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La constipation: une affaire de position

Qui aurait pensé que la position que l’on prend pour aller aux toilettes puisse avoir une incidence sur l’expulsion des selles? En fait, la modernisation n’est pas toujours synonyme d’efficacité. Bien entendu, le fait de s’asseoir sur un siège de toilette est de loin plus confortable que de s’accroupir derrière un arbre, mais à quel prix? Avez-vous déjà remarqué que les bébés en âge de marcher s’accroupissent pour se soulager? Instinctivement, ils semblent connaître la meilleure position pour favoriser le passage des selles.

En prenant en compte les milliers de personnes souffrant de troubles intestinaux avec la constipation en tête de liste, voilà une information qui se doit d’être partagée. Parlons un peu d’anatomie afin de mieux comprendre l’importance de la position à adopter pour aller à la selle.
 
Le sphincter anal a pour rôle de retenir les selles en se contractant ou de permettre la défécation en se relâchant. Pour aider à maintenir la continence, il y a aussi un virage entre le rectum, la partie de l’intestin où les selles attendent l’expulsion, et l’anus (la sortie). Ce tournant, appelé l’angle ano-rectal, bloque le passage et maintient les matières fécales à l’intérieur. Même en position assise sur le banc des toilettes, l’avancée des selles peut être ralentie par ce passage difficile, et entraîner la constipation et les complications qui en découlent (hémorroïdes, fissures, fistules). Afin de simuler la position accroupie, il suffit de surélever les jambes à 35 degrés en posant les pieds sur un petit banc. Le tournant qui bloque le passage de la selle est alors redressé, lui laissant passage libre.
 
 
Quelques études ont été publiées sur le sujet, dont une en 2003, réalisée par Dov Sikirov, un médecin israélien. Il demanda à 28 volontaires ayant des transits intestinaux normaux de déféquer dans trois positions différentes : assis sur des toilettes de 40 cm de haut, de 30 cm de haut, ou accroupis au-dessus d'un récipient en plastique. Ils devaient noter la durée de la défécation ainsi que l’effort requis sur une échelle de 4 points (de «sans effort» à «difficile»). Les sujets accroupis mettaient 51 secondes à faire leurs besoins contre 130 pour ceux assis sur les toilettes.

Les personnes souffrant de constipation pourraient réduire leur inconfort en se familiarisant avec l’utilisation d’un repose-pied qui pourrait vite devenir la norme pour plusieurs d’entre eux. On en trouve en bois ou en plastique dur et de hauteurs différentes afin d'accommoder les gens de toutes tailles.

Pour plus d’information sur les troubles intestinaux :
Les 5 messagers du corps, Gisèle Frenette, Le Dauphin Blanc, 2014
Tout sur la santé de l’intestin, Gisèle Frenette, Québec-Livres, 2012

Livre: Les 5 messagers du corps

Avouons-le, certains sujets ne se discutent pas avec n’importe qui! Et encore là, il y a certains secrets intimes que même nos meilleurs amis ne connaissent pas. Pourtant, ces questions continuent de tourner dans nos têtes. « Est-ce normal que…, dois-je m’inquiéter si…, comment savoir si les autres ont ça? » Il reste le médecin, mais encore faut-il réussir à avoir un rendez-vous et oser poser cette question embarrassante!
Mes contacts avec les gens m’ont fait réaliser que plusieurs d’entre eux connaissent peu le fonctionnement normal du corps humain. Sans connaître la normalité, il est plus difficile de reconnaître quand il y a matière à s’inquiéter. C’est là que l’idée d’écrire un petit livre simple et concret est apparue. Il s’agit d’un livre qui dit les choses telles qu’elles sont, et non à mots couverts.

Les 5 messagers du corps : comment la peau, les ongles, les selles, l’urine et les règles vous informent sur votre santé décrit en détail 5 parties ou fonctions du corps qui vous transmettent des messages sur votre état de santé. La plupart de ces signaux sont visibles à l’œil nu et peuvent vous informer sur ce qui se passe à l’intérieur de votre corps.
Chacun des chapitres du livre aborde un thème en profondeur et est divisé comme suit : ce qu’est la normalité pour cette partie ou fonction du corps, les besoins spécifiques qui lui sont liés, les symptômes qui pourraient apparaître et leurs significations et ce qu’il y a à savoir au sujet du lien émotif qui s’y rattache. Chaque chapitre se termine par des réponses à plusieurs questions qui me sont souvent posées. Voir la table des matières ci-bas.


En apprenant à mieux connaître son corps, il devient plus facile de devenir autonome dans le suivi de notre santé.  En fait, le corps humain est la machine la plus complexe qui soit, mais en prendre soin est simple. Il ne demande qu’à être bien alimenté, à bouger et à se reposer.


Bonne lecture!

Notez bien: Les 5 messagers du corps est disponible en format papier dans vos librairies habituelles au Canada et en Europe (demandez-le si vous ne le voyez pas), dans les librairies en ligne, directement de l'éditeur et en format numérique.


Table des matières
Introduction
Chapitre 1 – La peau
Les différentes fonctions de la peau
Nourrir sa peau
Une barrière émotionnelle
Questions et réponses
Chapitre 2 – Les ongles
À quoi servent les ongles ?
De quoi ont-ils besoin ?
Les ongles, porteurs de messages
  La lunule de l’ongle
  La couleur des ongles
  Stries, taches et autres anomalies
Le lien affectif
Questions et réponses
Chapitre 3 – Les selles… un sujet tabou !
Les deux intestins
Qu’est-ce qu’une selle normale
Des anomalies dans la cuvette
  La couleur des selles
  La forme et la consistance
  D’autres anomalies suspectes
Les besoins nutritionnels de l’intestin
L’intestin : un organe émotif
Questions et réponses
Chapitre 4 – L’urine démystifiée
Qu’est-ce que l’urine ?
Dis-moi la couleur de ton pipi
Comment prévenir l’infection urinaire
  Les causes
  Les symptômes
  Les mesures de prévention
Un système sensible
Questions et réponses
Chapitre 5 – « Mes règles sont-elles normales ? »
Le cycle menstruel
Les saignements vaginaux
  La ménorragie
  L’aménorrhée
  Les saignements anormaux
Les règles douloureuses
En contact avec sa féminité
Questions et réponses
Conclusion

Bibliographie

SOS intestin : l’acide aminé L- glutamine

La glutamine, aussi connue sous le nom de L-glutamine, est l’acide aminé le plus abondant dans l’organisme. Elle joue un rôle important dans la synthèse des protéines, le bon fonctionnement du système immunitaire et le maintien de l’intégrité de la paroi intestinale. En fait, la glutamine est utilisée par toutes les cellules du corps. Elle est facilement synthétisée chez l’individu en bonne santé et on la retrouve dans plusieurs aliments, dont la viande, le poisson, les produits laitiers, les céréales, les légumineuses, les épinards, le persil, le chou et le miso.

La santé d’un individu dépend en grande partie de l’efficacité de son intestin. Une barrière intestinale perméable laisse passer des protéines intruses dans la circulation sanguine, ce qui cause des allergies et ouvre la porte à certaines autres maladies. L’acide aminé L-glutamine est absolument crucial à la santé de l’intestin. Il contribue à réparer les dommages à la muqueuse intestinale en assurant la régénérescence rapide de son épithélium (les cellules qui le composent) et réduit sa perméabilité.

En résumé, la glutamine constitue la source d’énergie principale à toutes les cellules à reproduction rapide telles que les entérocytes qui tapissent toute la muqueuse du tractus gastro-intestinal, les lymphocytes, les macrophages et les thymocytes du système immunitaire, les fibroblastes des tissus conjonctifs et les réticulocytes (globules rouges immatures) de la moelle osseuse. Si la quantité de glutamine est insuffisante, les intestins s’atrophient et le système immunitaire ne fonctionne plus comme il se doit.

La glutamine est recommandée dans le traitement du syndrome de l’intestin poreux et de la diarrhée, et peut procurer un soulagement aux symptômes de la gastrite, des ulcères, du côlon irritable, de la colite ulcéreuse et de la maladie de Crohn.  De plus, elle protège le foie et le système gastro-intestinal des effets ravageurs de la chimiothérapie. Elle aide également à maintenir l’équilibre acido-basique de l’organisme. Un programme d’exercice trop exigeant, les maladies infectieuses, la chirurgie ou d’autres traumatismes sérieux peuvent diminuer la quantité de glutamine disponible dans le corps. Les gens souffrant de troubles sérieux  —insuffisance rénale ou hépatique, diabète, épilepsie — ainsi que la femme enceinte doivent consulter leur médecin avant de prendre un supplément de glutamine.
 


Les polypes intestinaux

Les polypes intestinaux sont des excroissances bénignes de différentes formes qui se développent à l'intérieur du côlon et du rectum. Bien que l'on puisse avoir un seul polype à la fois ou encore quelques uns, il est aussi possible d'en avoir des centaines en même temps. Ils peuvent varier en grosseur de quelques millimètres (plus fréquents) à plusieurs centimètres.
 
La plupart des polypes intestinaux sont bénins, mais certains d'entre eux peuvent prédisposer au cancer du côlon au fur des années. Ils sont détectés grâce à la coloscopie qui permet de les visualiser et de les retirer. Les médecins préconisent la coloscopie après l'âge de 50 ans ou plus tôt chez les personnes ayant des antécédents familiaux.
 
Le polypes intestinaux entraînent généralement peu de symptômes. Il s'agit parfois de saignement difficilement détectable à l'oeil. Par contre, s'ils sont suffisamment gros, ils peuvent occasionner des saignements par le rectum, du sang sur les selles, des changements dans les habitudes d'élimination, des crampes abdominales, de la pression ou de la douleur au rectum.
 
Comme on en retrouve chez 30 à 50% des adultes des pays industrialisés, il a été suggéré que l'alimentation et les facteurs environnementaux pourraient avoir un rôle à jouer dans leur apparition. Les facteurs de risques seraient l'âge (plus de 50 ans), une diète riche en gras et en sucre et faible en fibres alimentaires, le surplus de poids, la sédentarité, certaines maladies chroniques de l'intestin qui irritent et affaiblissent la paroi intestinale (maladie de Crohn, colite ulcéreuse), de même que le tabagisme et une forte consommation d'alcool.

La santé du côlon, comme celle du corps en entier, dépend en grande partie de saines habitudes de vie incluant l'alimentation, la régularité du transit intestinal et l'activité physique.

 Plus d'information, lire mon livre Tout sur la santé de l'intestin - 2e édition, Québecor 2012 - papier et numérique.