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La douleur : une approche multifactorielle

Courtoisie de BethScupham



Tout le monde sait ce qu’est la douleur; elle existe depuis les temps les plus reculés. L’histoire ancienne nous fait part de rituels pour extirper le « mal » que l’on associait souvent à un sortilège malfaisant, de purifications, d’incantations et de saignées. Les infusions à base de plantes alors utilisées furent d’ailleurs un premier pas vers notre pharmacopée actuelle.

La douleur est un signe certain d’une réaction inflammatoire à quelque part dans le corps. C’est sa façon de nous prévenir d’un déséquilibre interne. De nos jours, la douleur mène trop souvent à une surconsommation d’analgésiques, qui à long terme, peut s’avérer dommageable à la santé. Le traitement de la douleur doit avant tout s’intéresser à la cause de l’inflammation. (Lire la suite...)
 
Publié dans le Webzine Girlykréyol

Gluten : Doit-on se fier aux tests d'anticorps?

La controverse autour du gluten a animé bien des discussions depuis quelques années. Un point souvent soulevé et qui cause beaucoup d’incertitude face au diagnostic de la maladie cœliaque concerne les résultats que l’on appelle les « faux négatifs ». Ce terme désigne un résultat qui exclut la maladie même si les symptômes qui y sont liés sont présents. Dans ce cas précis, seule une biopsie de la paroi de l’intestin grêle peut établir le diagnostic officiel de maladie coeliaque. Comme la biopsie est un examen qui comporte certains risques, elle est effectuée seulement si des anticorps indiquant la maladie sont révélés lors du bilan sanguin. Mais est-ce que ces tests sanguins sont fiables?

La littérature médicale explique que les tests sanguins pour déceler les anticorps tTG (anti-transglutaminase) et EMA (anti-endomysium) démontrent un niveau d’exactitude de 97 à 99 % dans le diagnostic de  la maladie cœliaque. En toute logique, les médecins appliquent ce qu’ils apprennent sans autre questionnement. Lors d’une conférence enregistrée pour « The Gluten Summit », le Dr Rodney Ford, un gastroentérologue pédiatrique reconnu comme expert dans le domaine du gluten, nous donne un autre son de cloche fort intéressant.

Il explique que les scientifiques font leurs recherches à partir d’une banque de sang de personnes ayant obtenu un diagnostic formel de la maladie cœliaque. En fait, le sang étudié provient de patients chez qui la biopsie de l’intestin grêle a décelé une atrophie totale des villosités intestinales. Cette façon de diagnostiquer la maladie est utilisée depuis plus de 20 ans. Mais voilà où le bât blesse! Si la paroi intestinale d’une personne ne démontre que de l’inflammation ou une atrophie villositaire partielle, on ne considérera pas qu’elle souffre de la maladie cœliaque. Pourtant, la maladie évolue graduellement et n’apparaît pas comme par enchantement, même si cela semble parfois le cas pour les symptômes.

La maladie cœliaque évolue avec le temps chez certaines personnes prédisposées. Les variables suivantes doivent être en place :

·         Gène prédisposant à la maladie présent à la naissance;
·         Le gluten doit faire partie de l’alimentation;
·         Bien que la maladie apparaisse souvent dès que le jeune enfant consomme du gluten (blé, avoine, seigle, orge, triticale, kamut, épeautre), chez d’autres, et ce à n’importe quel âge, un facteur déclenchant viendra démarrer le processus. Il peut s’agir d’un traumatisme tels un décès, une chirurgie, une infection, la période suivant un accouchement, etc.

Une fois ces facteurs en place, on pourrait résumer le déroulement comme suit :

·         Inflammation de la paroi intestinale;
·         Oedème de la muqueuse intestinale, hypertrophie des cryptes, émoussement des villosités (début d’aplatissement);
·         Atrophie partielle des villosités intestinales;
·         Atrophie villositaire totale.

Ainsi, les résultats du bilan d’anticorps tTG et EMA pour diagnostiquer la maladie coeliaque sont valables seulement lorsque les villosités qui recouvrent la paroi interne de l’intestin grêle sont complètement aplaties. Entre temps, plusieurs résultats sont des faux négatifs, c’est-à-dire que la personne se fait dire que son problème n’est pas lié au gluten, alors qu’en fait, il peut l’être. Le conférencier ajoute d’ailleurs qu’afin d’enrayer les dommages causés par le gluten, il faut d’astreindre à une diète strictement sans gluten, car le moindre écart, même minime, peut activer les anticorps anti-gliadine (IgA et IgG) dans la circulation sanguine pour une période de 3 à 6 mois. Si vous doutez du diagnostic, une diète sans gluten ou selon le terme utilisé par le Dr Ford, zéro-gluten, pendant une période d’au moins trois mois pourrait s’avérer utile pour déterminer la véracité du diagnostic. Si les symptômes diminuent, il est fort probable que le gluten est en cause. Comme une diète sans gluten saine et équilibrée n'est pas néfaste à la santé, cette période d'essai ne vous causera aucun tort.

Pour plus d'information sur le sujet: L'intolérance au gluten - disponible en format papier, numérique ainsi qu'en anglais.

L’acétaminophène : pas si inoffensif que ça!


Il existe sur le marché plus de 400 produits contenant de l’acétaminophène (paracétamol). Il s’agit d’un analgésique et antipyrétique sans effet anti-inflammatoire, communément utilisé tant pour les enfants que pour les adultes (au Canada, vendu sous la marque de commerce Tylénol). Pourtant, il y a fort à parier que si l’acétaminophène était un produit naturel, il aurait été banni du marché depuis longtemps. En effet, l’innocuité de cette molécule a été mise en doute de plus en plus souvent ces dernières années.

 
Un médicament à prendre plus au sérieux
Aux États-Unis, chaque année, il en découle plus de 100 000 appels aux centres anti-poisons, 50 000 visites aux urgences, 26 000 hospitalisations et plus de 450 décès suite à des complications hépatiques (foie). Au Québec, l’acétaminophène est la première cause d’intoxication médicamenteuse depuis plus de vingt ans; depuis 2004, la moyenne rapportée chaque année est de 4103 cas. Depuis 2003, 31 décès résultant d’une intoxication à l’acétaminophène ont été signalés au Centre antipoison du Québec.

 
Des effets indésirables
Facilement accessible sans ordonnance, ses ventes ont certainement été stimulées par la crainte des effets délétères rapportés lors de la prise de l’aspirine et des anti-inflammatoires non-stéroïdiens (risques d’irritation gastrique et de saignement). De plus, il est difficile d’imaginer qu’un médicament recommandé pour les jeunes enfants puisse être si dangereux. Pourtant, la prise régulière d’acétaminophène est liée à un plus grand risque de souffrir d’asthme, d’infertilité, de perte d’audition et de complications liées au foie et aux reins. Son utilisation durant la première année de vie semble augmenter les risques de souffrir d’asthme et de symptômes allergiques durant l’enfance.

Le métabolisme de l’acétaminophène s’effectue en grande partie dans le foie. De ce fait, il diminue la réserve hépatique de glutathion, un antioxydant à l’effet détoxifiant d’une grande importance dans l’organisme. Lorsque ce médicament est combiné à l’alcool, les effets néfastes au foie sont accentués.
 
Réactions cutanées rares, parfois fatales
Le 1e août 2013, l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) a émis un communiqué révélant l’association de l’acétaminophène à une réaction cutanée grave et parfois fatale, et cela, même aux dosages recommandés. Parmi les 107 cas signalés entre 1969 et 2012, on a dénombré 67 hospitalisations et 12 décès. La plupart des cas impliquaient l’acétaminophène comme ingrédient principal du produit et furent catégorisés comme «probablement» ou «peut-être» liés à cette molécule.

Les symptômes à surveiller peuvent inclure la rougeur de la peau, un érythème (rash), des ampoules ou une desquamation de la peau. Ils peuvent apparaître à n’importe quel moment lors de la prise d’acétaminophène, soit dès la première dose ou après un usage prolongé. Si ces symptômes apparaissent, cessez de prendre l’acétaminophène et consulter un médecin immédiatement.
 

Sources :

http://doctormurray.com/the-dangers-of-acetaminophen

http://www.fda.gov/Drugs/DrugSafety/ucm363041.htm#

http://pharma-com.sitepreview.ca/lessons/LPharm%20Mar%202012.pdf

Maladie coeliaque, allergie au blé ou intolérance au gluten

Depuis quelques années, on entend de plus en plus parler de l’intolérance au gluten.  Il semble que la diète sans gluten soit devenue une panacée à tous les maux.  C’est à se demander si les céréales qui en contiennent, soit le blé, le seigle, l’orge, l’avoine, l’épeautre et le kamut, ne sont pas des poisons à éviter, surtout si on souffre d’une maladie inflammatoire quelconque. Mais comment savoir s’il s’agit de la maladie coeliaque, d’une allergie au blé ou d’une intolérance au gluten.


La maladie coeliaque

La maladie coeliaque est considérée comme l’affection la plus sérieuse des trois.  Il arrive que le diagnostic tarde à venir, car elle est souvent confondue, entre autres, au syndrome de l’intestin irritable, à l’allergie alimentaire ou à un trouble découlant du stress.  Cette maladie cible les villosités du petit intestin et sa paroi n’est alors plus à même d’absorber adéquatement les vitamines, les gras et autres nutriments.  Mise à part la longue liste de symptômes désagréables qui y sont associés, la maladie coeliaque entraîne  une carence en éléments nutritifs qui à long terme peut mener vers un retard de croissance, l’anémie, l’ostéoporose, la dépression, les infections respiratoires récurrentes, un trouble de concentration et de mémoire, etc.

Un bilan sanguin afin de dépister certains anticorps sera la première étape dans la détection de la maladie coeliaque.  S’il s’avère positif, une biopsie du petit intestin sera nécessaire pour confirmer le diagnostic.  Malheureusement, il semble que les résultats soient parfois douteux (faux négatifs) laissant la personne toujours affligée de ses nombreux symptômes sans diagnostic.  Plusieurs de ces personnes choisissent de faire une période d’essai sans gluten et voient leurs symptômes disparaître mettant ainsi en doute les résultats de leurs examens. 

L’allergie au blé

Certaines personnes se rendent compte qu’elles se sentent mal quand elles consomment des produits alimentaires contenant du blé.   La réaction au blé peut dépendre de la quantité consommée et se manifeste par plusieurs symptômes tels que l’enflure, la démangeaison ou l’irritation de la bouche et de la gorge, des rougeurs ou des éruptions sur la peau, la congestion nasale, les yeux qui coulent ou qui démangent, la difficulté à respirer, des crampes, de la nausée ou des vomissement, la diarrhée ou le choc anaphylactique (enflure de la gorge, difficulté à respirer, nécessite des soins médicaux de toute urgence).

Des tests d’allergies sauront trouver l’allergène en cause.  Alors que la maladie coeliaque est causée par la partie protéinée de certaines céréales (la gliadine dans le cas du blé), lorsqu’il s’agit d’une allergie, il s’agit plutôt d’une réaction au blé lui-même.  Si l’allergie se résume au blé, ces personnes peuvent continuer de consommer de l’orge, de l’avoine et du seigle contrairement aux personnes atteintes de la maladie coeliaque ou d’intolérance au gluten.

L’intolérance au gluten

Tout récemment, l’intolérance au gluten a été reconnue comme une maladie différente de la maladie coeliaque.  Il s’agit en fait d’une hypersensibilité au gluten qui cause des symptômes tels que la détresse gastro-intestinale (flatulence, ballonnement, nausée, diarrhée), des maux de tête fréquents et de la fatigue.  Il n’est pas exclu qu’elle mène aussi à d’autres manifestations très similaires à celles de la maladie coeliaque.

Il est malaisé de faire la différence entre la maladie coeliaque et l’intolérance au gluten.  Il n’a pas de tests spécifiques à cette dernière.  Le médecin doit, en premier lieu, s’assurer qu’il ne s’agisse pas de la maladie coeliaque, mais comme nous l’avons vu, il existe bien des cas où les tests sont négatifs malgré les nombreux symptômes ressentis.  Seul le dommage à la muqueuse du petit intestin peut confirmer le diagnostic de la maladie coeliaque.  Il semblerait que l’intolérance au gluten ne cause pas ou peu de dommage à la paroi de l’intestin, mais encore faudrait-il être confiant des résultats des examens.  Le dicton qui dit : «en cas de doute, s’abstenir» semble plutôt approprié dans le cas de l’intolérance au gluten. 
La maladie coeliaque et l’intolérance au gluten nécessitent une alimentation strictement sans gluten si on veut retrouver la santé et le mieux-être, alors que l’allergie au blé exige le retrait de cette céréale seulement. 
La bonne nouvelle est que l’on peut très bien vivre sans gluten tout en ayant une alimentation saine qui favorise la santé.  Les enfants reprennent rapidement le temps perdu, et bien que pour les adultes, la guérison puisse prendre plus de temps selon la gravité et l’étendue des dommages au petit intestin, peu à peu, la santé revient et la vie reprend son cours vers des jours meilleurs. 
Pour tout savoir sur le sujet:
En français -  livre papier L'intolérance au gluten (Edimag)
En anglais -  e-book Gluten Intolerance

La gomme de xanthane : qu’est-ce que c’est?

La première réaction lorsque l’on reçoit un diagnostic de maladie coeliaque ou d’intolérance au gluten est de se demander ce qu’il reste à manger. Une fois le choc assimilé, la prochaine étape est habituellement la visite à l’épicerie ou au magasin de produits naturels où on se met à la recherche d’aliments sans gluten. Or, plusieurs des ingrédients listés sur les étiquettes de ces aliments nous sont inconnus. La gomme de xanthane fait partie de ces nouveaux additifs que l’on rencontre de plus en plus souvent dans plusieurs aliments.

Les produits de boulangerie et de pâtisserie préparés sans gluten utilisent souvent de la gomme de xanthane (bien qu’on utilise aussi de la gomme de guar) afin d’améliorer la texture de ces recettes. Cet additif alimentaire est apprécié pour ses propriétés liantes et épaississantes qui donnent de l’élasticité aux produits alimentaires sans gluten.

La gomme de xanthane provient de la fermentation de sucres par la bactérie Xanthomonnas campestris. Il s’agit en fait de la même bactérie qui donne la couleur noire au chou-fleur, au brocoli et à la laitue quand ils se gaspillent.

La gomme de xanthane peut être dérivée du soya, du maïs ou d’autres végétaux qui ne sont pas nécessairement spécifié sur l’emballage. Des réactions allergiques à cette substance ont été rapportées par un grand nombre de personnes. Il est donc important de bien lire les étiquettes, et même de vous informer auprès de la compagnie qui la fabrique si vous souffrez d’allergies connues à ces végétaux.

Les symptômes liés à sa consommation incluent le ballonnement, la flatulence, la douleur abdominale jusqu’à sévère, la diarrhée, les rougeurs, la sécheresse et les démangeaisons de la peau ainsi que des troubles respiratoires. Les symptômes n’apparaissent parfois pas immédiatement mais plutôt après avoir consommé le produit sur une plus longue période de temps, ce qui rend son identification comme allergène encore plus difficile.

Le régime sans gluten : une panacée à tous les maux

Combien d’entre vous se sentent outrés à la seule lecture de ce titre? Eh bien, vous avez tout à fait raison! Il s’agit du message que j’ai retenu à la suite du visionnement de l’émission télévisée L’épicerie de cette semaine. Ils avaient pourtant une invitée de marque en la personne de Jacqueline Lagacé, l’auteure du livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. On ne lui a accordé que quelques secondes d’antenne alors qu’elle aurait pu élaborer le sujet de façon très constructive. D’ailleurs, pour les intéressés, elle a ajouté sur son site un résumé de ce qu’elle avait préparé pour l’émission.

Le régime sans gluten n’est pas une panacée à tous les maux, mais s’il peut apporter un soulagement aux gens laissés pour compte par le système médical, alors pourquoi ne pas l’essayer. Je ne discuterai pas ici de toutes les associations connues entre l’intolérance au gluten et divers troubles de santé, mais il est impossible d’ignorer les milliers de témoignages qui abondent de toutes parts sur le sujet. Bien d’autres informations sur le gluten sont d’ailleurs disponibles dans mon livre L'intolérance au gluten.

La décision d’éliminer le gluten de l’alimentation n’est pas faite de gaieté de cœur, car chaque repas doit alors être pensé à l’avance et chaque ingrédient scruté à la loupe. On peut se demander pourquoi il semble y avoir de plus en plus de gens qui adoptent cette façon de se nourrir. Il ne s’agit pas d’un engouement pour une nouvelle diète à la mode du jour. Personnellement, je pense qu’il s’agit tout simplement du fait que l’information est maintenant facilement accessible surtout par l’intermédiaire de l’Internet. Peu de gens connaissait le sujet en 2003 lors de la parution de la première édition de mon livre; il s’agissait surtout de personnes diagnostiquées avec la maladie coeliaque. Maintenant, le mot «gluten» est bien connu, les magasins offrent des aliments sans gluten et certains restaurants s’empressent d’accommoder cette nouvelle clientèle aux besoins spéciaux.

Un autre fait que j’aimerais porter à votre attention est qu’un régime qui exclut le gluten peut être ou ne pas être sain. Tout dépend du reste de l’alimentation. Lorsqu’une personne souffre d’un trouble de santé quelconque, il sera difficile de guérir si on exclut les aliments contenant du gluten mais qu’on y laisse une abondance de produits laitiers (qui sont rarement tolérés par les intolérants au gluten), de sucre, de gras hydrogénés, de fritures, etc. Si le but visé est de retrouver la santé, je prêche en faveur d’un régime hypotoxique comme le prône si bien Jacqueline Lagacé (http://jacquelinelagace.net). Pour que le corps guérisse, il faut lui en donner la chance.

Les magasins d’alimentation nous offrent toutes sortes de produits sans gluten de remplacement. Bien que certains de ces produits nous rendent la vie plus facile, comme par exemple, les pâtes de riz brun dont je ne saurais me passer, d’autres peuvent être aussi nuisibles à la santé que tout aliment équivalent contenant du gluten. Encore une fois, il faut prendre le temps de lire les listes des ingrédients et éviter ceux connus comme nocifs à la santé, de même que les agents de conservation, les colorants, les édulcorants (faux sucre), etc. Il est plus sain et très facile de faire nos repas nous-mêmes à partir d’aliments frais comme les fruits, les légumes, les viandes maigres (peu de viande rouge), la volaille, le poisson, les œufs, les farines sans gluten, le riz, le quinoa, le sarrasin, les noix, etc.

(Vous pouvez taper « gluten » dans la bar de recherches de ce blogue afin de trouver d’autres articles sur le gluten.)

Plus de 20 raisons pour se faire tester pour l'intolérance au gluten

Le texte qui suit est la traduction d'un article rédigé par Shirley Braden que vous trouverez sur son site internet: http://glutenfreeeasily.com/. Il s'agit en fait d'une liste de plus de 20 raisons qui nous explique pourquoi on devrait se faire tester pour l'intolérance au gluten.

Une des frustrations que l'on rencontre quand on essaie de se faire diagnostiquer pour une intolérance au gluten est qu'il n'y a pas personne qui l'expérimente de la même façon, et de plus, si on se réfère à des sites médicaux sur l'internet ou à des livres de références, les symptômes ne sont pas toujours les mêmes. Par exemple, Shirley Braden a elle-même souffert de plusieurs symptômes à travers les années, mais pas de tous en même temps, ce qui pouvait porter à confusion, pour elle autant que pour le médecin. Comme si ce n'était pas déjà assez compliqué, certaines personnes peuvent avoir un seul symptôme alors qu'environ 40% de ceux qui ont été diagnostiqués disent ne pas en avoir du tout. D'ailleurs, selon l'auteure (et bien d'autres auteurs dont moi-même), il est possible qu'il y ait beaucoup plus de cas d'intolérance au gluten non reconnus, car beaucoup de gens ne font pas investiguer leurs symptômes ou les attribuent à une autre condition médicale. La route vers le diagnostic final prend parfois plusieurs détours.

La National Foundation for Celiac Awareness (NFCA) affirme qu'une personne attend en moyenne 10 ans pour son diagnostic de la maladie cœliaque. Une étude publiée en 2003 (
http://bit.ly/dJxd0u ) a démontré qu'environ une personne sur 133 souffre de la maladie cœliaque aux États-Unis, ce qui équivaut à approximativement 3 millions de personnes. Comparativement, 2,7 millions sont atteintes d'épilepsie, 2,1 millions de l'arthrite rhumatoïde, 1,5 millions de lupus érythémateux et 3 millions de diabète de type 1 (6% de ces derniers sont aussi atteints de la maladie cœliaque). La sclérose en plaques affectent 400,000 américains. Êtes-vous surpris de savoir que tant de gens souffrent de la maladie cœliaque? La plupart des gens le sont. Si vous voulez connaître d'autres statistiques intéressantes au sujet de cette maladie, visitez le site: http://bit.ly/OkAjT . La NFCA estime que 95% des cas de la maladie cœliaque ne seraient pas encore diagnostiqués.

Certaines personnes décident d'entreprendre la diète sans gluten même sans avoir un diagnostic officiel soit parce qu'elles souffrent de plusieurs symptômes de la maladie ou parce qu'un membre de leur famille ayant les mêmes symptômes a reçu le diagnostic. Certains, plus fortunés, auront subi les examens et un diagnostic aura été établi, alors que d'autres encore se seront fait dire par le médecin que le gluten n'était pas un problème et ils continueront de souffrir et à manger des aliments contenant du gluten.

La liste qui suit décrit des symptômes et des maladies associés à l'intolérance au gluten. Vous en avez peut-être souffert avant de connaître votre diagnostic et/ou d'avoir commencer la diète sans gluten. Est-ce qu'ils se sont améliorés depuis? Si vous cherchez encore, vous vous reconnaîtrez peut-être dans ces symptômes. Si oui, le gluten pourrait en être la cause. On entend souvent les gens dire qu'ils souffrent d'une maladie en disant que c'est «de famille», comme par exemple, l'ostéoporose. Shirley Braden maintient que ce n'est pas l'ostéoporose qui est «de famille»; ce qui est passé d'un membre à l'autre d'une même famille ou de génération à génération est plutôt la cause de l'ostéoporose et dans certains cas, cela peut être un trouble associé au gluten. La maladie cœliaque est caractérisée par la malabsorption de nutriments essentiels comme les vitamines, les minéraux et les graisses. D'ailleurs, plusieurs symptômes répertoriés sont secondaires à la malabsorption due à une intolérance au gluten. Bien que cette liste soit longue, elle n'est pas exhaustive. L'auteure dit ressentir beaucoup de satisfaction en voyant la transformation des gens qu'elle rencontre à son groupe de soutien et comme conférencière. Elle trouve toujours très agréable de voir les problèmes de santé disparaître après qu'ils aient éliminé le gluten de leur alimentation.

Liste de plus de 20 raisons pour se faire tester pour l'intolérance au gluten*:
1. Un membre de votre famille a été diagnostiqué avec une maladie cœliaque/une intolérance au gluten ou une maladie qui y est associée;
2. Troubles gastro-intestinaux: diarrhée, constipation ou alternance des deux, syndrome de l'intestin irritable, douleur abdominale, nausée, selles nauséabondes, abondantes ou qui flottent, reflux acide, ballonnement, flatulence, rots, etc.;
3. Troubles de la peau: rougeur (peut inclure des ampoules comme dans la dermatite herpétiforme), eczéma, psoriasis, vitiligo, allergies ou sensibilité à des produits qui touchent la peau;
4. Vous avez été diagnostiqué avec une autre maladie qui peut être associée au gluten ou dite «de famille» comme l'arthrite, la sclérose en plaques, la fibromyalgie, le diabète, le syndrome de fatigue chronique, une maladie de la glande thyroïde ou des glandes surrénales;
5. Anémie;
6. Pour la femme, troubles gynécologiques: syndrome prémenstruel, règles difficiles, endométriose, infertilité, grossesse difficile, fausse couche, enfant mort-né, troubles hormonaux, ménopause précoce;
7. Troubles neurologiques ou psychologiques: dépression, convulsions, épilepsie, trouble de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, trouble de l'apprentissage, autisme, picotement ou engourdissement (neuropathie), trouble bipolaire, irritabilité, sautes d'humeur, schizophrénie, sensation d'avoir la tête dans les nuages (brain fog), sensation d'être ailleurs (épisodes de dissociation), anxiété, attaque de panique, trouble obsessionnel compulsif (TOC), démence, maladie d'Alzheimer, ataxie (manque de coordination), syndrome des jambes sans repos;
8. Ostéoporose ou ostéopénie;
9. Insomnie ou autres troubles du sommeil;
10. Maux de tête fréquents (de tension/sinus/migraine);
11. Troubles avec d'autres organes: appendice, vésicule biliaire, reins, foie;
12. Problèmes dentaires (dents décolorées, défauts avec l'émail des dents);
13. D'autres allergies ou intolérances alimentaires comme l'intolérance au lactose;
14. Problème de poids; trop maigre et ne peut pas prendre de poids, ou surpoids et ne peut pas perdre de poids facilement;
15. Infections fréquentes: sinusite, maux de gorge, amygdalite, bronchite, infections d'oreilles, grippe;
16. Syndrome de Down;
17. Cancer, surtout de l'estomac, pancréas, intestins ou lymphome;
18. Fatigue chronique;
19. Ulcères buccaux;
20. Chez les enfants: retard de croissance, délai dans le développement (pour parler, puberté), petite stature, ventre ballonné, douleur aux jambes, irritabilité;
21. Asthme;
22. Cheveux qui tombent ou sont minces, alopécie;
23. Pression artérielle trop haute ou trop basse;
24. Syndrome de Sjögren.
*Vous pouvez souffrir de un ou de plusieurs symptômes, mais pas nécessairement, car souvenez-vous que 40% des personnes cœliaques n'ont AUCUN symptôme.

Ces informations ont été compilées de plusieurs sources par Shirley Braden qui dirige un groupe de soutien pour les gens cœliaques ou intolérants au gluten en Virginie (KGCGIG).
 
Pour en savoir plus, mon livre: L'intolérance au gluten (format papier ou numérique)

Complications causées par l’intolérance au gluten

On sait que l'intolérance au gluten non traitée mène à des complications causées par le manque d’absorption prolongé des nutriments au niveau du petit intestin. Voyons un court extrait de mon livre L'intolérance au gluten sur le sujet.

"Sans le retrait définitif du gluten, la maladie coeliaque continue ses ravages et peut causer plusieurs conditions importantes et même menaçantes à la vie incluant :
  • L’ostéoporose – une condition où les os deviennent faibles, friables et prédisposés aux fractures. Une mauvaise absorption du calcium est un facteur contribuant à cette condition;
  • L’ostéomalacie – ramollissement des os par manque d’absorption de la vitamine D. On retrouve une composante ostéomalacique chez 50 à 70% des gens atteints de la maladie coeliaque. Il arrive souvent que l’investigation de l’ostéomalacie amène le diagnostic de la maladie coeliaque. L’équivalent chez l'enfant est le rachitisme;
  • Une petite stature chez l’enfant qui manque d’éléments nutritifs essentiels depuis le jeune âge, quand une bonne alimentation est cruciale à son développement et à sa croissance. Les enfants chez lesquels la condition est détectée et traitée avant la fin de leur croissance récupèrent souvent tout leur retard;
  • Douleur osseuse ou arthritique;
  • Perte de poids;
  • Épilepsie avec calcifications cérébrales ou convulsions – résultant de l’absorption inadéquate d’acide folique. On pense que le manque d’acide folique cause des dépôts de calcium ou des calcifications dans le cerveau, menant ensuite à des convulsions;
  • Hémorragie interne;
  • Désordre du système nerveux central et périphérique;
  • Trouble pancréatique;
  • Lymphome intestinal;
  • Anémie;
  • Diarrhée chronique;
  • Intolérance au lactose;
  • Aphtose buccale répétitive;
  • Manque d’émail sur les dents des enfants;
  • Infertilité chez l’homme et la femme;
  • Retard des premières menstruations, ménopause prématurée, avortement spontané chez la femme et malformation congénitale du bébé comme un défaut du tube neural;
  • Une variété de troubles émotionnels, tels que la fatigue chronique, l’irritabilité, les troubles de concentration, le trouble de déficit d’attention avec ou sans hyperactivité, et même un comportement schizophrénique."

Pour plus d'informations : L'intolérance au gluten (2006 Edimag), disponible en librairie et en ligne.

Les symptômes de l'intolérance au gluten

La maladie coeliaque (intolérance au gluten) est difficile à diagnostiquer car ses symptômes peuvent varier énormément. Comme les symptômes sont souvent les résultats d’un manque d’absorption des nutriments par l’intestin grêle, la liste peut être très longue. Aussi, comme le gluten affecte la perméabilité de la paroi intestinale (leaky gut), c’est-à-dire qu’il laisse passer plus d’intrus, le système immunitaire est exposé à plus de substances allergènes que la normale. Ceci explique pourquoi les gens atteints de la maladie coeliaque ont tendance à avoir plus de symptômes allergiques que la population en général.

Il est aussi important de souligner que certaines victimes de la maladie sont asymptomatiques, mais que le dommage se fait quand même. Souvent, la réalité surprenante d’un diagnostic de la maladie coeliaque frappe par l’entremise d’un diagnostic d’une autre maladie dégénérative ou d’une complication reliée à la maladie coeliaque, qui nécessite une investigation plus poussée.

Certains exhibent des symptômes classiques comme la diarrhée, la mauvaise digestion, la flatulence, le gonflement, mais d’autres sont plus difficiles à relier à l’intolérance au gluten, comme l’anémie, l’irritabilité, les vomissements ou la difficulté de concentration.

Symptômes les plus communs chez l’enfant en bas âge :

  • Diarrhée - souvent décrite par les parents comme ayant une odeur nauséabonde et d’apparence mousseuse ou encore, les selles deviennent anormalement abondantes (multipliées par 4 ou 5), molles, grisâtres, graisseuses et luisantes
  • Vomissements par jets
  • Abdomen distendu
  • Diminution de la masse musculaire ou manque de masse musculaire à travers le corps
  • Retard de développement physique
  • Problème dentaire – stries sur les dents ou l’émail des dents décoloré
  • Irritabilité, peut devenir grognon, hostile
  • Apathie, ne sourit plus
  • Manque d’appétit
  • Niveau sanguin insuffisant de calcium, de vitamine B12 et d’acide folique
  • Anxiété de séparation des parents extrême ou dépendance excessive sur les parents (probablement parce que l’enfant a de la douleur et que les parents le réconfortent.)

Symptômes les plus communs chez l’enfant et l’adulte :

  • Détresse gastro-intestinale – crampe, gonflement, flatulence, inconfort, brûlure par reflux gastro-oesophagien (chez l’adulte)
  • Diarrhée
  • Constipation
  • Stéatorrhée (selles nauséabondes souvent avec mucus, et occasionnellement flottantes)
  • Anémie ou déficiences nutritionnelles
  • Ecchymoses faciles
  • Début de puberté retardé
  • Manque de masse musculaire
  • Perte de poids
  • Perte d’appétit
  • Fatigue chronique
  • Alopécie- perte temporaire des cheveux ou des poils, partielle ou totale
  • Dérangements émotionnels – irritabilité, dépression, trouble de concentration et dépendance excessive

À part ces symptômes courants, on en remarque aussi bien d’autres : les cils trop longs, la perte prématurée des cheveux, la déformation des doigts, l’aménorrhée (arrêt des menstruations), la douleur aux jointures, l’infertilité, les malaises non justifiés, des ulcères buccaux, et l’œdème (par manque de protéines). Au fur et à mesure que les recherches avancent, la liste des symptômes semble allonger, jusqu’à inclure des troubles du foie, du sang, des jointures, de la dentition et même des troubles neurologiques.

L’importance d’une diète sans gluten stricte ne sera jamais assez stressée. Pour le moment, l’exclusion du gluten est la seule solution à cette maladie qui semble ronger les forces de ses victimes tout aussi longtemps que le gluten reste présent.

Extrait de mon livre Intolérance au gluten (Edimag 2006)

Le "Candida Albicans"

Pour bien de gens, la phrase « fatigué d’être fatigué » est très familière. Un grand pourcentage de la population est affligé par une multitude de symptômes tels que la fatigue chronique, maux de tête, douleur, infections répétées, problèmes digestifs, troubles de concentration, syndrome prémenstruel, hypoglycémie, acné, engourdissement, dépression, allergies, asthme et bien d’autres. Si vos symptômes sont résistants au traitement traditionnel et continuent de se répéter, vous souffrez peut-être de Candida albicans ou de candidose systémique. Pour la majorité des gens en souffrant, les tests médicaux sont normaux malgré les troubles de la personne. Souvent, ces gens ont l’air en santé et peuvent continuer de fonctionner normalement, mais en dedans, ils sont souvent épuisés, vidés d’énergie et découragés.

Le Candida albicans vit dans les parties chaudes du corps comme dans le système digestif et le vagin. Si vous avez consommé durant votre vie des antibiotiques, la pilule contraceptive, de la cortisone et/ou une diète riche en sucres, les troubles de levure sont plus aptes de vous rejoindre. La flore intestinale est alors déséquilibrée et si les bonnes bactéries ne sont pas remplacées très rapidement, le candida peut proliférer à une vitesse vertigineuse. Les symptômes que la personne ressent est en fait le résultat des toxines relâchées par la levure dans le corps, un peu comme du poison.

Les experts pensent que 1/3 de la population est affectée par ce trouble, incluant 60% de femmes. Comme tous les systèmes du corps sont connectés, cela explique pourquoi on a une multitude de symptômes; cela varie d’une personne à l’autre dépendant de ces propres faiblesses et de son style de vie. Après s’être assuré par des tests médicaux qu’il n’y a pas de pathologie sous-jacente, on peut commencer à mettre de l’ordre dans notre corps.

Comme le candida prolifère en présence de sucre et d’hydrates de carbone, la diète est primordiale. On doit affamer la levure. Le première chose à faire est de changer notre alimentation. On doit éliminer tous les sucres sans exception (mélasse, miel, sirop d’érable, sucrose, maltose, dextrose, sirop de riz, malt d’orge…), la farine blanche et le riz blanc qui tournent en sucres simples lors de la digestion, la levure, les champignons, les arachides et les pistaches, les produits laitiers, la boisson gazeuse…. Tous les légumes, les grains, les noix (excepté les deux mentionnés) et les graines sont ajoutés. Il est préférable de consulter pour bien comprendre la diète.

On doit détruire ce champignon et en débarrasser le corps. Il est à noter que le Candida albicans a normalement sa place dans notre système intestinal, mais le but est d’avoir plus de bonnes bactéries que de mauvaises; dans ce cas, la flore intestinale assurera un équilibre sain. Plusieurs produits peuvent aider à faire la guerre aux levures. On retrouve l’acide caprylique qui est capable de traverser la coquille mycélienne du candida et de le détruire, l’ail, le thé Pau d’Arco, l’essence de Niaouli (tea tree oil), les probiotiques ou bactéries amies, les enzymes digestives, les acides gras essentiels et l’échinacée. On doit soutenir le foie, les reins et les intestins tout au long du programme car beaucoup de toxines devront être éliminées du corps.

On doit reconstruire la santé. Il faudra fournir à notre corps tous les éléments manquants par une alimentation saine qui ne nourrit pas le candida et une supplémentation de vitamines et de minéraux. On verra aussi à renforcer les organes les plus faibles que ce soit les surrénales, la thyroïde, l’intestin, dépendant de chaque personne. Si la situation perdure depuis bien des années, le corps aura alors accumulé certaines faiblesses.

Beaucoup de gens souffrant de candidose sont très sensibles aux odeurs ou vapeurs de produits chimiques, la fumée, le parfum, les colles, la peinture, les odeurs d’échappement des voitures. On essayera de limiter nos contacts avec ceux-ci autant que possible, surtout à la maison et sur le lieu du travail où on passe beaucoup de notre temps. Il faut bien entendu inclure l’exercice, l’air frais, le support psychologique de la famille et des amis, la relaxation et le repos adéquat comme à tout programme de santé. Si vos problèmes sont reliés au Candida albicans, des changements et des améliorations se feront vite sentir. On aura peut-être l’occasion de vivre quelques crises de guérison, moment positif, même s’il peut être désagréable à vivre, où un surplus de toxines se libère de l’organisme. Il faut s’attendre à une période de 6 mois à un an pour pouvoir retrouver le contrôle de sa santé. Il faut se souvenir que chaque individu est unique, et que chacun progresse à sa manière.
 
Pour plus d'informations: Tout sur la santé de l'intestin (2e édition, 2012)

Chronique touche à tout: la bouche

L’ulcère aphteux : Communément appelé le chancre, il peut être lié à divers facteurs : traumatisme physique (un coup de brosse à dents), stress, fatigue, allergies alimentaires, carences nutritionnelles (vitamine B12, fer, acide folique), déficience immunitaire. Chez certaines personnes, il peut aussi être causé par un agent moussant contenu dans le dentifrice, le laurylsulfate de sodium. L’ulcère aphteux peut se manifester chez les gens souffrant de colite ulcéreuse ou de maladie coeliaque (intolérance au gluten) ou ceux qui reçoivent des traitements de chimiothérapie. Voir aussi l'article sur mon blog: Les ulcères buccaux .
Référence : The Canadian Journal of Diagnosis / November/December 2009

Le syndrome de la bouche qui brûle : Aussi nommé glossodynie, il s’agit d’un syndrome dont la cause est encore mal comprise. Le médecin doit exclure les causes une à une. On éliminera, entre autres, la déficience oestrogénique chez la femme, le trouble mécanique (dentition, pression répétitive de la langue sur les dents), l’infection due au candida albicans ou à l’herpès simplex, une maladie telle que le reflux gastro-oesophagien, l’hypothyroïdie, la cirrhose du foie, le syndrome de Sjögren, le diabète, la déficience en vitamine B12, en acide folique ou en fer, l’anxiété chronique, la dépression, l’effet secondaire à la radiation ou à un médicament, l’intolérance au laurylsulfate de sodium dans le dentifrice. On traite alors l’état causal. On recommande une bonne hydratation.
Référence : The Canadian Journal of Diagnosis / November/December 2009

Les rages de nourriture

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi vous avez des « rages de nourriture », comme par exemple, un besoin incontrôlable de chocolat, de café ou de noix? Plusieurs psychologues expliquent ce comportement par un manque ou un trop-plein au niveau émotionnel. On rage de certains aliments lorsqu’on est stressé, furieux ou qu’on se sent abandonné. Bien que ce côté de la médaille ait sûrement son importance,il est aussi possible qu’on mange parce que notre corps nous signale un manque nutritionnel et qu’on cherche inconsciemment à le combler.

L’extrait qui suit est tiré du livre Vitamin Bible de Earl Mindell. Il ajoute que des rages pour certains aliments peuvent indiquer une allergie à cet aliment, mais que plus souvent, c’est la manière dont se sert la nature pour nous pointer un manque de certaines vitamines ou de certains minéraux. Poursuivons avec les « cravings » les plus communes tout en notant que plusieurs de ces aliments sont aussi très sains en quantité modérée :

Le beurre d’arachide : Il est définitivement dans les dix plus communs. C’est une source riche en vitamines B
. Donc, regardez de ce côté si le beurre d’arachide est votre aliment de fringale lorsque vous êtes stressé ou autrement. Il est moins nocif à votre tour de taille d’ajouter un supplément de vitamine B à votre diète que de prendre du beurre d’arachide qui contient 284 calories par 50 grammes.

Banane : Si vous êtes constamment attiré par les bananes, votre corps a peut-être besoin de potassium.
Une banane moyenne en contient 555 milligrammes. Les gens qui doivent prendre des diurétiques ou de la cortisone (les deux retirent le potassium du corps) peuvent être déficients en potassium.

Fromage : Si votre histoire avec le fromage ressemble plutôt à une obsession, il vous manque peut-être du calcium et/ou du phosphore. Le brocoli en contient aussi sans avoir autant de calories. Prenez garde au fromage fondu (processed cheese) qui contient aussi beaucoup d’aluminium et de sel.

Beurre : Les végétariens ont souvent des rages de beurre parce que leur diète est basse en gras saturés. Certaines personnes cherchent le sel dans le beurre salé.

Cola : Quand on rage de cola comme choix de boissons gazeuses, cela indique souvent une faim pour du sucre ou une addiction à la caféine. Le cola n’a aucune valeur nutritionnelle.

Noix : Si vous cherchez constamment des noix, vous manquez possiblement de protéines, de vitamines B ou de gras
dans notre alimentation. Si ce sont des noix salées que vous préférez, il peut d’agir d’un goût pour le sel. Les personnes stressées cherchent plus souvent le sel que les gens calmes.

Crème glacée : Bien qu’elle contienne du calcium, les gens la quémandent surtout pour sa teneur en sucre. Les diabétiques et les hypoglycémiques en ragent souvent ainsi que les gens essayant de revivre la sécurité de leur enfance.

Les cornichons : Ils cachent sûrement un besoin de sel, bien qu’ils contiennent aussi du potassium.

Oeufs : Les œufs procurent du souffre, des acides aminés, des protéines, et du sélénium
.

Cantaloupe : Il contient du potassium et de la vitamine A en grande quantité. Juste un quart d’un cantaloupe contient 3400 unités de vitamine A. Ajoutez à ça de la vitamine C, du calcium, magnésium, phosphore, biotine et l’inositol, et voilà un aliment sain à abuser.

Olives : Qu’elles soient noires ou vertes, si vous en ragez, vous cherchez certainement le sel. Les gens avec une thyroïde sous active aiment souvent les olives. Le sel contient du sodium. Les hypertensives en cherchent souvent même s’ils doivent s’en abstenir.

Oignons : Les gens désirant des oignons ou des aliments épicés peuvent avoir des troubles des sinus ou de poumons.

Chocolat : Il est sûrement l’aliment le plus invoqué lorsqu’on parle de « cravings ». Les gens qui se disent incapables de résister au chocolat sont souvent à la recherche de caféine ou de sucre. La caroube est un substitut intéressant.

Lait : Un adulte qui rage de lait a souvent besoin d’un supplément de calcium. Comme le lait contient aussi des acides aminés tels le tryptophane, la leucine et la lysine, il est possible que votre corps en ait besoin. Les gens nerveux cherchent souvent sans le savoir le tryptophane dans le lait car il a un effet calmant.

Fruits acides : Une rage pour les fruits acides peut indiquer des problèmes au niveau de la vésicule biliaire ou du foie.

Peinture et de la terre: Les enfants ont tendance à manger de la terre ou de la peinture. Fréquemment, ceci indique une déficience en calcium ou en vitamine D.
Le problème se retrouve aussi chez les femmes enceintes qui doivent être informées que ces substances peuvent être nocives au développement du foetus.

Le lait: intolérance au lactose

Près de 75% de la population mondiale éprouve des difficultés à digérer les produits laitiers. C'est que dès l'enfance, le lactase, l'enzyme nécessaire à la digestion du lactose commence graduellement à diminuer en quantité jusqu'à pratiquement disparaître chez un grand nombre d'adultes. Toutefois, le degré de tolérance diffère beaucoup d'une personne à l'autre. Certaines d'entre elles pourront en tolérer une certaine quantité bien dosée sans malaises, alors que pour d'autres, une quantité même minime suffira à provoquer des symptômes gastro-intestinaux tels des ballonnements, de la flatulence, de la douleur abdominale et même de la diarrhée.

Les produits laitiers fermentés comme le yogourt et les fromages affinés sont parfois mieux tolérés vu qu'une partie du lactose a été éliminée par l'action des bactéries durant la fermentation. Les personnes souffrant d'une affection impliquant le petit intestin sont plus à risques d'être intolérants au sucre du lait, car l'enzyme nécessaire à la dégradation du lactose en glucose et en galactose est fabriquée par les villosités de l'intestin grêle. Ainsi, les gens aux prises avec la maladie coeliaque (intolérance au gluten), la maladie de Crohn, une gastroentérite chronique, la chimiothérapie, la radiation ou un traumatisme du petit intestin ont généralement plus de difficultés à tolérer les produits laitiers.

Il faut éviter de confondre l'intolérance au lactose et l'allergie au lait qui est suscitée par sa composante protéique, la caséine. Pour les individus souffrant de troubles des sinus chroniques (congestion nasale, nez qui coule tout le temps), il s'agit très souvent d'une réaction à la caséine et non au lactose qui tend plutôt à déranger le système digestif. Afin de vous aider à bien lire les listes des ingrédients, il faut savoir que les produits laitiers et leurs composants portent plusieurs noms dont la caséine, la caséinate, le lactate, la lactalbumine, la lactoferrine, la lactoglobuline, le lactose, le lactosérum, le petit-lait, la protéine de lait et les solides de lait. N'oubliez pas que plusieurs médicaments contiennent également de ces ingrédients.

Suggestion de livre : Décryptez les étiquettes

Bill Statham est un homéopathe qui, au cours de son travail avec ses clients, s’est rendu compte que certaines substances chimiques peuvent influencer notre état de santé. En effet, il arrivait que ses clients qui avaient pris du mieux rechutent. Il s’est alors penché sur leur alimentation et les additifs chimiques que celle-ci contenait. Il a découvert qu’ « un grand nombre des substances chimiques contenues dans les aliments et les cosmétiques pouvaient provoquer ou aggraver des problèmes tels que l’asthme, les dermatites, l’urticaire, les migraines, les rhinites allergiques, les troubles gastriques, les troubles du comportement, l’hyperactivité, les difficultés d’apprentissage. Certaines d’entres elles se trouvent être toxiques pour le foie, les reins, le cœur, le thymus, le cerveau ou les systèmes immunitaire, nerveux, hormonal et endocrinien. » De plus, certaines substances peuvent causer des lésions de l’ADN, des malformations congénitales, des mutations génétiques et des cancers.

Ce petit livre est divisé en deux sections, soit une pour les substances chimiques ajoutées à l’alimentation et la seconde pour les cosmétiques. Chacune nous indique le nom du produit par ordre alphabétique, ses fonctions, ses effets potentiels, où on les trouve ainsi que ses autres usages, ainsi qu’un code qui nous indique si la substance est inoffensive, à éviter ou carrément dangereuse.

Décryptez les étiquettes est un livre que toute personne désirant reprendre le contrôle de sa santé devrait se procurer le plus tôt possible.

Voici quelques exemples alimentaires tirés de l’excellent livre de Bill Statham :

BHT ou butylhydroxytoène;
Code : Dangereux;
Fonctions : antioxydant et conservateur;
Effets potentiels : urticaire chronique, dermatite, fatigue, asthme, agressivité, spasmes bronchiques, à éviter chez l’enfant, troubles au niveau de la reproduction, troubles rénaux, hépatiques et gastriques, nocif pour les organismes aquatiques;
Aliments : matières grasses et huiles de table, gomme à mâcher, produits de la pêche, céréales pour petit déjeuner, bière et boissons à base de malt;
Autres usages : gels de rasage, huiles pour bébé, lait pour bébé, rouges à lèvres, eyeliner, matériaux d’emballage, caoutchouc.

Gomme de guar (obtenue à partir des graines d’un arbre d’Inde);
Code : Inoffensif pour la plupart des gens;
Fonctions : épaississant, agent stabilisateur;
Effets potentiels : considéré comme inoffensif dans l’alimentation à faibles doses; à doses excessives, crampes abdominales, nausées, flatulence, diarrhées;
Aliments : produits de boulangerie, confitures, céréales pâtes à tartiner à base de fromage, gelées, boissons, aliments pour nourrissions;
Autres usages : liant sous forme de comprimés, cosmétiques, compléments amincissants (la prudence est recommandée).


Mannitol (dérivé d’algues; peut être transgénique);
Code : La prudence s’impose;
Fonctions : édulcorant et humectant;
Effets potentiels: réactions d’hypersensibilité, nausées, vomissements, diarrhées, peut provoquer ou renforcer des dysfonctionnements rénaux;
Aliments : aliments protéinés transformés ou allégés, gomme à mâcher, pâtes de fruits, confitures, gelées;
Autres usages : pour les mains, entretien des cheveux et du cuir chevelu.


Sucralose (issu de synthèse par chloration du saccharose);;
Code : à éviter;
Fonctions : édulcorant de synthèse;
Effets potentiels : diminution de volume du thymus, hypertrophie de foie et des reins chez l’animal, faiblement mutagène;
Aliments : confiseries, pâtes à tartiner à base de fruits, desserts, produits de boulangerie;
Autres usages : aucun.


Talc (silicate de magnésium);
Code : À éviter;
Fonctions : antiagglomérant;
Effets potentiels : cancers (estomac et ovaires), toux, vomissements, troubles respiratoires, tumeurs, troubles gastriques;
Aliments : gomme à mâcher, bonbons gélifiés, sel et condiments, riz
Autres usages : maquillage des yeux, poudres pour le bain, poudres pour bébé, alimentation animale, compléments vitaminiques.

Le lien entre la douleur et l'alimentation

Il n'est parfois pas facile de différencier entre des symptômes causés par une allergie ou une simple intolérance. Bien entendu, on ne parle pas ici d'une allergie foudroyante comme celle aux noix ou aux fruits de mer, mais d'une dont les résultats sont moins reconnaissables. En vérité, on peut avoir une réaction allergique à n'importe quel aliment; le système immunitaire produit alors des anticorps et les tests sanguins révèlent un taux élevé d'immunoglobulines E. Pour faciliter la lecture du texte, le terme allergie sera utilisé mais inclura les intolérances alimentaires.

Certains allergologues confirment que bien que certains symptômes apparaissent rapidement après l'ingestion d'un aliment allergène, ce n'est pas toujours le cas. Ceux comme les brûlures d’estomac font habituellement leur apparition dans les 30 minutes à 3 heures suivant l’ingestion de l’aliment problème et les maux de tête dans les 2 à 6 heures, mais d'autres manifestations comme les douleurs musculaires et les ulcères buccaux peuvent apparaître jusqu'à 72 heures plus tard. La fatigue est un grand symptôme d'allergies alimentaires bien que l'on fasse rarement le lien; elle peut être immédiate, ou de 6 à 24 heures plus tard.

Lorsque l'on parle de réactions à un aliment, notre pensée se tourne rapidement vers les plus connues comme le mal de tête (vin, fromage), les crampes abdominales et la diarrhée (produits laitiers) ou l'urticaire (rougeurs - fraises, colorants alimentaires). Mais en fait, tous les organes du corps peuvent être affectés par les allergies et les intolérances aux aliments. On a dénoté plus d'une centaine de symptômes dont certains sont liés à des états sérieux et souvent douloureux: la migraine, l’arthrite, la douleur musculaire et articulaire, la bronchite, la sinusite, l’asthme, l’angine de poitrine, les infections d’oreilles, l’œdème des chevilles, les crampes et douleurs abdominales, l’ulcère duodénal, l’eczéma, les douleurs au cou et au dos, la dysménorrhée (menstruation douloureuse), la sclérose en plaques, la névralgie, le diabète, la dépression et l’énurésie.

Par exemple, bien des gens souffrant d'arthrite confirmeront que leurs symptômes sont aggravés ou déclenchés par l'ingestion de maïs, de blé, de porc, d'oeufs, de produits laitiers ou d'aliments appartenant à la famille des solanacées (tomate, pomme de terre, aubergine, poivre de Cayenne, piment). Par ailleurs, les migraineux savent qu'ils doivent éviter certains aliments dont le chocolat, les fromages forts, le vin blanc, le soja, l’acide aminé tyramine et le glutamate monosodique. On ne peut donc plus mettre en doute qu'il existe véritablement un lien entre certains symptômes douloureux et les aliments que l'on ingère. La tenue d'une liste dans un petit carnet de tout ce que l'on mange peut être très utile afin de détecter les aliments susceptibles de causer de tels désagréments.