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La crème progestérone bio-identique dans le traitement de l’endométriose

Dans le corps de la femme, l’oestrogène et la progestérone sont deux hormones naturelles qui visent à demeurer en équilibre en s’opposant une à l’autre. Il arrive malheureusement que ce fragile équilibre soit ébranlé et qu’apparaisse ce que l’on appelle une dominance en oestrogène. Il y a alors trop d’œstrogène en circulation pour la quantité de progestérone disponible. Ce surplus d’estrogène peut être causé par plusieurs facteurs dont, entre autres, une exposition aux xénoestrogènes (faux oestrogènes), un dysfonctionnement des follicules ovariens (première source de progestérone), la prise de la pilule anovulante, le stress (excès de cortisol), l’obésité (les cellules adipeuses fabriquent de l’oestrogène), la surconsommation de caféine et de sucre, une alimentation mal équilibrée et la sédentarité.

On sait maintenant qu’un excès d’œstrogène favorise la prolifération de l’endométriose et que les symptômes de cette maladie ont tendance à régresser ou à disparaître, chez la plupart des femmes, durant la grossesse et l’allaitement. Le fait est qu’il y a une grande quantité de progestérone en circulation pendant cette période et que celle-ci empêche la prolifération des lésions endométriales en bloquant l’œstrogène.

La grossesse favorise la régression de l’endométriose de trois façons. En premier, elle s’oppose à l’œstrogène par la production d’une importante quantité de progestérone. Le corps de la femme produit normalement de 20 à 30 mg par jour de progestérone à la deuxième moitié de son cycle menstruel. Or, la femme enceinte en secrète de 300 à 400 mg quotidiennement. Deuxièmement, la grossesse supprime l’ovulation, ce qui diminue la quantité d’oestradiol (une sorte d’oestrogène) en circulation. Le placenta va aussi secréter une grande quantité d’oestrogène, mais il s’agit d’oestriol et non d’oestradiol. L’oestriol n’encourage pas la prolifération des cellules de l’endomètre. Et en dernier lieu, l’oestriol va prendre toute la place sur les récepteurs d’œstrogène ce qui bloque l’oestradiol et les xénoestrogènes.

L’utilisation de la crème progestérone bio-identique peut stopper le développement de l’endométriose et faire régresser les lésions en simulant l’état de grossesse. Selon le Dr John Lee, un spécialiste reconnu des problèmes hormonaux chez les femmes, de 40 à 60 mg de crème progestérone par jour, et parfois même 80 mg, sont nécessaires pour arriver à ces fins. Le programme devra débuter à la 6e journée du cycle menstruel (le jour 1 étant le début des règles) jusqu’au jour 26 d’un cycle de 28 jours. Les résultats peuvent se faire attendre jusqu’à 6 mois; il faut donc s’armer de patience et aider son corps en diminuant autant que possible l’exposition à l’œstrogène et aux xénoestrogènes.

Il n’y aura pas d’ovulation en appliquant la crème progestérone selon cette méthode, ce qui fait qu’elle ne convient pas aux femmes qui désirent un enfant immédiatement. Il est recommandé de poursuivre tel qu’indiqué jusqu’à ce que les symptômes aient régressé. Pour la femme qui désire tomber enceinte, l’application de la crème progestérone bio-identique doit commencer au moment de l’ovulation. Si la grossesse survient, il est préférable de continuer à utiliser la progestérone au moins pendant les trois premiers mois de grossesse afin d’éviter une fausse-couche. Plusieurs femmes choisissent de continuer son utilisation jusqu’à quelques semaines avant l’accouchement.

Pour plus d'information: L'endométriose: vaincre la douleur et l'infertilité (Québec-Livres)

Approche naturelle - Liste de médecins - Montréal

J'ai appris qu'une pharmacie de Beloeil prône et fabrique des crèmes hormonales bio-identiques. Sur ordonnance médicale, ils peuvent fabriquer et vous expédier votre crème.

Et une autre:

Une pharmacie située à Montréal qui prépare des crèmes, gélules, gouttes sublinguales, gels pour traitements hormonaux bio-identiques. Ils travaillent d'ailleurs quotidiennement avec les praticiens cités plus bas.

Pharmacie Pearson
5025 Sherbrooke Ouest
Montréal,Qc
Tel: 514-484-2222
Courriel: rxp@videotron.ca


En prime, voici les noms de quelques médecins autour de Montréal qui connaissent et prescrivent des hormones bio-identiques transdermiques:

Dr Barry Breger MD
1141, boulevard Saint-Joseph Est
Montreal, QC H2J 1L3
Tel : 514-277-1141
A reader writes: "Dr. Breger is very warm, friendly and understanding. He treats the patient and not the lab results. He prescribes T3 or natural thyroid and is willing to work with the patient until their thyroid dose is optimized. He is an MD, ND and has an excellent understanding of thyroid and adrenals. I highly recommend him."

Elliot Jacobson, MD CFPC(EM)
Tel: 514-277-1141
Il a obtenu son diplôme de médecine à l’Université de l’Alberta. Il a ensuite a complété sa résidence en médecine d’urgence et en médecine familiale à l’Université McGill. Il a un intérêt de longue date pour la médecine intégrative et il poursuit activement son éducation dans le domaine. Il est membre du American Board of Integrative and Holistic Medicine. Il a aussi terminé récemment une formation de hatha-yoga au Costa Rica.

Dr Robert Koby MD., Gynécologue-Obstétricien
666 rue Sherbrooke O Bureau 1900
Montréal, QC H3A 1E7
Tel: 514-842-4497
Fax: 514-842-5837
Dr Caroline Lapointe MD.
Clinique Médicale RocklandMD
100, chemin Rockland, suite 110,
Ville Mont-Royal (Québec) H3P 2V9
Tel: 514-667-3383 option 1
Fax: 514-667-3834
Site Internet: cliquer ici
Diplômée de l’Université Laval en 2006, Dre Lapointe est certifiée en médecine familiale.
Dre Lapointe a exercé la médecine d’urgence et a travaillé comme médecin à l’hospitalisation en région pendant trois ans. Cette expérience lui a permis de développer ses compétences auprès de patients de tout âge. Depuis 2009, elle pratique en clinique privée afin d’offrir une meilleure qualité d’écoute et de soins à ses patients. Elle est favorable à la pratique d’une médecine intégrée, invitant le patient à se responsabiliser pleinement pour sa santé et son bien-être. Dre Lapointe a un intérêt particulier pour l’hormonothérapie bio-identique chez les femmes en préménopause et ménopause. Elle est également favorable à la complémentarité avec les médecines douces. Elle accepte la prise en charge de nouveaux patients et est aussi disponible pour les consultations d'urgence avec prise de rendez-vous.

Dr Yves Lévesque MD, H.D.
924, rue Richelieu,
Beloeil, QC
Tel: 450-467-8788
Il est médecin généraliste et homéopathe, et fondateur du Centre de santé et d’harmonie de la Clinique médicale holistique de Beloeil.



Mireille Mousseau, infirmière diplômée
Centre de santé Westmount
1225 avenue Green, Suite B
Westmount, Qc
H3Z 2A4
Tel: 514 448-9777
Courriel: info@santewestmount.com
Site Internet: http://westmountwellnesscenter.com/BHRT_fr.html
 

La parotidite: comment la soulager et la prévenir

Voici un témoignage que j'ai reçu d'une dame qui a souffert de parotidites pendant 22 ans jusqu'à ce qu'elle découvre une façon de les soulager et mieux, de les prévenir. Je la remercie d'avoir accepté de partager son histoire sur mon blogue.
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Au cas où cela serait utile pour certains d'entre vous, il existe un traitement pas cher et très efficace contre les parotidites.

Je parle en connaissance de cause puisque j'ai eu des parotidites de l'âge de 4 ans à 26 ans, soit pendant 22 ans, à hauteur d'une à environ 10 fois par an. Bref, j'ai pratiquement toujours vécu avec.


Cela me faisait très mal. Le paracétamol n'a jamais été efficace dans mon cas pour soulager la douleur. J’étais défigurée (gonflée comme si j’avais les oreillons) ; je manquais souvent l'école et les médecins n'ont jamais trouvé aucune solution. On m’a fait des échographies, biopsies, injection de je-ne-sais quel liquide dans les canaux salivaires. J’ai testé x anti-inflammatoires, enzymes (du type Maxilase), antalgiques, pilules rose pour fluidifier la salive,... rien n'a jamais fonctionné. On m’a juste dit que mon cas intéresserait certainement l’Institut d'Explorations Fonctionnelles des Glandes Salivaires de Paris ; mais habitant dans le Sud, je ne m’y suis jamais rendue.

La seule chose qui soulageait parfois la douleur était de masser l’arrière de ma joue au niveau de la parotide (pour faire circuler la salive dans le canal salivaire) et de mettre un pack de glace enveloppé dans un torchon sur la joue (pour anesthésier la douleur), en attendant que la parotide désenflamme toute seule au bout de plusieurs jours.

En règle générale, mes parotidites duraient 3 semaines ; certaines pouvaient ne durer que 2h et d'autres pouvaient aller jusqu'à 2 mois. Parfois, c'était juste sur le côté droit pendant quelques jours/semaines, suivi du côté gauche ; d’autres fois les deux côtés s’enflammaient en même temps.

En 2007, alors que je sentais venir une nouvelle parotidite (étirement de la peau, chaleur et douleur entre la joue et l’oreille), ma mère m’a suggéré l’idée de mettre 2-3 GOUTTES D'EAU OXYGENEE DANS L’OREILLE (à l'aide du doigt) et cela a effectivement stoppé net l’inflammation :)

Depuis, lorsque je sens venir une parotidite, je mets de l’eau oxygénée dans l’oreille (1 à 2 fois par jour max pendant 1 ou 2 jours) ; ça pétille dans l’oreille, puis au bout d’1 à 2 mn, je penche la tête de l’autre côté, une partie de l’eau oxygénée ressort, j’essuie mon oreille avec un kleenex… et ça marche !! Cela fait 5 ans que je procède ainsi et je revis :) Je n’ai plus jamais eu à souffrir de parotidites récidivantes.

Vu que l’eau oxygénée est conseillée pour nettoyer le cérumen de l’oreille, il y a peut-être un lien entre l’inflammation de la glande parotide, la consistance de la salive (certains jours je sens que ma salive est + épaisse) et le fait d’avoir du cérumen dans l’oreille…

J’espère que l’eau oxygénée fonctionnera aussi pour ceux d'entre vous qui liront ce message et qui ont des parotidites… Moi, je revis après 22 ans de douleur suite à ces parotidites récidivantes. Ça a vraiment été la solution miracle !

Quand je pense que les médecins m'ont fait tester x médicaments en vain ; j'ai subi x analyses/examens en vain... alors que j'avais de l'eau oxygénée à portée de main tous les jours et que la solution pour stopper ces parotidites récidivantes se trouvait devant moi.

Au cas où cela ne fonctionnerait pas pour vous, j’ai remarqué qu’il valait mieux éviter certaines situations afin de ne pas provoquer d’inflammation de la parotide. Je vous déconseille vivement :
1. de mâcher du chewing-gum car cela excite la glande et cela réactive la douleur.
2. de dormir sur le côté enflammé car le lendemain, votre parotide sera encore + enflammée (votre joue/oreille sera bouillante).
3. de vous mettre de l’eau dans les oreilles lorsque vous vous douchez ou de nager sous l’eau en profondeur.

(mars 2012)

Comment savoir si on souffre de candidose?

Si on en est rendu à se poser la question, c’est parce qu’il y a déjà longtemps que l’on ne se sent pas bien. Le candida albicans (cliquez pour lire un article sur le sujet) est souvent en cause lorsqu’une variété de symptômes apparaissent de nulle part l’un à la suite de l’autre entraînant l’impression de ne plus se reconnaître. La candidose peut se manifester par de la fatigue, des troubles digestifs, de la difficulté à se concentrer, des troubles du sommeil, des maux de tête, des allergies et intolérances tant alimentaires qu’environnementales, etc.

Deux petits examens maison peuvent vous mettre sur sa piste :
  • L’examen de la langue : La langue reflète l’état du tube digestif. Celui-ci est souvent un des premiers organes à être colonisé par le candida albicans. Le développement de la levure sur la langue lui laissera une apparence blanchâtre; elle sera recouverte d’un revêtement plus ou moins épais qui témoignera de sa présence dans le reste du tube digestif.
  • Le test du verre d'eau : Placez un verre avec de l’eau près du lit pour la nuit. Le matin, au réveil, crachez de la salive dans le verre d’eau. Observez immédiatement, à nouveau dans 2 ou 3 minutes, puis dans 15 minutes. La salive saine devrait flotter sur l’eau au début avant de se dissoudre dans l’eau. La présence de bulles et de mousse est normale. En présence de levures, des filaments tomberont vers le bas du verre. Il y a aura formation d’un genre de nuage de salive qui tombera vers le fond. Vous pourriez aussi voir apparaître des taches floconneuses en suspension dans l’eau. Plus il y a de filaments et de nuages, et plus ils apparaissent rapidement, plus on peut suspecter la présence d’une candidose buccale et du tractus digestif.

La fibromyalgie: une carence en magnésium

Les personnes atteintes de fibromyalgie connaissent bien la souffrance qu’amène cette affection : fatigue chronique, douleurs et tensions musculaires persistantes, sommeil non réparateur, anxiété, dépression, trouble de la concentration, troubles digestifs, infections à répétitions, intolérances alimentaires, hypersensibilité chimique, etc. Ainsi débute une longue série de visites médicales, d’essais de divers traitements et, pour certains, de déceptions. Il vient un moment où il est temps d’admettre que les résultats obtenus grâce aux traitements médicamenteux sont temporaires au mieux. Pourquoi ne pas viser à nettoyer et renforcer le terrain afin de maîtriser une fois pour toute cette maladie dévastatrice?

Fort heureusement, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. Le docteurJean-Paul Curtay est fondateur de la nutrithérapie en France et président de la Société de médecine nutritionnelle. À l’aide de deux spécialistes de la fibromyalgie, il a écrit le livre Fibromyalgie paru aux Éditions Thierry Souccar en 2011.

La première partie du livre apporte une explication simple mais détaillée au déclenchement de la fibromyalgie. Il décrit les ravages du stress, qu’il considère comme la première cause de la fatigue, sur la cellule. Pour commencer, il faut bien comprendre que la santé du corps en entier dépend de l’état de nos cellules. Tout ce que l’on mange, boit ou respire affecte les cellules du corps d’une manière ou de l’autre. Elles sont également extrêmement vulnérables aux états de carence.

Le Dr Curtay explique que le magnésium permet de produire de l’énergie au niveau de la cellule. Sa présence est donc essentielle dans celle-ci. Lorsque le corps subit un stress, les glandes surrénales libèrent ce qu’on appelle communément l’adrénaline mais qui est en fait la noradrénaline. La noradrénaline amène le corps à tendre ses muscles et à augmenter son rythme cardiaque, ce qui fait pénétrer plus de calcium dans les cellules. Mais voilà d’où vient le début du problème. Le calcium est un antagoniste du magnésium, c'est-à-dire qu’il est son rival; les deux concurrent pour la même place. Le surplus de calcium qui arrive dans la cellule chasse le magnésium hors de celle-ci. Il se retrouve dans la circulation sanguine et le rein, dont le rôle est de maintenir l’équilibre, élimine le surplus de magnésium dans l’urine. Comme une personne subit une multitude de petits stress au courant d’une même journée (chicane, coup de klaxon, pleurs d’enfant, porte qui claque, etc.) et qu’elle secrète de la noradrénaline à chaque fois, pas étonnant que la cellule se trouve privée de son allié le plus important dans sa production d’énergie.

Ainsi débute pour certaines personnes la descente vers l’enfer de la fibromyalgie, car avec moins d’énergie au niveau cellulaire, la fatigue se fait vite ressentir. Plus la situation persiste sans rectification, plus il y a de calcium dans les cellules, moins il y a de magnésium et plus il y a de contractions des muscles (douleurs et tensions musculaires), du cœur (palpitations, arythmies), des organes internes (symptômes digestifs, intestinaux), artères (syndrome de Raynaud, migraine, vertige, acouphène), etc. Il faut noter ici que chaque personne a un potentiel énergétique différent selon ses forces et ses faiblesses inhérentes, ce qui explique que certaines seront malades et d’autres pas.

De plus, chez la femme, les oestrogènes font baisser les taux de magnésium. Ceci explique pourquoi la femme est plus sensible au stress et à la rétention d’eau (symptôme de carence en magnésium) durant la deuxième moitié de son cycle menstruel alors qu’il y a plus d’œstrogène en circulation (syndrome prémenstruel). Il en va de même pour les femmes souffrant d’endométriose qui ont souvent des taux d’œstrogène plus élevés que la moyenne. L’infertilité pourrait aussi découler d’une carence en magnésium secondaire au stress, car le corps, qui doit s’adapter à ces paramètres, met de côté ce qui n’est pas nécessaire à sa survie.

Ceci n’est qu’un très bref aperçu de l’information contenue dans ce livre. L’auteur explique en grands détails l’origine des maux et ce qu’il faut faire pour reprendre contrôle de la situation en passant par l’alimentation, la supplémentation et les méthodes pour gérer le stress. Il y décrit chaque supplément indiquant même la posologie nécessaire au retour à l’équilibre du corps. Ce livre est une mine d’or qui mérite l’attention de toutes les personnes souffrant de fatigue, d’un surplus de stress, de dépression ou de fibromyalgie.

L’endométriose – Questions et réponses

Q On m'a diagnotiqué une endométriose en cherchant la cause de mon infertilité, mais je n'ai jamais souffert de douleur menstruelle. Est-ce possible?

R Oui, c’est possible. Bien des femmes ont découvert qu’elles souffraient d’endométriose lors d’examens visant à déterminer la cause de leur infertilité. Certaines d’entre elles avaient effectivement des douleurs menstruelles, mais elles étaient gérables avec la prise d’analgésiques quelques jours par mois. D’autres n’ont jamais souffert de dysménorrhée et elles étaient étonnées d’apprendre qu’elles étaient atteintes d’une telle maladie.

L’intensité des symptômes a souvent plus à faire avec la localisation de la lésion que son étendue. Une plus grande douleur sera ressentie si la lésion touche à un plexus nerveux, comprime un nerf ou cause un étranglement des tissus. Ainsi, une femme peut avoir seulement une petite lésion endométriosique et souffrir de douleur sévère, alors qu’une autre aura des lésions très étendues avec peu ou pas de symptômes. C’est souvent lorsque les symptômes s’aggravent ou que leur durée dépasse la période de temps considérée normale pour les règles que la femme consulte.

Q J’entends souvent dire qu’on doit s’assurer de prendre soin de notre foie pour mieux faire face à l’endométriose. Pourquoi?

R Le foie est responsable de plus de 500 fonctions vitales chez l’être humain; il s’occupe de la détoxication des substances nocives pour le corps. Entre autres, c’est l’organe responsable de la dégradation et de l’élimination des agents pathogènes et des déchets toxiques. Dans le cas de l’endométriose, le bon fonctionnement du foie est très important, car c’est lui qui doit transformer et évacuer les surplus d’hormones sexuelles. Comme l’excès d’œstrogène et de xénoestrogènes en circulation exacerbe les symptômes de l’endométriose, un foie en bon état est un facteur essentiel au mieux-être.

Malheureusement, les traitements médicamenteux visant à traiter l’endométriose causent une surcharge de travail supplémentaire à cet organe souvent déjà malmené par une alimentation mal équilibrée et une carence en éléments nutritifs. Afin de bien faire leur travail, les enzymes hépatiques ont besoin d’un apport constant de vitamine A, B et E, d’acides aminés, de choline et d’inositol.

Q Est-ce qu’il y a un lien entre l’hypothyroïdie et l’endométriose?

R Les femmes atteintes d’endométriose semblent plus prédisposées à souffrir d’hypothyroïdie (insuffisance de la glande thyroïde); une étude a démontré une incidence sept fois plus grande lorsque comparé à la population féminine en général. On sait que le corps travaille comme un tout. Un déséquilibre hormonal d’une glande peut aisément déstabiliser d’autres glandes ou organes. De plus, l’endométriose et l’hypothyroïdie semblent impliquer une faiblesse du système immunitaire. Il n’est pas rare de voir plus d’une maladie impliquant le système immunitaire chez une même personne.

La production des hormones féminines et le maintien de la grossesse dépendent d’une concentration appropriée d’hormones thyroïdiennes dans le sang. Par ailleurs, l’hypothyroïdie peut causer l’anovulation, l’irrégularité du cycle menstruel, des troubles de conception, un plus grand risque de fausses couches, de bébé mort-né ou de prématurité. La bonne nouvelle est que ces troubles disparaissent une fois que le traitement de la glande thyroïde est instauré.

Plus d'info: L'endométriose: vaincre la douleur et l'infertilité (Quebecor 2011)

L'évolution intérieure: osez changer!

«Tout va tellement vite, je n’arrive plus à suivre! » Combien d’entre vous avez entendu ou dit cette phrase dans la dernière année? Du moins, soyez assuré que vous n’êtes pas seul! On a beau vouloir ralentir le rythme, il semble qu’il y ait toujours plus à faire, plus de défis, plus de demandes, plus de gens à rencontrer et, bien qu’invraisemblable, moins de temps pour y arriver. Il ne fait aucun doute que nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle; nous vivons une période de grands changements. Tout autour de nous l’indique. Songeons aux nombreux revirements économiques, aux changements climatiques et à l’augmentation des désastres naturels qui ont frappé la planète ces dernières années.

Mais voilà, à force de vouloir suivre cette cadence effrénée, l’individu en vient à s’épuiser, à se décourager, puis finalement à se questionner à savoir où cette vie de folie le mène et si cela en vaut la peine. Les gens sont de plus en plus nombreux à vouloir reprendre le contrôle de leur vie. Les consultations avec les psychologues et les coaches de vie se multiplient, la popularité des cours comme le yoga et le Reiki augmente; chacun cherche à ralentir le rythme, à se libérer de sa souffrance physique et morale, à retrouver son estime de soi. Parfois, sans s’en rendre compte, cette recherche de bien-être devient une quête qui envahit chaque instant de la journée et occupe tout le temps libre. Finalement, à vouloir se sentir mieux à tout prix, la personne est prise au piège dans un tourbillon qui la mène vers encore plus de fatigue, de stress et d’angoisse. Mais comment faire pour s’en sortir?

Prisonnier d’une agitation incessante, on en arrive à se perdre à soi-même. Le jour où on en prend conscience, bien déterminé à se retrouver, on cherche partout excepté à l’intérieur de soi. Pourtant tout est là, juste là, à la portée de chacun! Oublions le capharnaüm qui nous entoure et prenons la résolution de se reconnecter à soi, à notre âme, à nos désirs profonds. Il y a beaucoup à parier que plusieurs personnes ne savent même pas ce qu’elles désirent profondément, ni, en fait, ce qu’elles attendent vraiment de la vie.

Toute notre vie, nous avons suivi un chemin préalablement tracé par nos parents, par les gens de notre profession ou par les évènements tels qu’ils se présentaient. Comme l’histoire de l’éléphanteau qui, dès sa tendre enfance, est contraint à rester en place en attachant une de ses pattes avec une grosse chaîne qu’il n’arrive pas à faire céder malgré ses nombreux efforts. Il a été programmé à croire qu’il ne peut pas s’évader. En vieillissant, le moindre tiraillement à sa patte lui rappelle qu’il est prisonnier et il ne cherche plus à s’échapper. L’éléphant adulte accepte d’être retenu par une petite chaîne reliant sa patte à un piquet, alors qu’il a en réalité la force nécessaire pour arracher des arbres. Tout comme lui, l’être humain est devenu une créature d’habitude qui mime ses parents et ses pairs alors qu’il a un potentiel inné illimité.

De plus, la peur fait fréquemment partie de cet apprentissage, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur du manque, la peur de la maladie. Même quand on prend conscience que l’on suit les mêmes «patterns», il est parfois difficile de les changer; on ne sait tout simplement pas comment faire autrement. Il est plus facile de continuer comme on l’a toujours fait, et comme l’éléphant, de rester figé dans nos vieilles croyances avec nos vieilles blessures.

Puis vient le jour où on décide de prendre sa vie en main et de la transformer. On peut choisir de le faire en douceur; inutile de tout bousculer pour ensuite se décourager. La gratitude est un merveilleux endroit où commencer, car chacun d’entre nous a une raison d’être reconnaissant si ce n’est le fait d’avoir un lit où dormir, des jambes pour marcher ou une voix pour s’exprimer. Dire merci occasionne un sentiment heureux, apaisant et bienfaisant. De là, la loi d’attraction se met en branle. Tout est énergie. Une vibration en attire une autre, puis une autre et à un moment donné, la personne se rend compte qu’il y a beaucoup de belles choses autour d’elle. Quelques irréductibles vous diront que ça ne peut pas être si simple. Faites-en l’essai! Offrez un sourire à quelqu’un et la majorité du temps, il vous reviendra. Par contre, si vous êtes de mauvaise humeur et que vous le laissez savoir en étant intransigeant et rouspéteur, remarquez que c’est ce que vous vous attirerez ce jour-là.

Pour se créer une nouvelle vie et évoluer intérieurement, certains changements seront de mise. Par exemple, au lieu de focaliser sur ce que vous n’avez pas, apprenez à être reconnaissant pour ce que vous avez déjà et à rêver de ce que vous voulez vraiment, jusqu’à en ressentir l’effet que cela vous procurera. Si à elle seule cette pensée vous donne une sensation de bien-être, continuez sur ce chemin. Si par contre, elle vous ennuie ou vous irrite, oubliez-la et passez à autre chose. Le ressenti du bien-être est un indice remarquable qui vous fait sentir que vous êtes sur la bonne voie. Au lieu de ressasser les milles malheurs qui pourraient poindre, pourquoi ne pas imaginer quelque chose qui vous fait vibrer intensément! Alors rêvez! Rêvez grand!

La folie c'est de croire qu'en faisant toujours la même chose on puisse arriver à
un résultat différent. (Albert Einstein, 1879-1955)

Publié dans la revue Cheminement jan/fév 2012

La gomme de xanthane : qu’est-ce que c’est?

La première réaction lorsque l’on reçoit un diagnostic de maladie coeliaque ou d’intolérance au gluten est de se demander ce qu’il reste à manger. Une fois le choc assimilé, la prochaine étape est habituellement la visite à l’épicerie ou au magasin de produits naturels où on se met à la recherche d’aliments sans gluten. Or, plusieurs des ingrédients listés sur les étiquettes de ces aliments nous sont inconnus. La gomme de xanthane fait partie de ces nouveaux additifs que l’on rencontre de plus en plus souvent dans plusieurs aliments.

Les produits de boulangerie et de pâtisserie préparés sans gluten utilisent souvent de la gomme de xanthane (bien qu’on utilise aussi de la gomme de guar) afin d’améliorer la texture de ces recettes. Cet additif alimentaire est apprécié pour ses propriétés liantes et épaississantes qui donnent de l’élasticité aux produits alimentaires sans gluten.

La gomme de xanthane provient de la fermentation de sucres par la bactérie Xanthomonnas campestris. Il s’agit en fait de la même bactérie qui donne la couleur noire au chou-fleur, au brocoli et à la laitue quand ils se gaspillent.

La gomme de xanthane peut être dérivée du soya, du maïs ou d’autres végétaux qui ne sont pas nécessairement spécifié sur l’emballage. Des réactions allergiques à cette substance ont été rapportées par un grand nombre de personnes. Il est donc important de bien lire les étiquettes, et même de vous informer auprès de la compagnie qui la fabrique si vous souffrez d’allergies connues à ces végétaux.

Les symptômes liés à sa consommation incluent le ballonnement, la flatulence, la douleur abdominale jusqu’à sévère, la diarrhée, les rougeurs, la sécheresse et les démangeaisons de la peau ainsi que des troubles respiratoires. Les symptômes n’apparaissent parfois pas immédiatement mais plutôt après avoir consommé le produit sur une plus longue période de temps, ce qui rend son identification comme allergène encore plus difficile.

Le régime sans gluten : une panacée à tous les maux

Combien d’entre vous se sentent outrés à la seule lecture de ce titre? Eh bien, vous avez tout à fait raison! Il s’agit du message que j’ai retenu à la suite du visionnement de l’émission télévisée L’épicerie de cette semaine. Ils avaient pourtant une invitée de marque en la personne de Jacqueline Lagacé, l’auteure du livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. On ne lui a accordé que quelques secondes d’antenne alors qu’elle aurait pu élaborer le sujet de façon très constructive. D’ailleurs, pour les intéressés, elle a ajouté sur son site un résumé de ce qu’elle avait préparé pour l’émission.

Le régime sans gluten n’est pas une panacée à tous les maux, mais s’il peut apporter un soulagement aux gens laissés pour compte par le système médical, alors pourquoi ne pas l’essayer. Je ne discuterai pas ici de toutes les associations connues entre l’intolérance au gluten et divers troubles de santé, mais il est impossible d’ignorer les milliers de témoignages qui abondent de toutes parts sur le sujet. Bien d’autres informations sur le gluten sont d’ailleurs disponibles dans mon livre L'intolérance au gluten.

La décision d’éliminer le gluten de l’alimentation n’est pas faite de gaieté de cœur, car chaque repas doit alors être pensé à l’avance et chaque ingrédient scruté à la loupe. On peut se demander pourquoi il semble y avoir de plus en plus de gens qui adoptent cette façon de se nourrir. Il ne s’agit pas d’un engouement pour une nouvelle diète à la mode du jour. Personnellement, je pense qu’il s’agit tout simplement du fait que l’information est maintenant facilement accessible surtout par l’intermédiaire de l’Internet. Peu de gens connaissait le sujet en 2003 lors de la parution de la première édition de mon livre; il s’agissait surtout de personnes diagnostiquées avec la maladie coeliaque. Maintenant, le mot «gluten» est bien connu, les magasins offrent des aliments sans gluten et certains restaurants s’empressent d’accommoder cette nouvelle clientèle aux besoins spéciaux.

Un autre fait que j’aimerais porter à votre attention est qu’un régime qui exclut le gluten peut être ou ne pas être sain. Tout dépend du reste de l’alimentation. Lorsqu’une personne souffre d’un trouble de santé quelconque, il sera difficile de guérir si on exclut les aliments contenant du gluten mais qu’on y laisse une abondance de produits laitiers (qui sont rarement tolérés par les intolérants au gluten), de sucre, de gras hydrogénés, de fritures, etc. Si le but visé est de retrouver la santé, je prêche en faveur d’un régime hypotoxique comme le prône si bien Jacqueline Lagacé (http://jacquelinelagace.net). Pour que le corps guérisse, il faut lui en donner la chance.

Les magasins d’alimentation nous offrent toutes sortes de produits sans gluten de remplacement. Bien que certains de ces produits nous rendent la vie plus facile, comme par exemple, les pâtes de riz brun dont je ne saurais me passer, d’autres peuvent être aussi nuisibles à la santé que tout aliment équivalent contenant du gluten. Encore une fois, il faut prendre le temps de lire les listes des ingrédients et éviter ceux connus comme nocifs à la santé, de même que les agents de conservation, les colorants, les édulcorants (faux sucre), etc. Il est plus sain et très facile de faire nos repas nous-mêmes à partir d’aliments frais comme les fruits, les légumes, les viandes maigres (peu de viande rouge), la volaille, le poisson, les œufs, les farines sans gluten, le riz, le quinoa, le sarrasin, les noix, etc.

(Vous pouvez taper « gluten » dans la bar de recherches de ce blogue afin de trouver d’autres articles sur le gluten.)

L'aspirine: plus de risques que de bienfaits

Depuis quelques décennies, les bienfaits liés à la prise préventive d’aspirine à faible dose sur une base quotidienne sont régulièrement mentionnés. L’aspirine est un médicament disponible sans ordonnance qui agit comme analgésique, antipyrétique (contre la fièvre), anti-inflammatoire et antiagrégant plaquettaire. C’est ce dernier rôle qui semble faire sa popularité depuis plusieurs années; c’est-à-dire que l’aspirine empêche la coagulation du sang. Ainsi, on la recommande souvent aux patients qui sont plus à risque d’accidents cardiovasculaires ou pour empêcher la formation de caillots sanguins suite à l’installation d’un stent (petite prothèse qui garde une artère ouverte).

Au fur des années, plusieurs études ont démontré ses propriétés protectrices pour la santé cardiovasculaire et contre plusieurs cancers dont ceux du côlon, de la prostate et des poumons. Ceci a entraîné la multiplication des ordonnances du médicament à faible dose et de l’automédication, et ce, souvent chez des gens sans pathologie existante. Malheureusement, même à faible dose, l’aspirine a aussi à son actif des effets secondaires non négligeables. Il y a un risque de saignement accru qui peut dégénérer en anémie, en ulcère d’estomac ou du duodénum, ou même en hémorragie digestive qui pourrait mettre la vie en danger. Il est à noter que les petits saignements peuvent parfois être invisibles à l’œil nu et que la complication est bien installée lorsque les symptômes deviennent apparents.

Les résultats d’une étude publiée en janvier 2012 dans Archives of Internal Medicine ont démontré que bien que la prise régulière d’aspirine ait entraîné une baisse du risque cardiovasculaire, elle avait aussi augmenté considérablement le risque de saignements internes pouvant menacer la vie du patient.

De plus, l’aspirine pourrait augmenter le risque de dégénérescence maculaire, une maladie de l’oeil qui est la principale cause de cécité au Canada. En effet, une étude récente a démontré que les gens qui prennent de l’aspirine quotidiennement auraient deux fois plus de risques de développer cette maladie.

La prise régulière d’aspirine devrait donc être réservée aux personnes ayant déjà subi des troubles cardiovasculaires, car chez les gens en bonne santé sans maladie cardiaque connue, elle semble entraîner plus de risques que de bienfaits.

L’endométriose liée à un plus grand risque de maladies intestinales

Une étude parue le 19 décembre 2011 dans le journal internet Gut suggère que les femmes atteintes d’endométriose sont plus à risque de souffrir également de maladies intestinales inflammatoires telles que la maladie de Crohn et la colite ulcéreuse.

Cette étude est la première à investiguer le lien entre l’endométriose et les maladies inflammatoires de l’intestin. Le lien exact entre les deux affections n’est pas encore bien compris. Il a été stipulé qu’elles partagent peut-être des causes communes impliquant le système immunitaire ou que l’utilisation de la pilule anovulante dans le traitement de l’endométriose puisse augmenter le risque de développer ces maladies. Chose certaine, lorsqu’une femme présente des symptômes intestinaux et de la douleur abdominale, la similarité des symptômes peut compliquer le diagnostic. Ces pathologies nécessitent pourtant des traitements très différents.

La recherche consistait à suivre 38,000 femmes danoises qui avaient été hospitalisées pour l’endométriose entre 1997 et 2007. Après 13 années de suivi, 320 d’entre elles avaient développé une maladie inflammatoire de l’intestin, soit 228 cas de colite ulcéreuse et 92 cas de maladie de Crohn.

La recherche conclut que les femmes atteintes d’endométriose étaient 50% plus à risque de développer une maladie intestinale inflammatoire que les femmes de la population en général. Ce risque augmentait à 80% pour les femmes dont l’endométriose avait été confirmée par la chirurgie comparativement aux femmes de la population en général. Cette période de risque élevé perdura jusqu’à 20 ans après le diagnostic d’endométriose.

Les deux maladies se manifestent par des symptômes tels que la diarrhée persistante, des crampes ou douleurs abdominales, la présence de sang dans les selles, de la fièvre et une perte de poids.

Bien que d’autres recherches seront nécessaires avant d’en arriver à des conclusions définitives, les médecins devraient considérer tant l’endométriose que les maladies de l’intestin lorsque confrontés aux symptômes mentionnés.

L'endométriose: l'attente du diagnostic

Être malade n’est jamais une partie de plaisir, mais souffrir de symptômes récurrents sans savoir de quoi il s’agit exactement devient rapidement invivable. L’inquiétude est présente de façon constante, les pensées se tournent naturellement vers les pires scénarios et la qualité de vie s’en voit affectée. Cette situation insupportable est vécue par un grand nombre de femmes atteintes d’endométriose, et souvent, malgré de nombreuses visites à différents médecins.

Ce scénario rappelle étrangement ce qui se passait il y a peu de temps avant que la fibromyalgie fut acceptée comme une maladie bien réelle. Il s’agissait d’une affection aux symptômes variés qui semblait atteindre surtout les femmes (même si on sait maintenant que bien des hommes en souffrent aussi). On pensait qu’il s’agissait d’un état purement psychosomatique (plus ou moins un mal imaginaire) et non d’une pathologie physiologique. D’ailleurs, bien des femmes affirment que si les hommes souffraient d’endométriose, il y a longtemps que les recherches auraient progressé.

On estime, que même de nos jours, le diagnostic d’endométriose peut se faire attendre de huit à dix ans. Mais pourquoi? En fait, il y a plusieurs raisons en commençant par le simple fait qu’un grand nombre de femmes ne consultent pas ou encore qu’elles aient consulté mais qu’elles se sont contentées de la réponse trop fréquemment répétée : « Mais c’est normal d’avoir mal avec les règles! ». Une dysménorrhée (douleur durant les règles) qui vous empêche de continuer votre routine habituelle n’est pas normale. Il faut enrayer ce mythe et arrêter de le faire croire à nos jeunes filles afin qu’elles puissent consulter et recevoir de l’aide le plus tôt possible. En plus d’améliorer la qualité de vie, un traitement précoce peut diminuer le risque de faire face à l’infertilité plus tard.

Certaines femmes ont des règles douloureuses, mais il en a été ainsi toute leur vie et la douleur est gérable; elles n’auront donc pas fait de démarches médicales. D’autres ont subi une multitude d’examens, parfois avec différents médecins, mais sans résultat. Pourtant, on sait que la seule façon de diagnostiquer l’endométriose sans l’ombre d’un doute est de pratiquer une laparoscopie et une biopsie d’une lésion. Le diagnostic résulte souvent d’une investigation pour déceler la cause de l’infertilité chez la femme, car il arrive que la maladie soit asymptomatique. Il y a aussi plusieurs autres troubles de la santé qui miment les symptômes de l’endométriose tels que l’intestin irritable, la colite, la cystite, l’appendicite, etc.

Considérant que chaque femme ressent et décrit sa douleur différemment, même le meilleur des médecins pourra s’engager sur une mauvaise piste. L’indice le plus important reste la synchronicité avec le cycle menstruel, et encore, bien des femmes ont des symptômes qui perdurent presque tout le mois. Dans l’attente d’un test sanguin qui détecte la maladie et d’un dépistage de routine au sein de la population féminine, il ne reste qu’à en parler, à faire connaître la maladie autour de nous afin que les femmes en prennent connaissance et obtiennent un diagnostic plus rapidement.

Arrêtons de faire l'autruche!

Courtoisie de Peter 
Comment en sommes-nous arrivés à compromettre notre santé rien qu’en respirant l’air ambiant, en mangeant des aliments provenant de nos sols et en buvant de l’eau? Quelles sont les causes des nombreux cancers, incluant ceux des enfants, des cas d’infertilité autant chez l’homme que chez la femme, de la multiplication des troubles neurologiques dont l’autisme, l’hyperactivité, le déficit d’attention? La réponse est simple et compliquée toute à la fois. Tous les jours, chacun de nous subit les effets pervers d’un cocktail de produits chimiques sans même s’en rendre compte. Il est impossible d‘être exposé régulièrement à tant de composants toxiques sans en subir les conséquences.
 
Dans son excellent livre Notre poison quotidien (éditions Stanké, 2011), Marie-Monique Robin nous décrit les choses telles qu’elles sont. Que l’on accepte de les voir ou non ne change rien à la réalité. Bien des gens trouvent plus simple de faire l’autruche et de se cacher la tête dans le sable pour éviter de faire face à une menace pourtant bien réelle. Cet article s’adresse à ceux qui préfèrent connaître les détails afin de mieux protéger ce qu’ils ont de plus précieux, la santé.

Les perturbateurs endocriniens représentent un grand danger pour notre état physiologique. Il s’agit de toute substance chimique qui interfère avec la fonction du système endocrinien. Celui-ci comprend les glandes endocrines dont les hormones sont déversées directement dans le sang comme c’est le cas pour la thyroïde, l’hypophyse, les glandes surrénales, les ovaires et les testicules. Ces glandes fabriquent une cinquantaine d’hormones qui travaillent ensemble afin de maintenir notre organisme en santé. Elles règlent des processus vitaux comme le développement embryonnaire, le taux de glycémie, la pression sanguine, le fonctionnement du cerveau et du système nerveux ou la capacité à se reproduire.

Les perturbateurs endocriniens ont la capacité d’imiter les hormones naturelles en se fixant aux récepteurs et en déclenchant une réaction biologique au mauvais moment ou au contraire, en bloquant l’action des hormones naturelles en prenant leur place sur les récepteurs. Ils sont tellement semblables aux hormones naturelles que le corps ne fait pas la différence entre les deux. Telle une clé faite pour ouvrir une certaine serrure, le perturbateur endocrinien se fixe parfaitement au récepteur et peut ainsi interférer avec la synthèse, la sécrétion ou le transport des hormones. Voilà alors que le bon fonctionnement du corps est perturbé et qu’il s’ensuit différents problèmes de santé tout aussi inquiétant l’un comme l’autre.

On sait maintenant que ces fausses hormones peuvent causer des dommages au foetus à même le ventre de la mère. Le trouble qui en résultera dépendra souvent de l’âge fœtal au moment de l’exposition au produit toxique. Selon le jour ou la semaine du développement du fœtus, le résultat sera différent. Par exemple, la différenciation sexuelle a lieu précisément au 43e jour, la formation de la plaque neurale qui donnera le cerveau, du 18e au 20e jour, ou celle du cœur, le 46e ou 47e jour. Hors, l’absorption d’un perturbateur endocrinien à ce moment précis peut faire dérailler l’organogenèse du bébé en gestation et provoquer des troubles de santé plus tard au courant de sa vie, et cela, même à l’âge adulte.

Par exemple, certaines études suggèrent que si les mères ont été exposées à des perturbateurs endocriniens pendant la grossesse à un moment crucial du développement de l’appareil génital de leur garçon, celui-ci pourrait souffrir d’une malformation congénitale comme la cryptorchidie (une ou deux testicules qui ne sont pas descendus dans le scrotum, l’hypospadias (malformation de l’urètre), ou plus tard, de différents dysfonctionnements tels que des troubles de fertilité ou du cancer des testicules.
Il a été suggéré que les perturbateurs endocriniens peuvent agir comme obésogène. Ceci pourrait expliquer en partie l’épidémie d’obésité qui sévit présentement. On les soupçonne d’être à l’origine de l’augmentation des cas d’allergies, de cancers, de maladies auto-immunes et bien plus encore. Ils seraient également responsables de la chute de fertilité des hommes chez qui la numération de spermatozoïdes a diminué de moitié en moins de 50 ans.
Certaines de ces substances miment l’effet des oestrogènes et perturbent l’activité normale des hormones sexuelles entraînant des troubles tels que certains cancers, des anomalies congénitales, l’infertilité chez les deux sexes, l’endométriose, des fibromes, des seins polykystiques, des fausses couches, etc. Le corps ne sait pas dégrader ces fausses oestrogènes chimiques et ils peuvent être stockés dans l’organisme et semer la zizanie pendant des décennies.

On doit donc apprendre à reconnaître les produits nocifs à notre santé et à les éviter le plus possible, car les dommages sont habituellement proportionnels au temps et à la fréquence d’exposition. Ils incluent les phtalates (souvent contenus dans les cosmétiques - shampoings, parfums, déodorants), le bisphénol A, les retardateurs de flammes bromés, les BPC, les pesticides organochlorés, le triclosan (certains dentifrices), les parabènes, les alkylphénols et tant d’autres (un excellent site sur le sujet :http://www.sabotage-hormonal.org).

Le rôle de l'alimentation dans l'endométriose

L’alimentation est le carburant qui assure le bon fonctionnement du corps. Rien de surprenant qu’un corps affaibli par la maladie ait besoin qu’une attention particulière soit portée à sa nourriture. Il n’y a pas grand-chose à espérer d’aliments riches en gras et en sucre mais vides de nutriments essentiels. Pourtant, l’alimentation est souvent négligée et encore plus lorsque la personne est malade et sans énergie.

La nutrition joue un rôle crucial dans le maintien de l’organisme humain et détient souvent la clé vers une meilleure santé. Des études ont démontré que plusieurs troubles gynécologiques pouvaient être exacerbés par l’ingestion de certains aliments. En effet, la consommation de sucre et de caféine augmente la prévalence et l’intensité des symptômes liés au syndrome prémenstruel et aux règles.

On sait que le processus inflammatoire qui amène la douleur s’accroît en présence des prostaglandines pro-inflammatoires de la série 2. Les prostaglandines sont des substances hormonales qui ont plusieurs rôles vitaux dans le corps. Celles de la série 1 et 3 que l’on trouve dans les aliments riches en oméga-3, comme les huiles de poisson, ont des effets anti-inflammatoires. Tout au contraire, les prostaglandines de la série 2 provenant d’aliments riches en oméga-6 (gras animal) augmentent l’indice inflammatoire, et ainsi, encouragent la douleur.

Le choix des aliments est en fait être un facteur de première importance lorsque vient le temps de diminuer le processus inflammatoire et de minimiser la production des oestrogènes, deux facteurs qui aggravent les symptômes de l’endométriose. La diète doit aussi éliminer tous les aliments auxquels la personne est allergique ou intolérante, car ceux-ci épuisent le système immunitaire qui doit faire bataille sans relâche. Ainsi, la femme qui souffre d’endométriose devrait proscrire ou réduire sa consommation des aliments suivants : le blé et le gluten, le sucre, les acides gras saturés (viande rouge, margarine, fromage, etc.), la caféine, les produits laitiers, le chocolat, l’alcool, les hydrates de carbone raffinés (pain blanc, pâtes blanches, pâtisseries, etc.), le soja, les fruits citrins, les additifs alimentaires et les agents de conservation.
Pour en savoir plus, L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité

L’endométriose : vision de l’homme

L’endométriose semble avant tout un sujet qui concerne les femmes. Pourtant, l’homme, qu’il soit le père, le frère ou le conjoint, subit les effets pervers de cette maladie d’une autre façon. Il est très difficile de voir une personne qu’on aime souffrir de quelque douleur que ce soit. Imaginez ce que peut ressentir un père lorsque sa fille adolescente est diagnostiquée avec cette maladie féminine; il se sent probablement impuissant à l’aider et hors-jeu, car il peut être gênant d’aborder ce sujet délicat avec une jeune fille. Déjà, on peut déceler l’importance de la communication. Il en va de même avec les conjoints si on veut que le couple perdure.

Bien que l’homme soit censé être le sexe fort qui protège sa partenaire (sexe faible), il peut facilement perdre tous ses moyens en voyant celle qu’il aime souffrir, mois après mois, quand ce n’est pas jour après jour. Fort heureusement, l’endométriose n’atteint pas toutes les femmes de la même façon, et un grand pourcentage d’entre elles conservent un rythme de vie quasi normal. Mais pour celles qui sont gravement atteintes, la vie de tous les jours peut être difficile. La vie de couple demande parfois plus d’énergie qu’elles en ont à donner. Alors que la routine quotidienne est déjà exigeante pour la femme affaiblie, les activités non obligatoires telles les sorties entre amis et les soupers intimes sont souvent mises de côté. De plus, son estime d’elle-même est ébranlée; se sentir belle, désirable et en confiance malgré les nombreux symptômes de l’endométriose (sans oublier les effets collatéraux des traitements) n’est pas une chose simple. Une femme indépendante en perte d’autonomie n’est jamais à son meilleur. Il peut être humiliant pour celle qui s’est toujours occupée de tout de demander de l’aide à son conjoint pour les tâches comme l’épicerie, les travaux ménagers et les sorties des enfants. La femme qui se sentira comprise et soutenue par son conjoint évitera les pièges de l’isolement et de la dépression.

On peut alors se demander qui, dans toute cette histoire, soutient l’homme, car il peut difficilement déverser son trop-plein de frustrations sur sa femme malade. Comment peut-il lui parler de son sentiment d’impuissance lorsqu’il la voit souffrir, de sa fatigue due au surplus de tâches à accomplir, de la solitude qu’il ressent alors qu’elle doit se reposer le plus possible? Il hésitera à partager ses craintes face à l’avenir pour ne pas l’accabler davantage. Il évitera peut-être de discuter de ses rêves pour leur futur. Pourtant, la survie du couple dépend essentiellement de la communication.

La vie d’un couple amoureux comporte plusieurs facettes essentielles telles que la confiance, le respect et le partage. Elle inclut aussi l’intimité sexuelle qui renforce la connexion émotive entre les partenaires. Pour certaines femmes souffrant d’endométriose, l’acte sexuel est synonyme de douleur. Elles sont souvent rongées de culpabilité à l’idée de ne pas satisfaire leur conjoint, mais aussi par la peur de le perdre. De son côté, le partenaire freine parfois ses désirs charnels afin d’épargner de la souffrance à sa douce moitié. Que de frustrations et de désirs refoulés!

L’harmonie du couple dépendra largement de leur capacité à exprimer leurs craintes autant que leurs besoins. L’amour ne se résume pas à une pénétration. Une belle discussion dans les bras l’un de l’autre, parsemée de baisers et de caresses intimes aide grandement à préserver l’intimité sexuelle. Il faut parfois explorer d’autres façons de se procurer du plaisir soit en essayant d’autres positions qui n’impliquent pas la pénétration profonde, en choisissant le moment le plus propice du cycle ou en faisant preuve d’un peu d’imagination. L’orgasme est un moment privilégié où les endorphines inondent le corps tout en réjouissant le cœur et l’âme des partenaires.

Pour en savoir plus: L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité, par Gisèle Frenette
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