Que l’on accepte de les voir ou non ne change rien à la réalité. Bien des gens trouvent plus simple de faire l’autruche et de se cacher la tête dans le sable pour éviter de faire face à une menace pourtant bien réelle. Cet article s’adresse à ceux qui préfèrent connaître les détails afin de mieux protéger ce qu’ils ont de plus précieux, la santé.

Les perturbateurs endocriniens représentent un grand danger pour notre état physiologique. Il s’agit de toute substance chimique qui interfère avec la fonction du système endocrinien. Celui-ci comprend les glandes endocrines dont les hormones sont déversées directement dans le sang comme c’est le cas pour la thyroïde, l’hypophyse, les glandes surrénales, les ovaires et les testicules. Ces glandes fabriquent une cinquantaine d’hormones qui travaillent ensemble afin de maintenir notre organisme en santé. Elles règlent des processus vitaux comme le développement embryonnaire, le taux de glycémie, la pression sanguine, le fonctionnement du cerveau et du système nerveux ou la capacité à se reproduire.

Les perturbateurs endocriniens ont la capacité d’imiter les hormones naturelles en se fixant aux récepteurs et en déclenchant une réaction biologique au mauvais moment ou au contraire, en bloquant l’action des hormones naturelles en prenant leur place sur les récepteurs. Ils sont tellement semblables aux hormones naturelles que le corps ne fait pas la différence entre les deux. Telle une clé faite pour ouvrir une certaine serrure, le perturbateur endocrinien se fixe parfaitement au récepteur et peut ainsi interférer avec la synthèse, la sécrétion ou le transport des hormones. Voilà alors que le bon fonctionnement du corps est perturbé et qu’il s’ensuit différents problèmes de santé tout aussi inquiétant l’un comme l’autre.

On sait maintenant que ces fausses hormones peuvent causer des dommages au foetus à même le ventre de la mère. Le trouble qui en résultera dépendra souvent de l’âge fœtal au moment de l’exposition au produit toxique. Selon le jour ou la semaine du développement du fœtus, le résultat sera différent. Par exemple, la différenciation sexuelle a lieu précisément au 43e jour, la formation de la plaque neurale qui donnera le cerveau, du 18e au 20e jour, ou celle du cœur, le 46e ou 47e jour. Hors, l’absorption d’un perturbateur endocrinien à ce moment précis peut faire dérailler l’organogenèse du bébé en gestation et provoquer des troubles de santé plus tard au courant de sa vie, et cela, même à l’âge adulte.

Par exemple, certaines études suggèrent que si les mères ont été exposées à des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse à un moment crucial du développement de l’appareil génital de leur garçon, celui-ci pourrait souffrir d’une malformation congénitale comme la cryptorchidie (une ou deux testicules qui ne sont pas descendus dans le scrotum, l’hypospadias (malformation de l’urètre), ou plus tard, de différents dysfonctionnements tels que des troubles de fertilité ou du cancer des testicules.
Il a été suggéré que les perturbateurs endocriniens peuvent agir comme obésogène. Ceci pourrait expliquer en partie l’épidémie d’obésité qui sévit présentement. On les soupçonne d’être à l’origine de l’augmentation des cas d’allergies, de cancers, de maladies auto-immunes et bien plus encore. Ils seraient également responsables de la chute de fertilité des hommes chez qui la numération de spermatozoïdes a diminué de moitié en moins de 50 ans.
Certaines de ces substances miment l’effet des oestrogènes et perturbent l’activité normale des hormones sexuelles entraînant des troubles tels que certains cancers, des anomalies congénitales, l’infertilité chez les deux sexes, l’endométriose, des fibromes, des seins polykystiques, des fausses couches, etc. Le corps ne sait pas dégrader ces fausses oestrogènes chimiques et ils peuvent être stockés dans l’organisme et semer la zizanie pendant des décennies.

On doit donc apprendre à reconnaître les produits nocifs à notre santé et à les éviter le plus possible, car les dommages sont habituellement proportionnels au temps et à la fréquence d’exposition. Ils incluent les phtalates (souvent contenus dans les cosmétiques - shampoings, parfums, déodorants), le bisphénol A, les retardateurs de flammes bromés, les BPC, les pesticides organochlorés, le triclosan (certains dentifrices), les parabènes, les alkylphénols et tant d’autres (un excellent site sur le sujet :http://www.sabotage-hormonal.org).

Le rôle de l'alimentation dans l'endométriose

L’alimentation est le carburant qui assure le bon fonctionnement du corps. Rien de surprenant qu’un corps affaibli par la maladie ait besoin qu’une attention particulière soit portée à sa nourriture. Il n’y a pas grand-chose à espérer d’aliments riches en gras et en sucre mais vides de nutriments essentiels. Pourtant, l’alimentation est souvent négligée et encore plus lorsque la personne est malade et sans énergie.

La nutrition joue un rôle crucial dans le maintien de l’organisme humain et détient souvent la clé vers une meilleure santé. Des études ont démontré que plusieurs troubles gynécologiques pouvaient être exacerbés par l’ingestion de certains aliments. En effet, la consommation de sucre et de caféine augmente la prévalence et l’intensité des symptômes liés au syndrome prémenstruel et aux règles.

On sait que le processus inflammatoire qui amène la douleur s’accroît en présence des prostaglandines pro-inflammatoires de la série 2. Les prostaglandines sont des substances hormonales qui ont plusieurs rôles vitaux dans le corps. Celles de la série 1 et 3 que l’on trouve dans les aliments riches en oméga-3, comme les huiles de poisson, ont des effets anti-inflammatoires. Tout au contraire, les prostaglandines de la série 2 provenant d’aliments riches en oméga-6 (gras animal) augmentent l’indice inflammatoire, et ainsi, encouragent la douleur.

Le choix des aliments est en fait être un facteur de première importance lorsque vient le temps de diminuer le processus inflammatoire et de minimiser la production des oestrogènes, deux facteurs qui aggravent les symptômes de l’endométriose. La diète doit aussi éliminer tous les aliments auxquels la personne est allergique ou intolérante, car ceux-ci épuisent le système immunitaire qui doit faire bataille sans relâche. Ainsi, la femme qui souffre d’endométriose devrait proscrire ou réduire sa consommation des aliments suivants : le blé et le gluten, le sucre, les acides gras saturés (viande rouge, margarine, fromage, etc.), la caféine, les produits laitiers, le chocolat, l’alcool, les hydrates de carbone raffinés (pain blanc, pâtes blanches, pâtisseries, etc.), le soja, les fruits citrins, les additifs alimentaires et les agents de conservation.
Pour en savoir plus, L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité

L’endométriose : vision de l’homme

L’endométriose semble avant tout un sujet qui concerne les femmes. Pourtant, l’homme, qu’il soit le père, le frère ou le conjoint, subit les effets pervers de cette maladie d’une autre façon. Il est très difficile de voir une personne qu’on aime souffrir de quelque douleur que ce soit. Imaginez ce que peut ressentir un père lorsque sa fille adolescente est diagnostiquée avec cette maladie féminine; il se sent probablement impuissant à l’aider et hors-jeu, car il peut être gênant d’aborder ce sujet délicat avec une jeune fille. Déjà, on peut déceler l’importance de la communication. Il en va de même avec les conjoints si on veut que le couple perdure.

Bien que l’homme soit censé être le sexe fort qui protège sa partenaire (sexe faible), il peut facilement perdre tous ses moyens en voyant celle qu’il aime souffrir, mois après mois, quand ce n’est pas jour après jour. Fort heureusement, l’endométriose n’atteint pas toutes les femmes de la même façon, et un grand pourcentage d’entre elles conservent un rythme de vie quasi normal. Mais pour celles qui sont gravement atteintes, la vie de tous les jours peut être difficile. La vie de couple demande parfois plus d’énergie qu’elles en ont à donner. Alors que la routine quotidienne est déjà exigeante pour la femme affaiblie, les activités non obligatoires telles les sorties entre amis et les soupers intimes sont souvent mises de côté. De plus, son estime d’elle-même est ébranlée; se sentir belle, désirable et en confiance malgré les nombreux symptômes de l’endométriose (sans oublier les effets collatéraux des traitements) n’est pas une chose simple. Une femme indépendante en perte d’autonomie n’est jamais à son meilleur. Il peut être humiliant pour celle qui s’est toujours occupée de tout de demander de l’aide à son conjoint pour les tâches comme l’épicerie, les travaux ménagers et les sorties des enfants. La femme qui se sentira comprise et soutenue par son conjoint évitera les pièges de l’isolement et de la dépression.

On peut alors se demander qui, dans toute cette histoire, soutient l’homme, car il peut difficilement déverser son trop-plein de frustrations sur sa femme malade. Comment peut-il lui parler de son sentiment d’impuissance lorsqu’il la voit souffrir, de sa fatigue due au surplus de tâches à accomplir, de la solitude qu’il ressent alors qu’elle doit se reposer le plus possible? Il hésitera à partager ses craintes face à l’avenir pour ne pas l’accabler davantage. Il évitera peut-être de discuter de ses rêves pour leur futur. Pourtant, la survie du couple dépend essentiellement de la communication.

La vie d’un couple amoureux comporte plusieurs facettes essentielles telles que la confiance, le respect et le partage. Elle inclut aussi l’intimité sexuelle qui renforce la connexion émotive entre les partenaires. Pour certaines femmes souffrant d’endométriose, l’acte sexuel est synonyme de douleur. Elles sont souvent rongées de culpabilité à l’idée de ne pas satisfaire leur conjoint, mais aussi par la peur de le perdre. De son côté, le partenaire freine parfois ses désirs charnels afin d’épargner de la souffrance à sa douce moitié. Que de frustrations et de désirs refoulés!

L’harmonie du couple dépendra largement de leur capacité à exprimer leurs craintes autant que leurs besoins. L’amour ne se résume pas à une pénétration. Une belle discussion dans les bras l’un de l’autre, parsemée de baisers et de caresses intimes aide grandement à préserver l’intimité sexuelle. Il faut parfois explorer d’autres façons de se procurer du plaisir soit en essayant d’autres positions qui n’impliquent pas la pénétration profonde, en choisissant le moment le plus propice du cycle ou en faisant preuve d’un peu d’imagination. L’orgasme est un moment privilégié où les endorphines inondent le corps tout en réjouissant le cœur et l’âme des partenaires.

Pour en savoir plus: L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité, par Gisèle Frenette
Voir mon nouveau blogue: http://endometriose-giselefrenette.blogspot.com/

Endométriose : une maladie féminine méconnue

Voici un article écrit par Aline Vautier qui résume bien ce qu’est l’endométriose. Je la remercie d'avoir accepté de le partager avec mes lecteurs.
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D'origine méconnue, de diagnostic difficile et chronique, touchant même de très jeunes femmes, l'endométriose est très répandue dans le monde.

Connaissez-vous cette maladie, au nom quelque peu barbare, dont on ne parle jamais aux heures de grande écoute, rarement dans les journaux ou magazines et qui pourtant atteint un nombre incalculable de femmes dans le monde entier ? Saviez-vous qu’elle n’est souvent décelée que très tardivement pour un grand nombre d’entre elles ? Ou qu’elle ne l’est parfois que lors d’une intervention chirurgicale sans aucun lien avec sa découverte ?

Certains gynécologues l’appellent même « le cancer dont on ne meurt pas ». Image forte s’il en est, mais que l’on peut trouver particulièrement convaincante lorsque l’on sait ce dont cette maladie est capable.

Un peu d'anatomie

Cette maladie se traduit par l’implantation hors utérus de cellules endométriales, comme de petits morceaux de muqueuse utérine. La muqueuse utérine, appelée aussi endomètre, tapisse l’utérus et est destinée à recevoir l’ovule fécondé lors d’une grossesse. D’ordinaire, sa croissance suit le cycle hormonal, grandissant pour préparer la venue d'un éventuel oeuf fécondé, puis se détachant à la fin du cycle pour s’évacuer naturellement lors de la menstruation en l’absence de grossesse.

Or, pour des raisons encore mal connues, de petits morceaux de cette muqueuse vont s’échapper en arrière au lieu de couler vers le vagin, et aller se greffer dans des parties du corps où elle ne devrait pas se trouver. Elle peut atteindre les trompes de Fallope, se déposer sur les ovaires, les intestins, la vessie, la zone entre l’utérus et le côlon. Elle peut même aller jusqu’à envahir des zones bien éloignées de leur emplacement d’origine : épaules, estomac, et même les genoux. Cet état de fait laisse à penser qu'il pourrait aussi s'agir d'une sorte de mutation des cellules d'une zone, qui deviendraient on ne sait trop encore comment, des cellules endométriales.

Comment se fait-il que l'on trouve de l'endomètre si loin dans le corps ? Pour croître, l'endomètre a besoin d’œstrogènes, hormone féminine produite par les ovaires. Ce que l'on sait moins, c'est que cette muqueuse produit elle-même ses propres œstrogènes, ce qui rend parfois difficile l’éviction totale des implants externes ou internes d'endomètre.

La vie peut s'avérer difficile pour certaines pendant les règles

Cette maladie, lorsqu’elle atteint vos organes externes, peut affecter votre capacité à vivre normalement. Fatigue intense, douleurs importantes, allant parfois jusqu'à l'alitement, handicapent beaucoup les femmes qui en souffrent.

Devant l'incompréhension du corps médical qui vous taxe le plus souvent de chochotte et vous prescrit pendant des années des antalgiques comme pour un simple mal de tête, ou votre patron qui vous voit encore une fois vous absenter plusieurs jours ou en arrêt de travail tous les mois et pense de plus en plus à vous remplacer définitivement, vous êtes comme prise en tenaille.

Vous vous gavez de médicaments antalgiques pour tenir le coup, ou bien, votre gynécologue vous prescrit la pilule parce que vous lui expliquez que vous avez vraiment très mal au ventre lors de vos règles. Pendant des années, et le plus souvent, une pilule oestroprogestative.
Or, si la muqueuse devient plus fine du fait des hormones que vous prenez, elle n’en reste pas moins présente et insidieusement, vous ne vous rendez pas compte que votre organisme est en fait peu à peu envahi. Plus la découverte est tardive, plus l’étendue de la maladie peut s’avérer importante.

Comment est-elle découverte? Qui atteint-elle?

Souvent elle est découverte tardivement lors d'une consultation pour hémorragie utérine, ou à l’occasion d’une hystérectomie pratiquée sur des patientes assez âgées ou proches de la ménopause. Mais on découvre de plus en plus de très jeunes femmes atteintes car c’est l’inquiétude de la patiente elle-même qui la conduit à aller de médecins en spécialistes divers et variés avant de mettre le véritable nom sur son mal.

Hélas, lorsque vous avez mal pendant les règles, les médecins ont tendance à vous répondre que c’est « normal » d’avoir mal. Et bien non, cela ne l’est pas. Avoir ses règles peut faire mal, mais pas au point de se tordre de douleur pendant plusieurs jours, ou de devoir s'aliter.
Les femmes qui souffrent d’endométriose ne souffrent pas toutes à ce point, et les symptômes dépendent beaucoup de la situation des implants de cellules endométriales, de la résistance de chaque femme à la douleur, et du stade de la maladie. Beaucoup de femmes se plaignent ainsi d’être singulièrement fatiguées et cela non seulement en période de règles. Être fatiguée à ce point-là tout le temps n’est pas évident d’une part, pour la femme qui voit sa vie quotidienne et aussi pour son entourage qui peut finir par croire qu'elle exagère.

Et l'adénomyose?

Cette maladie peut atteindre également l’utérus lui-même : on l’appelle alors adénomyose. De petits implants de muqueuse vont aller s’installer dans le muscle utérin lui-même, le rendant alors selon l'étendue des dégâts, impropre à la nidation de l’ovule. Il va de soi que ce type d'atteinte rend donc beaucoup plus délicat le maintien d’une grossesse, car elle peut conduire parfois à de nombreuses fausses couches ou même provoquer des interruptions de grossesse tardives, une naissance prématurée ou la perte du futur bébé par défaut d’alimentation intra-utérine. De là à imaginer qu’elle pourrait aussi provoquer un retard de croissance intra-utérin, il n’y a qu’un pas qu’il serait aisé de franchir…

Même si l’on peut a priori nettoyer le corps des implants d’endométriose en pratiquant une intervention chirurgicale (cœlioscopie ou laparotomie – plus rare) cela n’empêche pas que la maladie reste chronique et puisse refaire surface un jour où l’autre. On ne se débarrasse pas de l’endométriose. On vit avec.

Certains vous diront bien sûr que si vous ne souffrez que de l’adénomyose, vous pourrez «facilement» vous débarrasser du problème en pratiquant une hystérectomie (ablation de l'utérus), seul moyen de faire disparaître totalement la cause de votre organisme, avec bien sûr des risques inhérents à toute intervention chirurgicale et ablation d’un organe. Mais il est difficile d’envisager une telle intervention lorsque l’on n’a pas encore eu d’enfants ou que l’on découvre sa maladie plus précocement.

Lutter pour faire connaître cette maladie chronique parfois invalidante

C'est grâce à l'action d'associations comme Endofrance, que de nos jours un dépistage plus précoce est effectué, lors de plaintes de très jeunes filles. Un tel dépistage, s'il était fait le plus tôt possible dès les douleurs et les symptômes présentés par ces jeunes filles ou femmes permettrait de trouver le traitement le plus adapté à leur cas ou peut-être, de trouver des fonds nécessaires afin d’enrayer la progression de la maladie.

Et si je veux un enfant? L'endométriose est-elle synonyme de stérilité?

Le problème devient plus épineux lorsque vos ovaires ou votre utérus sont atteints : un kyste endométriosique sur l’un d’eux grève de moitié vos chances de concevoir facilement. Et une trompe bouchée est un obstacle évident à une grossesse naturelle tout comme un utérus atteint par l'adénomyose. Il existe bien des traitements, mais ils ne visent pas la guérison : ils permettent juste la possibilité pour certaines femmes, de mettre au monde un enfant naturellement, avant qu’il ne soit trop tard pour elles.

Alors, si vous avez très mal pendant vos règles ou si vos filles nouvellement réglées se plaignent de douleurs fortes voire intenses, ou de saignements importants, il faut aller consulter votre gynécologue : c’est peut-être l’endométriose ou l’adénomyose qui s’est invitée ailleurs dans votre corps.

Tous droits réservés à Aline VAUTIER

Hypoglycémie ou crise de panique?

Il est souvent difficile d’identifier la cause exacte de certains malaises ou symptômes. Par exemple, les manifestations de l’hypoglycémie peuvent ressembler étrangement à une crise de panique. D’autres personnes auront de la difficulté à différencier les symptômes de l’hypoglycémie des effets multiples liés à la candidose systémique. Pire encore, plusieurs états de santé ouvrent la porte à d’autres, comme les symptômes de l’hypothyroïdie qui incluent la fatigue et l’hypoglycémie. Alors, lequel doit-on traiter en premier, l’hypoglycémie ou la glande thyroïde? Et afin de vraiment compliquer le tout, je dirais même aucune de ces réponses; je commencerais par optimiser le fonctionnement du foie et des glandes surrénales. Le corps est une machine complexe et pour régler un problème, il faut avant tout en chercher la cause profonde, tant physique qu’émotionnelle; mais ça, c’est un tout autre chapitre. Contentons-nous aujourd’hui de différencier entre l’hypoglycémie et la crise de panique.

L’hypoglycémie est causée par une chute du taux de sucre dans le sang. Cette baisse de la glycémie peut avoir différentes origines dont la prise de certains médicaments (certains antihypertenseurs et antidépresseurs), une difficulté à digérer les sucres fournis par l’alimentation dont le fructose et le galactose, une diète à haute teneur de glucides (montée rapide du sucre sanguin qui exige une très grande sécrétion d’insuline), une consommation excessive d’alcool ou une tumeur du pancréas. Vous pouvez aussi souffrir d’hypoglycémie si d’autres glandes de votre corps sont déréglées, car le système endocrinien fonctionne comme un tout. Ainsi, un problème touchant les glandes surrénales, le pancréas, le foie ou l’hypophyse peut mener à des symptômes d’hypoglycémie.

De son côté, la crise de panique est moins bien expliquée; on n’en connaît pas la cause exacte. On soupçonne qu’elle est associée à une tendance héréditaire, à un facteur de stress excessif ou à un déséquilibre de certaines substances chimiques dans le cerveau. On sait qu’elle peut être causée par l’hyperthyroïdie, par la consommation excessive de caféine ou d’alcool et la prise de certaines drogues à effet stimulant (médicaments, cocaïne). Elle peut se manifester n’importe quand, même lors du sommeil. Elle ne dure rarement plus que quelques minutes, presque jamais plus de dix, mais ces quelques instants peuvent sembler une éternité lorsque le cœur bat à la chamaille, qu’on croit faire une crise cardiaque, qu’on pense s’évanouir à tout instant ou même mourir.

Lors d’une crise de panique, plusieurs symptômes se pointent et peuvent être ressentis différemment d’une personne à l’autre: serrement à la poitrine, sensation d’étouffement, difficulté à respirer, étourdissements, perte d’équilibre, palpitations cardiaques, engourdissement des membres, tremblements, nausée, diarrhée, sensation de s’évanouir, peur de perdre le contrôle de soi, bouffées de chaleur, sueurs froides ou frissons, sécheresse de la bouche, boule dans la gorge, difficulté à réfléchir, difficulté à parler, trouble de la vision, sensation d’être déconnecté de la réalité.

Les symptômes d’une crise d’hypoglycémie varient également d’une personne à l’autre, mais la plupart des gens atteints reconnaitront les symptômes suivants : sensation de faim, tremblements, transpiration, picotements ou engourdissements des extrémités, trouble de la vision, étourdissements, fatigue, nausées, palpitations cardiaques, pâleur du teint, mal de tête, confusion, élocution difficile, sensation de nervosité, d’irritabilité, d’anxiété, somnolence, coma.

Comme on peut le voir, ces deux troubles de santé se manifestent par des symptômes très semblables, mais pourtant, si on s’y attarde, on peut déceler quelques nuances. Par exemple, la crise de panique est toujours soudaine, alors que la plupart du temps, on glisse vers la crise d’hypoglycémie lorsque l’on n’a pas assez mangé, sauté l’heure du repas, mangé une grande quantité de glucides et peu de protéines ou encore lors d’un exercice vigoureux qui demande beaucoup d’énergie. On se sent mieux après avoir mangé. Bien que l’anxiété soit souvent présente lorsque l’on souffre l’hypoglycémie, elle est différente de l’angoisse terrible qui nous tient pendant une crise de panique qui frappe de façon soudaine et inattendue. Par contre, l’hypoglycémie et les crises de panique ont un point très important en commun; le sucre les aggrave tous les deux.

Il est important de voir son médecin qui vous aidera à déterminer un diagnostic clair, car l’hypoglycémie est décelable par un bilan glucidique.

Pour en savoir plus sur l’hypoglycémie, tapez dans la boîte de recherche du blogue: Trop ou pas assez de sucre

Le lien entre l’endométriose et l’œstrogène

L’équilibre hormonal de la femme exige une coordination parfaite de l’œstrogène, de la progestérone et de la testostérone. Le maintien de cet équilibre dépend de plusieurs facteurs tels que le bon fonctionnement de l’hypophyse et de l’hypothalamus, deux glandes situées dans le cerveau, et de l’alimentation. Ce processus est tellement délicat que même une situation de stress peut l’altérer. Presque toutes les femmes ont vu, à un moment dans leur vie, leur cycle menstruel bousculé par la survenue d’un incident traumatisant, une grippe ou un simple excès de fatigue.

Les recherches scientifiques ont révélé sans l’ombre d’un doute que l’œstrogène joue un rôle important dans le développement et la croissance de l’endométriose. C’est d’ailleurs pourquoi tous les traitements s’évertuent à réduire les taux d’œstrogène en circulation allant jusqu’à entraîner la ménopause artificielle chez les jeunes femmes qui en souffrent. Malheureusement, cette méthode, qui ne fonctionne pas chez toutes les femmes, implique en plus des effets secondaires non négligeables, soit tous les inconforts liés à la ménopause.

On est en droit de se poser la question à savoir pourquoi, tout d’un coup, il semble y avoir davantage de cas d’endométriose et chez des femmes de plus en plus jeunes, souvent même à l’adolescence. Les xénoestrogènes pourraient faire partie de la réponse. Il s’agit d’oestrogènes étrangers au corps humain qui proviennent de l’environnement. Certaines de ces composantes oestrogéniques miment l’action de l’œstrogène et induisent les mêmes réactions dans le corps de la femme. Ce surplus d’œstrogène dans l’organisme perturbe l’activité normale des hormones sexuelles et il en découle plusieurs complications telles que l’apparition de certains cancers, les anomalies congénitales, les problèmes d’infertilité, les seins polykystiques, l’endométriose, les fausses couches et les fibromes.

Les xénoestrogènes sont des perturbateurs endocriniens auxquels nous sommes continuellement exposés, souvent sans même s’en rendre compte. Ils peuvent être présents dans l’environnement, dans la pollution de l’air et de l’eau par le biais des insecticides, des dissolvants, des agents de conservation, des ignifugeants. Bien qu’on ne puisse les éviter complètement, en prenant quelques précautions et en étant bien informés, nous pouvons réduire notre exposition à ces faux oestrogènes. On les retrouve, entre autres, dans la pollution automobile, la fumée de cigarette, les composés médicamenteux, les peintures, les produits en PVC, les contenants de plastique (surtout s’ils sont chauffés au four à micro-ondes), le nettoyage à sec, les parfums, les serviettes hygiéniques et les tampons, les cosmétiques, etc. De plus, les hormones de croissance injectées au bétail finissent par atteindre notre assiette (viandes, produits laitiers).

À première vue, plus on s’informe, moins il semble possible d’éviter l’exposition aux xénoestrogènes. C’est un fait que l’on ne peut pas vivre dans une bulle mais en prenant certaines précautions, on arrive à diminuer le contact avec ces substances nocives et ainsi permettre à notre corps de diminuer sa charge oestrogénique.

Pour en savoir plus, voir mon livre L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité

Le pouvoir insoupçonné des couleurs

Comment visualisez-vous votre vie? La voyez-vous comme une longue série d'images en noir et blanc agrémentée de quelques nuances de gris? Ou est-elle, tout au contraire, parsemée de couleurs brillantes et vivifiantes? Bien que l'on s'arrête rarement pour y penser, les couleurs ont une grande influence sur notre vie. Elles sont omniprésentes autour de nous. Tout au long du jour, elles influent sur notre façon de voir le monde qui nous entoure; elles modulent tant notre comportement, notre caractère, notre humeur que nos décisions.

On pourrait dire que les couleurs ont leur propre langage. Même le choix de la couleur de nos vêtements en dit long sur notre vibration personnelle du jour; par une journée de grande fatigue, on peut être attiré par une couleur terne et peu voyante, car sans même le réaliser, étant trop amoché pour faire face à des problèmes, on voudrait passer inaperçu. Mais d'autre part, si cette personne décide de porter une couleur éclatante malgré sa lassitude, elle pourrait être surprise par un regain d'énergie inattendu.

Si vous avez déjà vécu une période de déprime, vous vous êtes sûrement rendu compte que le monde autour de vous avait perdu de son éclat; le ciel était moins bleu, les feuilles des arbres moins vertes et les fleurs moins belles. Et que dire quand on est fraîchement amoureux? C'est alors toute notre vie qui devient une toile de couleurs. Celles-ci sont présentes non seulement autour de nous, mais aussi dans nos expressions: le nuage noir au-dessus de ma tête, rire jaune, voir la vie en rose, une colère bleue, être vert de peur, blanc comme neige.

Les couleurs détiennent un pouvoir insoupçonné; elles touchent toutes les sphères de notre vie, de notre tenue vestimentaire à la décoration de notre milieu de vie et de travail, en passant par notre assiette et nos loisirs (peinture, dessin, photographie, livres). Elles peuvent également aider à apaiser la douleur et à calmer l'angoisse. Les praticiens de l'art-thérapie utilisent l'expression artistique afin d'explorer les problématiques souvent inconscientes de leurs clients. C'est en leur permettant de s'extérioriser par le gribouillage, le dessin, la peinture et les collages qu'ils peuvent apprendre à se connaître. Les couleurs utilisées dans un tel processus peuvent mettre à jour et permettre la compréhension de sentiments et d'émotions parfois profondément enfouis. Personnellement, j'ai découvert la puissance des couleurs en m'adonnant au journal créatif. Elles éveillent la créativité, aident à mieux comprendre certaines émotions jusqu'à lors restées floues, ouvrent des portes sur l'inconscient et stimulent la confiance en soi.

Chaque couleur a une signification particulière, bien qu'elle puisse varier légèrement selon la perception de chaque personne. Par exemple, le blanc, qui en fait est plutôt une absence de couleur, rappelle le calme, la discrétion, l'équilibre, la pureté, la virginité, la connaissance. Tout son contraire, le noir a souvent une connotation plus négative (deuil, rigueur, dépression, néant, austérité - habits religieux). Pourtant, il exprime aussi l'élégance (quoi de plus classique qu'une belle robe noire), la stabilité, la sobriété, le mystère. Le jaune est une couleur joyeuse qui incite à la fête, la joie, la chaleur et l'amitié. Il évoque l'ouverture d'esprit et stimule l'inspiration, l'intelligence, l'intuition et l'optimisme.

Le rouge est bizarrement contradictoire; il exprime tantôt l'amour, tantôt la colère, l'agressivité et la vengeance, le courage ou le danger, l'ardeur ou l'interdiction. Il symbolise également la passion, la séduction, le pouvoir, la détermination. C'est aussi une couleur qui ouvre l'appétit et augmente la pression sanguine (cardiaques s'abstenir). Le bleu est une couleur apaisante (mer bleue, ciel bleu) qui incite au calme, au rêve, à la sagesse, à la vérité et à la sérénité. L'orange est obtenu en combinant le rouge et le jaune. Cette couleur favorise la créativité et donne du courage. Elle est synonyme de joie, de communication, de spiritualité et d'optimisme. De plus, elle semble avoir un effet positif sur la digestion. Le vert, très présent dans la nature, est un savant mélange du bleu et du jaune. Il est associé à l'espoir, à la chance, à la stabilité et à la concentration. C'est la couleur de la guérison et de la paix intérieure.

Et vous, de quelle couleur sera faite votre vie?
(Publié dans le magazine Cheminement - web, septembre 2011)

L'endométriose: plus qu'un mal de ventre

Nicole avait 23 ans quand elle a cessé de prendre la pilule anovulante dans le but de fonder une famille. Depuis, elle a des maux de ventre atroces durant ses règles et des saignements abondants qui l'épuisent.

Josée a eu ses premières menstruations à l'âge de 12 ans. Elle a maintenant 17 ans et, à chaque mois depuis cinq ans, elle doit s'absenter de l'école pendant au moins trois jours. Elle les passe couchée, roulée sur elle-même avec un sac d'eau chaude sur le ventre, car le moindre mouvement semble exacerber sa douleur à l'abdomen et au bas du dos.

Pierrette a 36 ans, elle vit en couple et a deux enfants. Depuis quelques années, ses règles lui donnent du fil à retordre, déjà qu'elle commence à ressentir des tiraillements dans le bas de l'abdomen cinq à six jours avant qu'elles se déclenchent, et c'est sans parler des crampes terribles qu'elle subit pendant les quatre premiers jours de chaque cycle menstruel. De plus, elle appréhende les relations sexuelles avec son mari qu'elle aime de tout son coeur, car à chaque fois, elle ressent des douleurs semblables à des coups de couteau au plus profond de son corps.

Jeannette a 33 ans; elle vit seule, très isolée, car depuis des années, sa vie est un enfer qu'elle ne peut envisager de partager. Elle est accablée de troubles intestinaux, de fatigue, d'anémie et comme si ce n'était pas assez, elle ressent une douleur constante dans tout l'abdomen. Elle doit régulièrement prendre des médicaments anti-inflammatoires et parfois même des narcotiques tant la douleur devient insupportable. Elle prie que le médecin change d'idée et accepte de lui faire une hystérectomie malgré le fait qu'elle n'ait pas encore d'enfant.

Anne a 26 ans. Elle est en parfaite santé, n'a jamais eu de problème gynécologique, et pourtant, depuis trois ans, elle essaie sans succès de tomber enceinte.

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Ces cinq femmes ont en commun une maladie peu connue qui pourtant en fait souffrir des milliers d'autres à travers le monde. L'endométriose est une affection gynécologique très complexe qui atteint les femmes entre les âges de l'adolescence et de la ménopause. Sa complexité découle du fait qu'elle implique tant le système reproducteur, endocrinien qu'immunitaire, et qu'en plus, elle semble exacerber par des diverses composantes alimentaires et environnementales.


L'endométriose n'est pas une maladie nouvellement découverte. Elle avait déjà été décrite dans la littérature médicale de la fin des années 1600. Elle a longtemps été définie comme une maladie de femme, être faible, plus hystérique que l'homme, mais la réalité est toute autre. En fait, c'est une maladie qui semble débuter par la dissémination de petits morceaux de tissus endométriosiques vers l'intérieur de la cavité abdominale lors des règles. L'endomètre est la muqueuse interne de l'utérus qui est évacuée lors des menstruations. Bien que les causes exactes de l'endométriose restent encore à découvrir, on pense que ces tissus s'implantent à d'autres endroits dans le corps et forment des lésions. Les recherches suggèrent que chacun de ces implants reproduit un mini-cycle menstruel, c'est-à-dire qu'à chaque mois, la lésion endométriosique saigne au moment des règles. Comme ces sécrétions n'ont nulle part où sortir, elles s'accumulent et irritent les tissus environnants. La douleur ressentie dépend en partie de la localisation de la lésion et de sa profondeur. On peut en retrouver n'importe où dans le corps, mais elle s'installe plus fréquemment dans les régions avoisinantes de l'utérus comme l'ovaire, la vessie, le sigmoïde (intestin) et le rectum.


Chaque femme atteinte d'endométriose vivra sa maladie différemment. Plusieurs femmes en sont même atteintes sans le savoir, soit parce qu'elle n'ont pas de symptômes dérangeants ou parce qu'elles ont toujours eu des règles douloureuses et qu'elles pensent que c'est "normal pour une femme d'avoir mal à ce temps-là du mois". C'est souvent lorsque l'affection s'aggrave et atteint d'autres organes que le diagnostic est établi.


Les symptômes incluent bien plus que les crampes menstruelles et les douleurs lombaires. Il y a toute une panoplie de manifestations: fatigue, anémie, douleur à la miction, à la défécation ou lors des relations sexuelles, fausse couches, infertilité, kystes ovariens, règles très abondantes, nausée, vomissements, diarrhée, constipation, dépression, maux de tête, ballonnement, etc. De plus, on note que ces femmes sont plus susceptibles à souffrir d'allergies, d'asthme, de fatigue chronique, de fibromyalgie, de migraine, de cystite interstitielle et de certaines maladies auto-immunes.


Les dernières recherches démontrent un lien entre l'endométriose et certains facteurs environnementaux. D'ailleurs, des milliers de femmes ont amélioré leur état de santé et leur fertilité en effectuant des changements à leur mode de vie. Par exemple, bien des victimes de l'endométriose se sont senties revivre en limitant l'exposition aux xénoestrogènes (oestrogènes étrangers au corps humain) et en rééquilibrant leur système hormonal. D'autres encore ont vu des résultats encourageants en adoptant une saine alimentation qui respecte leurs besoins individuels (candidose, allergies, intolérance au gluten). Plusieurs thérapies complémentaires peuvent aussi aider à diminuer la douleur et à reprendre le contrôle de sa vie.

(Voir mon livre L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité)

Voir mon nouveau blogue: http://endometriose-giselefrenette.blogspot.com/

Les polypes intestinaux

Les polypes intestinaux sont des excroissances bénignes de différentes formes qui se développent à l'intérieur du côlon et du rectum. Bien que l'on puisse avoir un seul polype à la fois ou encore quelques uns, il est aussi possible d'en avoir des centaines en même temps. Ils peuvent varier en grosseur de quelques millimètres (plus fréquents) à plusieurs centimètres.
 
La plupart des polypes intestinaux sont bénins, mais certains d'entre eux peuvent prédisposer au cancer du côlon au fur des années. Ils sont détectés grâce à la coloscopie qui permet de les visualiser et de les retirer. Les médecins préconisent la coloscopie après l'âge de 50 ans ou plus tôt chez les personnes ayant des antécédents familiaux.
 
Le polypes intestinaux entraînent généralement peu de symptômes. Il s'agit parfois de saignement difficilement détectable à l'oeil. Par contre, s'ils sont suffisamment gros, ils peuvent occasionner des saignements par le rectum, du sang sur les selles, des changements dans les habitudes d'élimination, des crampes abdominales, de la pression ou de la douleur au rectum.
 
Comme on en retrouve chez 30 à 50% des adultes des pays industrialisés, il a été suggéré que l'alimentation et les facteurs environnementaux pourraient avoir un rôle à jouer dans leur apparition. Les facteurs de risques seraient l'âge (plus de 50 ans), une diète riche en gras et en sucre et faible en fibres alimentaires, le surplus de poids, la sédentarité, certaines maladies chroniques de l'intestin qui irritent et affaiblissent la paroi intestinale (maladie de Crohn, colite ulcéreuse), de même que le tabagisme et une forte consommation d'alcool.

La santé du côlon, comme celle du corps en entier, dépend en grande partie de saines habitudes de vie incluant l'alimentation, la régularité du transit intestinal et l'activité physique.

 Plus d'information, lire mon livre Tout sur la santé de l'intestin - 2e édition, Québecor 2012 - papier et numérique.

Les bienfaits du rire

C'est vers le milieu des années 1960 que le journaliste américain, Norman Cousins a été confronté à une maladie dite "incurable" au pronostic des plus sombres. Dans son livre Anatomy of an Illness, il explique comment il a vaincu la spondylarthrite ankylosante, une maladie associée à d'affreuses souffrances par une cure de rire et de vitamine C. Après avoir remarqué que le rire soulageait ses douleurs, il entreprit de lire des livres humoristiques et de regarder des films comiques. Chaque 10 minutes de rire lui procurait plus de deux heures sans douleur. Encouragé par cette constatation, il continua ainsi pendant 6 mois en bannissant tout négatif de son entourage. Le résultat fut plus que probant, car il réussit à guérir de sa maladie.

Avez-vous déjà remarqué comment on se sent calme et détendu après une bonne épisode de fou rire? Il s'agit là de l'effet des endorphines; celles-ci sont des substances analgésiques naturelles libérées par le cerveau. Le rire diminue donc l'intensité de la douleur en libérant des endorphines dont l'action analgésique ressemble à celle des opiacés (morphine). Les endorphines sont aussi secrétées par l'activité physique régulière et après l'orgasme.

Un grand nombre d'études ont démontré les bienfaits du rire tant sur la santé physique que mentale. En plus de diminuer le stress, il abaisse la tension artérielle, détend les muscles, améliore la digestion et l'élimination, favorise une bonne oxygénation sanguine et tissulaire, réduit la production de cortisol (hormone du stress) et stimule le système immunitaire. Le rire a également un effet positif sur la santé mentale, car il encourage une meilleure estime de soi, favorise les rapports sociaux et offre une vision plus positive de la vie en général.

Saviez-vous que l'enfant peut rire jusqu'à 400 fois par jour comparativement à une petite quinzaine pour l'adulte? Rire serait donc une façon toute simple de conserver notre coeur d'enfant!

Poème: Choisir

Choisir

Tant de pouvoir au fond de moi
Celui de détruire le rêve de l'autre
Ou de l'accompagner sur son chemin
Le choix de l'amour et la douceur
Ou la haine et la violence
Bâtir et rêver grand
Ou anéantir et mépriser autrui
Mais le plus grand pouvoir d'entre tous
Celui de choisir mon chemin
De me préparer une vie heureuse
Remplie de lumière et de gaieté
Me choisir moi, sans jamais en douter.

© Gisèle Frenette
12 juillet 2011