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La fatigue persiste: thyroïde ou glandes surrénales?

 
Dans un monde parfait, les périodes de stress devraient être occasionnelles et temporaires. Malheureusement, notre rythme de vie trépidant fait que ce n’est pas toujours le cas. Sachant que le corps humain forme un tout qui travaille en synergie, il n’est guère surprenant d’apprendre qu’il existe un genre de système de collaboration entre les glandes surrénales et la glande thyroïde. Rappelons-nous que les glandes ne travaillent jamais séparément ; chacune n’est qu’un maillon d’une chaîne. Elles sont indissociables, chaque glande influence le fonctionnement de l’autre. Il semble y avoir un délicat équilibre entre la thyroïde et les surrénales. 
 
La fatigue surrénalienne peut, en fait, empirer certains troubles thyroïdiens. Pour ne citer qu’un exemple, lorsque les taux de cortisol sont très élevés, le processus de conversion de la thyroxine (T4) en hormone T3 peut être altéré. Du coup, l’état des glandes surrénales affecte sérieusement la disponibilité d’hormones thyroïdiennes libres. Il arrive donc qu’en traitant les glandes surrénales, la thyroïde reprenne de la vigueur.  
 
Similitudes et différences
Plusieurs symptômes liés à l’épuisement des glandes surrénales sont très semblables à ceux des troubles thyroïdiens : fatigue, prise de poids, nervosité, anxiété, dépression, faible résistance au stress, baisse de libido, troubles prémenstruels, troubles de la mémoire, constipation ou diarrhée, allergies, mains et pieds froids. Malgré cette similitude symptomatique, la fatigue ressentie lors d’un hypofonctionnement thyroïdien est généralement moins importante le matin et augmente au fur et à mesure que la journée avance, ou commence tout simplement plus tard dans la journée. 
 
Voici quelques signes indicateurs qui peuvent vous aider à mieux comprendre la source du manque de vitalité qui vous afflige :
  • Un manque d’énergie qui se fait sentir tout au long de la journée pourrait être causé par un trouble de la glande thyroïde.
  • De même, lorsque le niveau d’énergie est à son plus bas après 18h, une hypoactivité de la glande thyroïde pourrait être en cause.
  • Lorsqu’on se sent épuisé dès le réveil et tôt dans l’avant-midi, même après une bonne nuit de sommeil, cela implique habituellement une fatigue surrénalienne.
  • Lorsque le déficit d’énergie est très sévère et se produit tout au long de la journée, il peut y avoir un état déficient de la glande thyroïde et des glandes surrénales.

La glande thyroïde en cause
Le docteur James L. Wilson, dans son excellent livre L’adrénaline : trop, c’est trop ajoute aussi quelques points intéressants qui indiqueraient un trouble de la glande thyroïde :
  • Votre température basale, prise avant le lever, est inférieure à 36,7 degrés C (orale) ou 36,2 degrés C (axillaire).
  • Les exercices physiques n’augmentent pas votre endurance ni votre capacité physique (l’exercice est profitable aux gens souffrant de fatigue surrénalienne).
  • Vous êtes prêt à aller au lit dès 21h30, et vous n’avez pas de deuxième souffle à 23h, comme cela arrive souvent lorsqu’il s’agit de fatigue surrénalienne.
  • Vous vous sentez léthargique et endormi pratiquement toute la journée. Les gens souffrant de fatigue surrénalienne ont un regain d’énergie vers 10h ou après le repas de midi.
  • Votre niveau d’énergie n’augmente pas de façon marquée après le souper ou après 18h, comme il arrive souvent avec la fatigue surrénalienne.
  • Le côté extérieur de vos sourcils s’amincit, jusqu’à disparaître.
  • Vous prenez du poids facilement, surtout autour des hanches et des cuisses, même en mangeant normalement. 
Des changements au style de vie visant l’alimentation, la supplémentation de certains éléments nutritionnels, la gestion du stress, l’exercice modéré et le repos adéquat sauront rétablir la santé de ces glandes indispensables à notre bien-être.
 

Référence : Gisèle Frenette, L’hypothyroïdie expliquée, Québec-Livres, 2009, 2013.

L'hypothyroïdie: le même médicament pour tous?

L’hypothyroïdie implique que la glande thyroïde n’arrive plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le fonctionnement normal de l’organisme. Les symptômes peuvent apparaître graduellement sur une longue période, parfois même des années, ou plutôt subitement, laissant la personne épuisée et chamboulée. Les manifestations d’une thyroïde au ralenti sont nombreuses et affectent tous les systèmes du corps : fatigue constante, léthargie, épuisement, sommeil non réparateur, frilosité, extrémités froides, gain de poids, constipation, perte de cheveux, picotements dans les mains et les poignets, dépression, règles irrégulières, infertilité, fausse couche, palpitations, anémie, hypoglycémie, et bien d’autres.

La solution la plus connue
Le traitement recommandé est la prise de thyroxine (T4) synthétique; le SynthroidMD est le médicament le plus fréquemment prescrit. Pour beaucoup de personnes, cette médication fonctionne à merveille et la vie continue. Pourtant, d’autres se sentiront moyennement mieux, alors que certains continueront à  se sentir franchement mal.

Comment ça fonctionne?
Normalement, la glande thyroïde qui fonctionne correctement produit de la thyroxine (T4), l’hormone que le médicament Synthroid cherche à remplacer. Ce qu’il faut savoir est que la T4 comme telle ne fait rien tant qu’elle n’a pas perdu une molécule d’iode pour devenir la T3. Cette conversion, appelée désiodation, a lieu principalement dans le foie, ainsi que dans les reins, la rate, les poumons, l’hypophyse et les muscles. Pour bien des gens, le problème se situe à ce niveau, car ils ne peuvent tout simplement pas convertir la T4 en T3. Ce processus nécessite la présence de certains minéraux et un taux de cortisol adéquat (on sait que le stress l’augmente fortement).

Que peut-on faire?
Il est essentiel de faire un bilan sanguin qui inclut les taux de T4 et de T3, ainsi que ceux de la rT3 (triiodothyronine inverse – métabolite issu de la désiodation de la thyroxine). Il faut ensuite travailler avec son médecin afin de trouver le meilleur traitement. Certaines personnes réagissent beaucoup mieux à l’extrait thyroïdien desséché ou à la T3 elle-même. Ceux-ci nécessitent une ordonnance médicale.

L’approche naturelle
Le foie et la glande thyroïde entretiennent une relation d’interdépendance complexe. Bref, si l’un n’est pas à son meilleur, l’autre en souffre aussi. Comme le foie est sollicité pour le processus de conversion de la T4 à la T3, il est important de s’assurer de son bon fonctionnement. Une cure de nettoyage pour le foie et une révision de l’alimentation peuvent souvent remettre la glande thyroïde en marche.

Plusieurs nutriments sont indispensables à la santé de la thyroïde. Par exemple, l’iode joue un rôle essentiel dans la synthèse des hormones thyroïdiennes; il s’agit du plus important constituant de la thyroxine. De même, l’alimentation doit fournir suffisamment de matériel nutritif afin de pourvoir à tous les besoins de la thyroïde. Afin d’optimiser son rendement, le corps a besoin de sélénium, de zinc, de cuivre, de fer, de calcium, de magnésium et de manganèse, ainsi que des vitamines A, B, C et E et des acides gras essentiels.

Pour une grande part de la population, la nutrition est le secteur le plus négligé de nos vies, et pourtant, il s’agit de la clé magique de la bonne santé!
 
Pour plus d'informations sur le sujet:
L'hypothyroïdie expliquée, Gisèle Frenette, Québec-Livres, 2009, 2013

L’hypothyroïdie : une maladie insidieuse

La Fondation canadienne de la thyroïde estime que 200 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’une maladie de la glande thyroïde et qu’environ 2% de la population souffre d’hypothyroïdie. La thyroïde est une petite glande pesant moins de 30 grammes située à la partie antérieure du cou, juste en dessous du larynx. Elle est formée de deux lobes ressemblant à des ailes de papillon reliés au milieu par une masse de tissu appelée l’isthme. La glande thyroïde est responsable de la production, du stockage et de la libération des hormones thyroïdiennes.

La thyroïde, grâce à ses hormones thyroïdiennes, agit comme le régulateur central de notre organisme; elle contrôle le métabolisme de toutes les cellules du corps. L’hypothyroïdie se manifeste lorsque la glande thyroïde n’arrive plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le fonctionnement normal de l’organisme. La thyroïde fonctionne alors au ralenti et ce ralentissement se répercute sur toutes les fonctions du corps : les battements du cœur ralentissent, la température corporelle s’abaisse (frilosité), le corps brûle moins de calories (gain pondéral) et le cerveau s’embrume.

La femme est de cinq à sept fois plus souvent atteinte de ce trouble que l’homme et son facteur de risque augmente avec l’âge. Ainsi, les femmes de plus de 40 ans et les hommes de plus de 65 ans sont plus vulnérables. Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes sont plus à risque que la population en général. Vous avez aussi plus de chances de développer une maladie thyroïdienne si vous ou l’un de vos proches souffrez d’autres maladies auto-immunes comme le diabète insulinodépendant, l’arthrite rhumatoïde, la maladie coeliaque, le vitiligo, l’anémie pernicieuse, le syndrome de Raynaud, le syndrome de Sjögren, la sclérose en plaque ou la fibromyalgie. Les fluctuations hormonales de la grossesse, de la période post-partum et ménopausique ont aussi une influence sur le déséquilibre thyroïdien.

Bien que les symptômes de l’hypothyroïdie soient parfois subtils à ses débuts, elle entraîne éventuellement toute une panoplie de manifestations. Il s’ensuit un ralentissement des fonctions qui se fera sentir tant sur le plan physique que psychologique. La fatigue est souvent la première à s’installer, peu à peu, jusqu’à devenir omniprésente. Selon la gravité de la carence en hormones thyroïdiennes, d’autres signes et symptômes apparaîtront au fur des mois ou même des années : manque d’énergie chronique, faiblesse, léthargie, extrémités froides et frilosité, gain de poids malgré un appétit stable, constipation, palpitations cardiaques, cheveux secs et cassants, perte de cheveux, ongles striés, fins et cassants, peau sèche et écailleuse, crampes et raideurs musculaires, irritabilité, nervosité, dépression, baisse de la libido, infertilité, avortement spontané, syndrome du canal carpien, difficulté à avaler ou sensation d’une boule dans la gorge, anémie chronique et élévation du taux de cholestérol sanguin. Pourtant, cette longue liste est loin d’être exhaustive. Alors que certains hypothyroïdiens ne démontrent que quelques symptômes, d’autres en ont toute une panoplie. Et encore, ils se manifestent à des niveaux d’intensité différents, variant de très modérés à très graves.

Le diagnostic sera plus difficile à établir chez les personnes ne représentant pas les symptômes typiques. Par exemple, une femme qui souffre de dépression dont les symptômes sont semblables à l’hypothyroïdie (fatigue, anxiété, trouble du sommeil) sera souvent traitée pour celle-ci avant d’explorer autre chose. Mais si cette même personne ajoutait qu’elle souffre de frilosité et d’une perte de cheveux inquiétante, symptômes plus indicateurs de l’hypothyroïdie, le médecin pourrait prendre une toute autre approche. En effet, on sait maintenant que le cerveau est très sensible aux hormones thyroïdiennes et que même une légère diminution du taux de celles-ci serait susceptible de causer des symptômes comme la fatigue, la léthargie, la perte de motivation, les sautes d’humeur, la sensation de tristesse sans fondement, la peur irraisonnée, les pertes de mémoires, la confusion, la nervosité, l’anxiété, les attaques de panique et même la dépression. De là l’importance de bien faire part au médecin traitant de tous les signaux que le corps vous envoie.

Un simple bilan sanguin suffit la plupart du temps à déceler l’hypothyroïdie. Le traitement consiste en un substitut d’hormones thyroïdiennes, habituellement sous forme d’un comprimé à prendre quotidiennement. Pour bien des gens, le concept de « la p’tite pilule chaque jour » est suffisant pour retourner à une vie normale. Pour d’autres, certains symptômes persisteront ; des ajustements médicamenteux seront nécessaires ainsi qu’une révision du style de vie pour y inclure une alimentation plus saine, un programme d’exercice et des moyens pour mieux gérer le stress.

Il ne faut pas négliger l’aspect émotionnel de chaque maladie qui peut nous livrer un message caché. C’est le cri à l’aide de notre psyché. Il faut en prendre conscience pour mieux guérir. Dans son livre Ton corps dit:aimes-toi!, Lise Bourbeau explique que pour la personne qui souffre d’hypothyroïdie : « son corps lui dit qu’elle désire passer davantage à l’action, qu’elle ne fait pas assez de demandes pour obtenir ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même. Elle n’est pas assez en contact avec son JE VEUX. » De son côté, Louise Hay, dans son livre intitulé Heal your body, nous dit que la personne abandonne, qu’elle se sent désespérément étouffée.

L’hypothyroïdie est souvent liée à un sentiment d’étouffement, une impression d’être victime de sa vie. La personne ne se sent pas en droit d’exiger ce qu’elle désire vraiment, de créer sa vie. Elle a le goût d’abandonner la bataille à force d’insatisfaction, de découragement à attendre son tour en vain. Elle passe son temps à ressasser les problèmes de sa vie, les échecs, les peurs; le négatif ainsi généré épuise la glande thyroïde et l’entraîne progressivement vers le déséquilibre.


Les troubles de la thyroïde et la vie sexuelle de l'homme

Voici un court extrait de mon livre L'hypothyroïdie expliquée concernant la santé de la glande thyroïde chez l'homme. Notez que des troubles thyroïdiens peuvent mener, entre autres, à une baisse de la libido, au trouble érectile, à l'éjaculation précoce ou au retard à l'éjaculation.

"Bien que l’hypothyroïdie frappe la femme de cinq à sept fois plus souvent que le genre masculin, l’homme n’est pas dispensé des souffrances qui y sont associées pour autant. La plupart des symptômes sont les mêmes sans oublier l’asthénie et la prise de poids. D’après l’endocrinologue Ken Blanchard, l’homme serait plus susceptible au stress, aux infections, à la perte de cheveux, à l’hypercholestérolémie et aux maladies cardiaques.

Les problèmes thyroïdiens viennent souvent exacerber un trouble de la sexualité, quand il n’en est pas tout simplement la cause. Pour cette raison, l’homme doit partager avec son médecin toutes ses inquiétudes incluant celles qui minent sa vie sexuelle...


...Les troubles thyroïdiens, autant l’hyperthyroïdie que l’hypothyroïdie, peuvent aller jusqu’à provoquer la stérilité chez l’homme, car une concentration adéquate d’hormones thyroïdiennes est nécessaire à l’élaboration des spermatozoïdes. L’hyperthyroïdie semble modifier le métabolisme des stéroïdes sexuels naturels (testostérone), la spermatogénèse (formation des spermatozoïdes), la motilité des spermatozoïdes et la fertilité. Bien que les effets de l’hypothyroïdie soient plus subtils ou tout simplement moins connus, ils affectent aussi le métabolisme de la testostérone et sont associés à l’infertilité. Tous ces troubles sont réversibles avec la restauration de l’euthyroïdie."

La glande thyroïde et les troubles féminins

Court extrait de mon livre L'hypothyroïdie expliquée:

«Des concentrations appropriées d’hormones thyroïdiennes dans le sang sont nécessaires à la production des hormones féminines. L’hypothyroïdie vient donc troubler le rythme normal des hormones chez la femme, entre autres, celui de l’œstrogène et de la progestérone. Il en découle plusieurs problèmes : un syndrome prémenstruel modéré à sévère, des périodes irrégulières, une diminution de la fréquence, l’aménorrhée (absence des règles), la ménorragie (écoulement menstruel exagéré), une diminution quantitative des règles, l’anovulation, des troubles de conception et un plus grand risque d’avortement spontané (fausse couche), de bébé mort-né ou de prématurité.

Plusieurs études affirment qu’un traitement adéquat de l’hypothyroïdie peut diminuer les anomalies menstruelles et améliorer les chances de concevoir un enfant. Si l’ovulation et la conception ont bien lieu, une baisse du taux de progestérone causée par le déséquilibre thyroïdien pourrait empêcher l’implantation de l’embryon dans l’utérus. »

La glande thyroïde au ralenti

Depuis environ un an, Samantha se sent de plus en plus fatiguée et nerveuse; elle dort mal et sa bonne humeur semble s’être envolée pour faire place à l’impatience et l’irritabilité. De plus, malgré qu’elle mange sainement la plupart du temps et que son appétit est stable, elle a pris six kilos depuis les derniers huit mois. Elle a remarqué aussi qu’elle a souvent froid, et cela, même quand les autres dans la pièce semblent confortables à l’air ambiant. Sa chevelure est plus terne et ses cheveux se sont mis à tomber depuis quelques mois. C’est comme si tout d’un coup, sa vie s’était juste détraquée et qu’elle n’arrivait plus à reprendre le contrôle.
Inquiète, et d’ailleurs elle se rend compte qu’elle l’ait de plus en plus souvent depuis quelques mois, elle rencontre son médecin. Elle revient de cette visite médicale encore plus décontenancée qu’avant; apparemment, elle souffre d’une dépression modérée. Elle n’arrive pas à croire qu’elle soit déprimée. Rien ne la tracasse particulièrement excepté son état de santé. Elle qui a toujours aimé la vie et qui est connue pour son rire contagieux, mais qu’est-ce qui se passe?

Elle décide donc de demander une seconde opinion avant de commencer à prendre les antidépresseurs prescrits. Cet autre médecin lui parle de sa glande thyroïde et d’un test sanguin qui lui apportera rapidement des réponses. Et voilà, les dés sont jetés. Une semaine plus tard, un diagnostic est établi; elle souffre d’hypothyroïdie. Un traitement d’hormones thyroïdiennes de substitution est rapidement instauré; il s’agit en fait d’une petite pilule à prendre chaque matin. Après environ six semaines de traitement, Samantha commence à se sentir revenir à la vie. Peu à peu, elle se sent moins nerveuse, elle dort mieux et se sent moins épuisée. Le poids qu’elle portait sur ses épaules s’allège et le nuage de négativité qui flottait en permanence au-dessus de sa tête se dissipe. L’ordonnance pour les antidépresseurs prend le chemin des poubelles, et même si elle réalise que son traitement pour l’hypothyroïdie en est un à vie, elle se sent tellement mieux qu’elle l’accepte facilement.

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie?
Les hormones thyroïdiennes secrétées par la glande thyroïde, souvent appelée la glande maîtresse du corps, aident à régulariser presque toutes les fonctions du l’organisme. Elles ont un champ d’action tellement vaste que peu d’organes échappent à leur influence, tant le cerveau, le cœur, la peau que les os. L’hypothyroïdie apparaît lorsque la glande thyroïde ne parvient plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Cette insuffisance hormonale cause alors un ralentissement des fonctions physiques et psychologiques : les battements cardiaques ralentissent, la température du corps s’abaisse (frilosité), le corps a tendance au gain pondéral car il brûle moins de calories et la concentration est plus ardue.

Les symptômes de l’hypothyroïdieLes symptômes de l’hypothyroïdie peuvent se manifester doucement sur une période de quelques mois à quelques années. Bien que la femme soit de cinq à sept fois plus souvent atteinte que l’homme, celui-ci n’en est pas exempt pour autant. Les périodes charnières de la vie de la femme où il y a de grandes fluctuations hormonales telles que la grossesse, la période post-partum et ménopausique semblent être propices au déséquilibre thyroïdien. De même, les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes courent plus de risque d’être atteintes d’un trouble thyroïdien que la population en général.

Comme la carence en hormones thyroïdiennes est ressentie par tous les systèmes du corps, les signes et symptômes de l’hypothyroïdie sont nombreux : fatigue, faiblesse, léthargie, troubles du sommeil, troubles de concentration, perte de mémoire, irritabilité, nervosité, dépression, crise de panique, mains et pieds froid, frilosité exagérée, prise de poids malgré un appétit stable, cheveux ternes et cassants, perte de cheveux, chute des cils, palpitations cardiaques, constipation, crampes et douleurs musculaires, baisse de la libido, infertilité, avortement spontané, sensation d’une boule dans la gorge ou difficulté à avaler, paumes des mains ou plantes des pieds colorées d’un jaune orangé, infection à répétitions, anémie chronique, élévation du taux de cholestérol sanguin. Un signe classique de l’hypothyroïdie est l’amincissement ou la dépilation de la queue du sourcil. Alors que certaines personnes souffrent de toute une panoplie de symptômes, d’autres n’en ressentent que quelques uns, et encore là, d’intensités différentes allant de très légères à très graves.

Comment traiter l’hypothyroïdie?

Un bilan sanguin vérifiant les taux d’hormones thyroïdiennes est habituellement suffisant pour déceler l’hypothyroïdie. Le traitement consiste à prendre quotidiennement un substitut d’hormones thyroïdiennes, le plus souvent, de la thyroxine de synthèse en comprimé (Synthroid®). Pour la plupart des gens, le concept de « la p’tite pilule chaque matin » leur permettra de retourner à une vie productive. Pour d’autres, le chemin vers la soi-disant « normalité » nécessitera quelques ajustements médicamenteux ainsi que quelques changements à leur style de vie pour y inclure une alimentation mieux équilibrée, une supplémentation en vitamines et minéraux (sélénium, zinc, fer), un programme d’exercice et des moyens pour mieux gérer le stress.

Et les émotions dans tout ça?L’aspect émotionnel de la maladie est trop souvent négligé. C’est la façon que le corps et la psyché ont trouvé pour crier à l’aide. La personne qui souffre d’hypothyroïdie éprouve souvent une sensation d’étouffement, l’impression d’être victime de sa propre vie. Elle n’exige pas ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même. Elle a le goût d’abandonner tant elle est fatiguée d’attendre son tour, tant elle est découragée et insatisfaite. Au lieu de créer sa vie, elle ressasse ses problèmes, ses peurs, ses échecs; son âme vit dans la noirceur. Cette personne doit apprendre à passer à l’action, à respecter ses exigences, à écouter son « je veux ».
(Référence : Gisèle Frenette, L’hypothyroïdie expliquée, Quebecor, 2009)

L’hypothyroïdie : son lien avec les émotions

La glande thyroïde joue un rôle important tant qu’au fonctionnement du système nerveux central. Effectivement, la fatigue, l’anxiété, la dépression ne sont que quelques symptômes d’une thyroïde déréglée. Considérée comme le régulateur central de notre organisme ou encore comme une glande maîtresse, la glande thyroïde et ses hormones thyroïdiennes affectent tous les systèmes du corps.

L’hypothyroïdie se manifeste lorsque la glande n’arrive plus à produire une quantité d’hormones thyroïdiennes suffisante pour assurer le fonctionnement normal de l’organisme. Il s’ensuit un ralentissement des fonctions qui se fera sentir tant sur le plan physique que psychologique. Toute une série de symptômes pourront apparaître selon la gravité de la carence en hormones thyroïdiennes, la santé générale de la personne affectée, son âge, son statut alimentaire et ses antécédents familiaux. Outre les symptômes physiques connus tels la fatigue, le manque d’énergie, la prise de poids, la frilosité, les troubles du sommeil, l’hypothyroïdie a souvent un impact important sur la santé émotionnelle de la personne.

La fatigue chronique, la perte de motivation, la faiblesse, la léthargie et l’épuisement peuvent parfois dégénérer à un état émotionnel plus inquiétant et débilitant. Il arrive que le manque de concentration, les sautes d’humeur, une sensation de tristesse sans fondement, une peur irraisonnée, les pertes de mémoire, la confusion, l’irritabilité, la nervosité, l’anxiété, les attaques de panique et même la dépression s’installent. Ceci s’explique par le fait que le cerveau est très sensible aux hormones sécrétées par la glande thyroïde. Il semble que même une légère diminution du taux d’hormones thyroïdiennes dans le cerveau serait susceptible de causer ces symptômes et ceux de la dépression. D’ailleurs, les manifestations d’hypothyroïdie sont souvent diagnostiquées comme une dépression en premier lieu. L’hypothyroïdie est découverte plus tard alors que les antidépresseurs ne semblent pas apporter les résultats escomptés.

Dans son livre Ton corps dit : aimes-toi!, Lise Bourbeau explique que pour la personne qui souffre d’hypothyroïdie : « son corps lui dit qu’elle désire passer davantage à l’action, qu’elle ne fait pas assez de demandes pour obtenir ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même. Elle n’est pas assez en contact avec son JE VEUX. » De son côté, Louise Hay, dans son livre intitulé Heal your body, nous dit que la personne abandonne, qu’elle se sent désespérément étouffée.

L’aspect émotionnel de chaque maladie peut nous livrer un message caché. C’est le cri à l’aide de notre psyché. Il faut en prendre conscience pour mieux guérir. L’hypothyroïdie est souvent liée à un sentiment d’étouffement, une impression d’être victime de sa vie. La personne ne se sent pas en droit d’exiger ce qu’elle désire vraiment, de créer sa vie. Elle a le goût d’abandonner la bataille à force d’insatisfaction, de découragement à attendre son tour en vain. Elle passe son temps à ressasser les problèmes de sa vie, les échecs, les peurs; le négatif ainsi généré épuise la glande thyroïde et l’entraîne progressivement vers le déséquilibre.
(Voir mon livre L'hypothyroïdie expliquée pour plus d'informations)

L’hypothyroïdie : qu’est-ce que c’est vraiment?

L’hypothyroïdie est une maladie de la glande thyroïde qui fait beaucoup jaser depuis qu’on a réalisé que son nombre de victimes rivalise aisément avec celui du diabète. Cette affection de la thyroïde se manifeste lorsque la glande n’arrive plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Lorsque la glande thyroïde fonctionne au ralenti, il en va de même pour toutes les fonctions du corps : les battements du cœur ralentissent, la température du corps s’abaisse, le corps brûle moins de calories (surplus de poids), le cerveau s’embrume et plus encore.

Bien qu’à première vue l’hypothyroïdie semble être un état qui se contrôle facilement à l’aide d’une petite pilule par jour, des milliers de gens vous diront que ce n’est pas si simple. En effet, alors que certaines personnes retrouvent une vie normale en respectant le traitement traditionnel qui consiste à prendre un substitut d’hormones thyroïdiennes une fois par jour, pour d’autres la souffrance est loin de s’arrêter là. Saviez-vous que l’hypothyroïdie peut être la cause de votre gain de poids soudain, de votre manque de concentration, de votre dépression, de votre perte de cheveux, de votre difficulté à tomber enceinte, de vos fausses-couches, de votre taux de cholestérol élevé, de votre anémie, de votre épuisement chronique, de vos symptômes d’hypoglycémie? Quel lien existe-t-il entre l’hypothyroïdie et le diabète, ou encore l’arthrite?

Mon livre intitulé L’hypothyroïdie expliquée (Quebecor 2009) a été écrit dans le but de répondre aux questions qui entourent cette maladie. Il s’adresse autant aux gens qui sont déjà en cours de traitement, qu’il soit efficace ou plus ou moins satisfaisant, qu’aux personnes qui ont été avisées que leur thyroïde commence à faire défaut (hypothyroïdie subclinique). Il concerne aussi les proches, famille et amis de ces gens afin de les aider à mieux comprendre leur souffrance. Ce livre veut vous aider à trouver des solutions.

Table des matières


Introduction

Chapitre 1

Le système endocrinien
L’hypophyse
L’hypothalamus
La glande thyroïde
- Les facteurs hormonaux
- Ses rôles et ses fonctions
Les parathyroïdes
Les glandes surrénales

Chapitre 2
Les maladies de la glande thyroïde
L’hyperthyroïdie
L’hypothyroïdie
- Toute une gamme de symptômes
- Personnes à risque
Évaluation de la glande thyroïde

Chapitre 3
La détection de la maladie
L’auto-examen
La température basale
Les tests sanguins
- Les taux sanguins de la TSH
- Les taux sanguins des hormones T3 et T4
- D’autres analyses sanguines
Les tests complémentaires
Les controverses persistent

Chapitre 4
Le traitement médicamenteux
Le choix des médicaments
- La lévothyroxine (T4)
- La liothyronine (T3)
- Les extraits thyroïdiens naturels

Chapitre 5
L’hypothyroïdie à tous âgesLa femme
L’enfant
L’homme
Les personnes âgées
Les animaux

Chapitre 6
L’approche globale
Le foie et la glande thyroïde
- Le sucre
- La caféine
- Le tabac
- L’alcool
- Les toxines environnementales
Le renforcement des glandes surrénales
L’équilibre oestrogène /progestérone

Chapitre 7
Les problèmes connexes
La connexion auto-immune
- La maladie coeliaque
- Les maladies rhumatismales
- La fibromyalgie
- Le syndrome de Sjögren
- Le diabète
- Le vitiligo
- L’anémie pernicieuse
La dépression
La gestion du poids

Chapitre 8
Bien nourrir la glande thyroïde
Les goitrogènes
L’iode
Le sélénium
Le zinc et le cuivre
Le fer
La L-tyrosine
D’autres nutriments essentiels
- La vitamine A
- Les vitamines B, C et E
- Le calcium, le magnésium et le manganèse
- Les acides gras essentiels

Conclusion