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Le bonheur n'est pas pour moi!

Le jour où j’ai entendu une personne de ma famille déclarer haut et fort : « Le bonheur n’est pas pour moi; la vie, c’est l’enfer! », j’ai ressenti une vague de tristesse indescriptible. Il avait prononcé ces paroles avec tellement de haine et de ressentiment que ces émotions étaient palpables dans la pièce. À un moment donné dans son parcours terrestre, il avait décidé, consciemment ou non, qu’une vie heureuse n’était qu’une illusion fabriquée de toutes pièces et qu’il était impossible pour lui de trouver le bonheur sur cette terre. De ce fait, s’il est vrai que la vie semblait lui apporter plus que sa part de misère, il fallait aussi dire que ses choix de vie invitaient ses déboires. 

Même si à première vue, il semble impossible d’être heureux à chaque instant de sa vie, il est faux de décréter que le bonheur n’est pas pour soi. Pensez-y bien! Est-ce possible de vivre toute une vie sans ressentir la moindre parcelle de bonheur, ne serait-ce qu’un contentement passager? Au fond, cela ne dépend que de la définition que vous associez au mot «bonheur», n’est-ce pas?

Prenez un instant pour penser à votre journée jusqu’à ce moment. Avez-vous apprécié une tasse de café bien chaud ce matin? Avez-vous ressenti la chaleur du soleil sur votre visage en sortant dehors? Avez-vous souri en entendant le rire d’un enfant? Qu’avez-vous ressenti quand votre ami vous a salué avec un grand sourire accueillant? Ces petits intermèdes ne sont-ils pas des moments de bonheur qui vous ont fait du bien?

Le bonheur est une attitude qui se développe. Il ne dépend pas de quelqu’un ou de quelque chose venant de l’extérieur. Arrêtez de le remettre à plus tard, au jour où vous aurez un compte en banque bien garni, au jour de la retraite, au jour où les enfants auront quitté la maison. N’attendez plus!

Le bonheur est une décision que l’on prend consciemment jusqu’à ce que cette manière d’être devienne une habitude bien ancrée dans notre vie. Avec un peu de pratique, les moments de bonheur se multiplieront comme par enchantement.

Chaque personne a en elle la capacité d’être heureuse. Rien, absolument rien ne peut enrayer la joie de vivre si on décide sciemment de la ressentir au plus profond de soi. Là, tout de suite, respirez, souriez et décidez qu’en cet instant précis, vous êtes heureux!

Source:

Le bonheur pour tous - un guide vers une vie plus sereine

Tout au long de l’écriture de mon livre, Le bonheur pour tous : pas à pas vers une meilleure connaissance de soi, je le voyais comme un livre phare qui éclairerait la voie vers une vie plus heureuse pour ses lecteurs. Pour se faire, j’ai choisi de vous faire parcourir le même chemin que j’ai moi-même suivi depuis plusieurs années afin d’atteindre une vie plus équilibrée et satisfaisante, à commencer par la compréhension des émotions que je vivais et de leur raison d’être. Peu à peu ou comme son titre le dit si bien, «pas à pas», il vous amène vers une meilleure connaissance de votre moi profond, celui qui demande parfois de l’aide et que l’on choisit trop souvent d’ignorer par manque de temps ou de savoir-faire, mais toujours au détriment de notre santé mentale, émotionnelle ou même physique.

Laissez-vous guider par mes mots et vous découvrirez à travers la lecture et les exercices créatifs (pour les lecteurs qui désirent approfondir le sujet), le chemin vers le changement, vers une transformation tout en douceur et vous réaliserez au long du parcours que la vie peut être douce malgré les obstacles et les défis à relever.

Voici quelques extraits de ce guide qui saura éclairer un peu plus, je l’espère, la voie de votre transition vers une vie sereine et comblée de bonheur :

« L’homme a une grande faculté d’adaptation; ainsi, il peut compromettre sa propre santé sans même s’en rendre compte. Il continue de vivre en faisant semblant que tout va bien, en se convaincant que certains évènements ne l’ont pas vraiment ébranlé, quitte à se mentir à lui-même... Dans certains cas, l’intensité de la souffrance psychique est telle que sa seule façon de survivre est de la refouler très profondément, niant à lui-même l’émotion qui la suscite, et cela, jusqu’au jour où il y a un trop-plein affectif et que le vase déborde… »

« Malgré leurs caractères envahissants, nous ne devons en aucun cas devenir la victime de nos émotions et nous identifier à elles. Évitons de se placarder une étiquette et de se vautrer dans la victimisation; nous ne sommes pas un anxieux, un déprimé, un rejeté, un peureux. Chacun de nous est une personne à part entière qui peut ressentir une émotion d’anxiété, de dépression, de rejet ou de peur, mais nous ne sommes pas ces émotions. »

« Les pensées, les sentiments et les émotions que l’on perçoit sont des signaux, tout comme les sensations corporelles (symptômes), envoyés par le corps et l’esprit afin de nous laisser savoir où l’on en est. Si l’on persiste à faire la sourde oreille à ces demandes de soutien, ne soyons pas surpris que ces manifestations soient magnifiées. Elles représentent le cri d’alarme du corps… »

«Êtes-vous le genre de personne qui considère que le verre est à moitié vide ou à moitié plein? Ou encore, êtes-vous de ceux qui s’estiment chanceux d’avoir un verre vide entre les mains, car vous aurez la chance de le remplir à votre gré? Tout est dans la perception que vous avez d’une situation. Lorsque confrontées à une épreuve de vie, que ce soit une simple critique, un échec, une perte d’emploi, une maladie ou une séparation, certaines personnes réagiront par une tendance à la victimisation et s’apitoieront sur leur sort, en espérant que quelqu’un leur vienne en aide. D’autres y verront une source de motivation les poussant à se dépasser, à puiser en eux des capacités insoupçonnées quitte à devoir sortir de leur zone de confort.»

Bonne lecture! 


La fatigue persiste: thyroïde ou glandes surrénales?

 
Dans un monde parfait, les périodes de stress devraient être occasionnelles et temporaires. Malheureusement, notre rythme de vie trépidant fait que ce n’est pas toujours le cas. Sachant que le corps humain forme un tout qui travaille en synergie, il n’est guère surprenant d’apprendre qu’il existe un genre de système de collaboration entre les glandes surrénales et la glande thyroïde. Rappelons-nous que les glandes ne travaillent jamais séparément ; chacune n’est qu’un maillon d’une chaîne. Elles sont indissociables, chaque glande influence le fonctionnement de l’autre. Il semble y avoir un délicat équilibre entre la thyroïde et les surrénales. 
 
La fatigue surrénalienne peut, en fait, empirer certains troubles thyroïdiens. Pour ne citer qu’un exemple, lorsque les taux de cortisol sont très élevés, le processus de conversion de la thyroxine (T4) en hormone T3 peut être altéré. Du coup, l’état des glandes surrénales affecte sérieusement la disponibilité d’hormones thyroïdiennes libres. Il arrive donc qu’en traitant les glandes surrénales, la thyroïde reprenne de la vigueur.  
 
Similitudes et différences
Plusieurs symptômes liés à l’épuisement des glandes surrénales sont très semblables à ceux des troubles thyroïdiens : fatigue, prise de poids, nervosité, anxiété, dépression, faible résistance au stress, baisse de libido, troubles prémenstruels, troubles de la mémoire, constipation ou diarrhée, allergies, mains et pieds froids. Malgré cette similitude symptomatique, la fatigue ressentie lors d’un hypofonctionnement thyroïdien est généralement moins importante le matin et augmente au fur et à mesure que la journée avance, ou commence tout simplement plus tard dans la journée. 
 
Voici quelques signes indicateurs qui peuvent vous aider à mieux comprendre la source du manque de vitalité qui vous afflige :
  • Un manque d’énergie qui se fait sentir tout au long de la journée pourrait être causé par un trouble de la glande thyroïde.
  • De même, lorsque le niveau d’énergie est à son plus bas après 18h, une hypoactivité de la glande thyroïde pourrait être en cause.
  • Lorsqu’on se sent épuisé dès le réveil et tôt dans l’avant-midi, même après une bonne nuit de sommeil, cela implique habituellement une fatigue surrénalienne.
  • Lorsque le déficit d’énergie est très sévère et se produit tout au long de la journée, il peut y avoir un état déficient de la glande thyroïde et des glandes surrénales.

La glande thyroïde en cause
Le docteur James L. Wilson, dans son excellent livre L’adrénaline : trop, c’est trop ajoute aussi quelques points intéressants qui indiqueraient un trouble de la glande thyroïde :
  • Votre température basale, prise avant le lever, est inférieure à 36,7 degrés C (orale) ou 36,2 degrés C (axillaire).
  • Les exercices physiques n’augmentent pas votre endurance ni votre capacité physique (l’exercice est profitable aux gens souffrant de fatigue surrénalienne).
  • Vous êtes prêt à aller au lit dès 21h30, et vous n’avez pas de deuxième souffle à 23h, comme cela arrive souvent lorsqu’il s’agit de fatigue surrénalienne.
  • Vous vous sentez léthargique et endormi pratiquement toute la journée. Les gens souffrant de fatigue surrénalienne ont un regain d’énergie vers 10h ou après le repas de midi.
  • Votre niveau d’énergie n’augmente pas de façon marquée après le souper ou après 18h, comme il arrive souvent avec la fatigue surrénalienne.
  • Le côté extérieur de vos sourcils s’amincit, jusqu’à disparaître.
  • Vous prenez du poids facilement, surtout autour des hanches et des cuisses, même en mangeant normalement. 
Des changements au style de vie visant l’alimentation, la supplémentation de certains éléments nutritionnels, la gestion du stress, l’exercice modéré et le repos adéquat sauront rétablir la santé de ces glandes indispensables à notre bien-être.
 

Référence : Gisèle Frenette, L’hypothyroïdie expliquée, Québec-Livres, 2009, 2013.

Les bienfaits du rire

C'est vers le milieu des années 1960 que le journaliste américain, Norman Cousins a été confronté à une maladie dite "incurable" au pronostic des plus sombres. Dans son livre Anatomy of an Illness, il explique comment il a vaincu la spondylarthrite ankylosante, une maladie associée à d'affreuses souffrances par une cure de rire et de vitamine C. Après avoir remarqué que le rire soulageait ses douleurs, il entreprit de lire des livres humoristiques et de regarder des films comiques. Chaque 10 minutes de rire lui procurait plus de deux heures sans douleur. Encouragé par cette constatation, il continua ainsi pendant 6 mois en bannissant tout négatif de son entourage. Le résultat fut plus que probant, car il réussit à guérir de sa maladie.

Avez-vous déjà remarqué comment on se sent calme et détendu après une bonne épisode de fou rire? Il s'agit là de l'effet des endorphines; celles-ci sont des substances analgésiques naturelles libérées par le cerveau. Le rire diminue donc l'intensité de la douleur en libérant des endorphines dont l'action analgésique ressemble à celle des opiacés (morphine). Les endorphines sont aussi secrétées par l'activité physique régulière et après l'orgasme.

Un grand nombre d'études ont démontré les bienfaits du rire tant sur la santé physique que mentale. En plus de diminuer le stress, il abaisse la tension artérielle, détend les muscles, améliore la digestion et l'élimination, favorise une bonne oxygénation sanguine et tissulaire, réduit la production de cortisol (hormone du stress) et stimule le système immunitaire. Le rire a également un effet positif sur la santé mentale, car il encourage une meilleure estime de soi, favorise les rapports sociaux et offre une vision plus positive de la vie en général.

Saviez-vous que l'enfant peut rire jusqu'à 400 fois par jour comparativement à une petite quinzaine pour l'adulte? Rire serait donc une façon toute simple de conserver notre coeur d'enfant!

Un coup de fatigue ou épuisement total?

On le sait, le stress chronique est néfaste à la santé, mais pourtant, il est tout à fait inutile de penser à vivre sans stress, surtout maintenant avec le rythme de vie effréné que la plupart des gens mènent. On l'accuse également d'avoir un lien avec certains cas d'obésité et plusieurs maladies dont les troubles cardiaques. Rappelons-nous quand même qu'un manque d'heures de sommeil, une mauvaise alimentation, les allergies alimentaires, peu de temps de relaxation, un environnement toxique (polluants, drogues, tabagisme, colle des tapis, etc.), les problèmes conjugaux et les émotions négatives (découragement, pessimiste, colère, culpabilité) sont des facteurs stressants qui restent modifiables. Chacun vient au monde avec une résistance au stress qui lui est propre. Une même exigence peut s'avérer stressante pour l'un, mais motivante pour l'autre. Toutefois, bien que certaines personnes y seront plus résistant, chacune a ses limites, un point de rupture où rien de va plus. Personne n'est à l'abri de l'épuisement. En fait, le stress peut ouvrir la porte à bien des tracas, autant physiques que psychologiques, mais pour s'en sortir, il faut comprendre ce qui se passe.

On ne parle pas ici d'un stress de courte durée qui, en fait, peut nous inciter à rester vigilant, à mieux performer, comme le stress ressenti avant de donner un discours, avant un examen, lors d'un accident ou d'un moment difficile à passer. Le stress qui est vraiment dommageable est celui qui persiste dans le temps, qui ne semble jamais se relâcher. Une nuit de sommeil n'y change rien, on se lève tout aussi fatigué le matin. Jour après jour, on se traîne au boulot en priant de tenir le coup jusqu'à la fin de la journée et en espérant que le patron ne nous demande pas de soulever une montagne (un travail qui jadis nous aurait semblé facile), puis on retourne à la maison en rêvant de rester avachi sur le divan à ne rien faire le plus longtemps possible (si les enfants ne crient pas famine, s'ils n'ont pas trop de devoirs, si le téléphone ne sonne pas, s'il y a encore des vêtements propres pour le lendemain, etc.). Si vous vous reconnaissez dans cette description, il est grand temps d'y voir.

En bref, le stress à long terme garde le corps en état d'alerte et finit par épuiser les surrénales, petites glandes situées au-dessus des reins. En situation de stress, tout un processus s'enclenche et elles produisent de grandes quantités d'adrénaline (responsable du petit frisson lorsqu'on évite de justesse un accident), de cortisol et de DHEA. Cette sécrétion exagérée d'hormones devrait s'arrêter aussitôt la menace disparue, mais lorsque le stress devient chronique, les surrénales peuvent fonctionner jusqu'à épuisement. Pour connaître les réactions du corps à cette situation, vous pouvez lire l'article suivant sur ce blogue: http://bit.ly/eaouaH. Cette fois, ce sont les symptômes de la fatigue surrénalienne qui seront mis de l'avant.

Lorsque la réaction au stress est à court terme, il n'y a pas de problème. C'est lorsque le stress persiste que peuvent apparaître des symptômes de fatigue surrénalienne. Les tests médicaux ne reconnaissent les troubles surrénaliens que lorsqu'ils détectent des résultats sérieusement malsains comme c'est le cas avec la maladie d'Addison (production de cortisol extrêmement faible) ou la maladie de Cushing (surproduction de cortisol). En réalité, des millions de personnes souffrent d'insuffisance surrénalienne à différents niveaux. Comme les médecins se fient surtout aux résultats des bilans sanguins, un grand nombre de gens restent sans réponse à leur question: "Pourquoi suis-je si épuisé?" et se voient très souvent prescrire des antidépresseurs. Ils se gavent de sucre, de caféine et d'alcool pour essayer de tenir le coup, ce qui devient rapidement un cycle vicieux qui les épuise encore plus. Ce sont des gens fatigués, irritables, qui manquent de concentration, qui souffrent de plus en plus d'allergies de toutes sortes, qui ont des fringales incontrôlables de sel et de glucides et qui ne comprennent pas ce qui leur arrive. À ce stade, quelques changements au style de vie, quelques suppléments et du repos peuvent suffire à redresser la situation.

Les symptômes de fatigue des glandes surrénales peuvent inclure également:
• Gain de poids (surtout autour de la taille);
• nervosité, anxiété, crise de panique, dépression;
• constipation ou diarrhée (syndrome du côlon irritable);
• trouble de la mémoire;
• faible résistance au stress;
• baisse de la libido;
• trouble de la glycémie (sucre dans le sang);
• hypertension;
• sommeil agité ou difficulté à s'endormir;
• sentiment d'être dépassé;
• intolérance au froid (extrémités froides);
• tensions et douleurs musculaires.

Lorsque le problème persiste, les glandes surrénales finissent par s'épuiser totalement et on parlera non seulement de fatigue, mais d'épuisement des glandes surrénales. Alors, rien ne va plus, sortir du lit semble une montagne à gravir, et que dire de devoir se laver et s'habiller. L'organisme est incapable de faire face au moindre stress et même le système immunitaire sera affaibli permettant à de nouveaux troubles de santé de s'installer. À ce stade d'épuisement surrénalien, d'autres symptômes s'ajouteront à la liste déjà longue; ils sont plus débilitants et doivent être adressés rapidement pour éviter les répercussions à long terme:

• Épuisement professionnel (burnout physique et mental)
• aggravation des symptômes allergiques et des intolérances;
• sensibilité chimique;
• infections à répétions et plus difficiles à guérir;
• fringales de sel;
• dépression;
• difficulté à sortir du lit le matin;
• faiblesse généralisée;
• fibromyalgie;
• syndrome de fatigue chronique
• arthrite.

Afin de reprendre le contrôle de sa santé surrénalienne, plusieurs changements devront être appliqués, autant au niveau de la gestion du stress, de l'alimentation que des habitudes de vie (sieste, heures de sommeil, relaxation). Il faudra parfois un temps d'arrêt, où le travail et même le programme d'exercice physique seront mis de côté s'ils exigent plus d'énergie que vous en avez à donner. Certains suppléments tels que les vitamines du groupe B, les vitamines B5 et B6 la vitamine C, le magnésium, le calcium, le ginseng sibérien,le ginkgo biloba, la racine de réglisse, l'ashwaganda et l'extrait glandulaire surrénalien seront d'un grand secours. Le rétablissement des glandes surrénales peut prendre beaucoup de temps pendant lequel il faut suivre le traitement sérieusement. Selon la gravité de l'épuisement surrénalien, il faut compter au minimum six mois et, dans certains cas plus graves, jusqu'à plusieurs années avant d'atteindre un niveau d'énergie optimal.

Pour plus d'information sur les glandes surrénales, voir mon livre "L'hypothyroïdie expliquée", Quebecor, 2009.

Un lien entre le stress et l'obésité

Vous êtes-vous déjà regardé dans le miroir lorsque vous traversez une période particulièrement stressante? Avez-vous observé les sourcils froncés, les coins de la bouche tirant vers le bas? Comme si ce look n'était déjà pas assez décourageant, les experts nous disent que le stress ajoute des rides et des cheveux blancs et qu'il nous fait vieillir prématurément. Mais ce n'est pas tout, si le stress est vécu de façon prolongée, sur des mois et des années, il mène à une diminution du tonus musculaire et à une prise de poids, surtout autour de l'abdomen.

La prise de poids associée au stress est due principalement à une hormone appelée le cortisol. Il joue un rôle très important dans la régulation des grandes fonctions de l'organisme telles que le contrôle de la tension artérielle, de l'inflammation, de la fonction cardiovasculaire, du métabolisme des glucides et de la fonction immunitaire. Le cortisol est habituellement libéré dans le corps en réponse à un stress, qu'il soit physique ou psychologique. Cette hormone antistress devient problématique si elle est libérée en trop grande quantité pendant une longue période de temps.

Normalement, face à une situation menaçante, il y a une forte sécrétion de cortisol afin de se préparer à combattre ou à fuir. Par exemple, si une voiture ou un chien enragé fonce sur vous à toute allure pendant votre promenade, une poussée d'hormones de stress (adrénaline et cortisol) vous permettra de réagir immédiatement et de vous mettre en sécurité (dans ce cas précis, la fuite semble plus sensée que le combat). Dans un moment de stress aigu, les sens sont aiguisés, les pupilles dilatées, les poils des bras et des jambes hérissés, la transpiration augmente, les mains sont moites, le teint pâlit car le sang des extrémités est redirigé vers le cœur, celui-ci bat à grands coups; vous êtes en mode survie, prêt à combattre ou à fuir devant la menace.

Mais voilà, cet état de stress ne devrait en aucun cas être permanent; il devrait même être l'exception à la règle. Pourtant, de nos jours, bien des gens se sentent stressés en permanence. Or, comme le cerveau ne fait pas la différence entre un stress aigu et un stress chronique (la peur de perdre son emploi, les relations de couple difficiles, l'embouteillage quotidien), il y réagit de la même façon en sécrétant du cortisol de façon continue. De plus, un stress qu'on pourrait appeler «imaginaire» incite également la sécrétion de cortisol; on parle ici des scénarios catastrophiques qui se déroulent dans notre tête. Par exemple, un claustrophobe qui s'imagine enfermé dans une petite pièce sans lumière démontrera rapidement des symptômes de stress aigu, et cela, même s'il est allongé confortablement dans son lit.

Le cortisol sécrété par les glandes surrénales transforme rapidement les gras en sucre car le corps a besoin d'énergie instantanée pour faire face à la menace. Avez-vous déjà remarqué les fringales qui suivent une journée particulièrement éprouvante? C'est le corps qui veut compenser sa perte d'énergie. Lorsque le stress devient chronique, ce surplus de sucre en circulation incite une hypersécrétion d'insuline, qui peut éventuellement causer une résistance à l'insuline qui entraînera à son tour le diabète de type 2 et l'obésité. Ce poids excédentaire s'installe le plus souvent autour de la taille.

Mais que peut-on faire pour stopper la libération excessive de cortisol? Rien n'est plus stressant que de se faire dire de relaxer alors que notre vie est remplie d'irritants. Rien à faire, on ne peut pas échapper au stress à moins de vivre seul dans une bulle et, encore là, le stress de l'isolement serait au rendez-vous. Dans son excellent livre Par amour du stress, Sonia Lupien nous explique clairement le stress et ses implications dans notre vie de tous les jours. D'après elle, une ou plusieurs des quatre caractéristiques suivantes doivent être présentes pour produire une réponse au stress ( http://bit.ly/gi7xel ):

• Vous devez avoir l'impression de ne pas avoir le contrôle de la situation.
• La situation est imprévue ou imprévisible.
• La situation doit être nouvelle.
• La situation doit être menaçante pour votre égo.

L'auteure propose de déconstruire le stress en cherchant la ou les caractéristiques de chaque situation, puis en cherchant des solutions. Au lieu d'essayer de fuir le problème en essayant de l'oublier (boulimie, alcool, voyage), il s'agit de reprendre le contrôle de la situation en développant des plans contingents. Même si la plupart des idées ne seront jamais mises en œuvre, le fait de les avoir formulées aide à diminuer la menace et à produire moins d'hormones de stress. Plusieurs autres pistes de solutions visant à diminuer l'hypersécrétion de cortisol sont décrites dans le livre dont le partage avec les amis, l'altruisme (aider les autres brise l'isolement et est valorisant), s'occuper d'un animal, chanter, prier. L'exercice aide également à dépenser l'énergie mobilisée pour faire face au stress. Il ne faut pas oublier de respirer en gonflant bien son ventre, exercice simple qui peut être pratiqué à tout moment et dont les bienfaits ont été démontrés à maintes reprises.