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Pamplemousse et médicaments

La consommation de pamplemousse et de jus de pamplemousse peut entraîner des interactions avec plusieurs classes de médicaments. Alors que les médecins et les pharmaciens répètent cet avertissement, bien des gens ne le prennent pas au sérieux. Comme le pamplemousse est un fruit et, par le fait même, bon pour la santé, certaines personnes ont de la difficulté à croire au danger. Pourtant, danger il y a.

Des substances contenues dans ce fruit empêchent l’enzyme CYP3A4 de métaboliser certains médicaments correctement. Le pamplemousse et le jus de pamplemousse ont pour effet d’augmenter l’absorption intestinale de plusieurs médicaments. Ceci pourrait équivaloir à prendre une surdose de médicaments en multipliant son effet de 2 à 15 fois (et non, le 15 n’est pas une faute de frappe). Les effets secondaires et indésirables augmentent en conséquence et peuvent s’avérer très sérieux et parfois même mortels. Par exemple, l’interaction entre le pamplemousse et les immunosuppresseurs accroît le risque de trouble rénal.

Il arrive aussi que la combinaison de certains médicaments et le pamplemousse agisse à l’opposé en diminuant l’effet du remède, mais ce scénario est moins fréquent.

La liste des classes de médicaments susceptibles d’interagir avec le pamplemousse est très importante. Ceux utilisés pour traiter les affections médicales suivantes sont concernés, mais la liste est loin d’être exhaustive (source :
www.hc-sc.gc.ca ) :
· dépression
· cancer
· hypercholestérolémie
· hypertension artérielle
· problèmes cardiaques
· reflux gastrique
· infections
· rejet d’une greffe (immunosuppresseurs)
· anxiété
· dysfonction érection
· convulsions
· VIH/sida
· problèmes psychotiques

Huit onces de jus de pamplemousse suffisent à entraîner une augmentation de la concentration de médicament dans le sang, et comme l’effet peut persister durant trois jours ou plus, il est essentiel d’observer les avertissements du médecin et du pharmacien à cet égard. Santé Canada conseille de s’abstenir de boire du jus de pamplemousse ou de manger des pamplemousses si vous prenez un des médicaments visés. Les jus de pomme, de citron, d’orange et de tangerine ne sont pas associés à ce type d’interaction et sont considérés sans danger.

Chronique touche à tout: la bouche

L’ulcère aphteux : Communément appelé le chancre, il peut être lié à divers facteurs : traumatisme physique (un coup de brosse à dents), stress, fatigue, allergies alimentaires, carences nutritionnelles (vitamine B12, fer, acide folique), déficience immunitaire. Chez certaines personnes, il peut aussi être causé par un agent moussant contenu dans le dentifrice, le laurylsulfate de sodium. L’ulcère aphteux peut se manifester chez les gens souffrant de colite ulcéreuse ou de maladie coeliaque (intolérance au gluten) ou ceux qui reçoivent des traitements de chimiothérapie. Voir aussi l'article sur mon blog: Les ulcères buccaux .
Référence : The Canadian Journal of Diagnosis / November/December 2009

Le syndrome de la bouche qui brûle : Aussi nommé glossodynie, il s’agit d’un syndrome dont la cause est encore mal comprise. Le médecin doit exclure les causes une à une. On éliminera, entre autres, la déficience oestrogénique chez la femme, le trouble mécanique (dentition, pression répétitive de la langue sur les dents), l’infection due au candida albicans ou à l’herpès simplex, une maladie telle que le reflux gastro-oesophagien, l’hypothyroïdie, la cirrhose du foie, le syndrome de Sjögren, le diabète, la déficience en vitamine B12, en acide folique ou en fer, l’anxiété chronique, la dépression, l’effet secondaire à la radiation ou à un médicament, l’intolérance au laurylsulfate de sodium dans le dentifrice. On traite alors l’état causal. On recommande une bonne hydratation.
Référence : The Canadian Journal of Diagnosis / November/December 2009

La glande thyroïde au ralenti

Depuis environ un an, Samantha se sent de plus en plus fatiguée et nerveuse; elle dort mal et sa bonne humeur semble s’être envolée pour faire place à l’impatience et l’irritabilité. De plus, malgré qu’elle mange sainement la plupart du temps et que son appétit est stable, elle a pris six kilos depuis les derniers huit mois. Elle a remarqué aussi qu’elle a souvent froid, et cela, même quand les autres dans la pièce semblent confortables à l’air ambiant. Sa chevelure est plus terne et ses cheveux se sont mis à tomber depuis quelques mois. C’est comme si tout d’un coup, sa vie s’était juste détraquée et qu’elle n’arrivait plus à reprendre le contrôle.
Inquiète, et d’ailleurs elle se rend compte qu’elle l’ait de plus en plus souvent depuis quelques mois, elle rencontre son médecin. Elle revient de cette visite médicale encore plus décontenancée qu’avant; apparemment, elle souffre d’une dépression modérée. Elle n’arrive pas à croire qu’elle soit déprimée. Rien ne la tracasse particulièrement excepté son état de santé. Elle qui a toujours aimé la vie et qui est connue pour son rire contagieux, mais qu’est-ce qui se passe?

Elle décide donc de demander une seconde opinion avant de commencer à prendre les antidépresseurs prescrits. Cet autre médecin lui parle de sa glande thyroïde et d’un test sanguin qui lui apportera rapidement des réponses. Et voilà, les dés sont jetés. Une semaine plus tard, un diagnostic est établi; elle souffre d’hypothyroïdie. Un traitement d’hormones thyroïdiennes de substitution est rapidement instauré; il s’agit en fait d’une petite pilule à prendre chaque matin. Après environ six semaines de traitement, Samantha commence à se sentir revenir à la vie. Peu à peu, elle se sent moins nerveuse, elle dort mieux et se sent moins épuisée. Le poids qu’elle portait sur ses épaules s’allège et le nuage de négativité qui flottait en permanence au-dessus de sa tête se dissipe. L’ordonnance pour les antidépresseurs prend le chemin des poubelles, et même si elle réalise que son traitement pour l’hypothyroïdie en est un à vie, elle se sent tellement mieux qu’elle l’accepte facilement.

Qu’est-ce que l’hypothyroïdie?
Les hormones thyroïdiennes secrétées par la glande thyroïde, souvent appelée la glande maîtresse du corps, aident à régulariser presque toutes les fonctions du l’organisme. Elles ont un champ d’action tellement vaste que peu d’organes échappent à leur influence, tant le cerveau, le cœur, la peau que les os. L’hypothyroïdie apparaît lorsque la glande thyroïde ne parvient plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme. Cette insuffisance hormonale cause alors un ralentissement des fonctions physiques et psychologiques : les battements cardiaques ralentissent, la température du corps s’abaisse (frilosité), le corps a tendance au gain pondéral car il brûle moins de calories et la concentration est plus ardue.

Les symptômes de l’hypothyroïdieLes symptômes de l’hypothyroïdie peuvent se manifester doucement sur une période de quelques mois à quelques années. Bien que la femme soit de cinq à sept fois plus souvent atteinte que l’homme, celui-ci n’en est pas exempt pour autant. Les périodes charnières de la vie de la femme où il y a de grandes fluctuations hormonales telles que la grossesse, la période post-partum et ménopausique semblent être propices au déséquilibre thyroïdien. De même, les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes courent plus de risque d’être atteintes d’un trouble thyroïdien que la population en général.

Comme la carence en hormones thyroïdiennes est ressentie par tous les systèmes du corps, les signes et symptômes de l’hypothyroïdie sont nombreux : fatigue, faiblesse, léthargie, troubles du sommeil, troubles de concentration, perte de mémoire, irritabilité, nervosité, dépression, crise de panique, mains et pieds froid, frilosité exagérée, prise de poids malgré un appétit stable, cheveux ternes et cassants, perte de cheveux, chute des cils, palpitations cardiaques, constipation, crampes et douleurs musculaires, baisse de la libido, infertilité, avortement spontané, sensation d’une boule dans la gorge ou difficulté à avaler, paumes des mains ou plantes des pieds colorées d’un jaune orangé, infection à répétitions, anémie chronique, élévation du taux de cholestérol sanguin. Un signe classique de l’hypothyroïdie est l’amincissement ou la dépilation de la queue du sourcil. Alors que certaines personnes souffrent de toute une panoplie de symptômes, d’autres n’en ressentent que quelques uns, et encore là, d’intensités différentes allant de très légères à très graves.

Comment traiter l’hypothyroïdie?

Un bilan sanguin vérifiant les taux d’hormones thyroïdiennes est habituellement suffisant pour déceler l’hypothyroïdie. Le traitement consiste à prendre quotidiennement un substitut d’hormones thyroïdiennes, le plus souvent, de la thyroxine de synthèse en comprimé (Synthroid®). Pour la plupart des gens, le concept de « la p’tite pilule chaque matin » leur permettra de retourner à une vie productive. Pour d’autres, le chemin vers la soi-disant « normalité » nécessitera quelques ajustements médicamenteux ainsi que quelques changements à leur style de vie pour y inclure une alimentation mieux équilibrée, une supplémentation en vitamines et minéraux (sélénium, zinc, fer), un programme d’exercice et des moyens pour mieux gérer le stress.

Et les émotions dans tout ça?L’aspect émotionnel de la maladie est trop souvent négligé. C’est la façon que le corps et la psyché ont trouvé pour crier à l’aide. La personne qui souffre d’hypothyroïdie éprouve souvent une sensation d’étouffement, l’impression d’être victime de sa propre vie. Elle n’exige pas ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même. Elle a le goût d’abandonner tant elle est fatiguée d’attendre son tour, tant elle est découragée et insatisfaite. Au lieu de créer sa vie, elle ressasse ses problèmes, ses peurs, ses échecs; son âme vit dans la noirceur. Cette personne doit apprendre à passer à l’action, à respecter ses exigences, à écouter son « je veux ».
(Référence : Gisèle Frenette, L’hypothyroïdie expliquée, Quebecor, 2009)

Les signes de dépression

La dépression est une maladie grave très différente de la déprime passagère qui peut vous affecter pendant quelques jours ici et là. La dépression peut vous empêcher de fonctionner comme à l’habitude. Tout peut sembler difficile, lourd, comme si un épais nuage noir avait élu domicile au-dessus de votre tête. La maladie peut empirer si elle n’est pas traitée et peut dégénérer au point où vous n’êtes plus capable d’assumer vos responsabilités familiales ni professionnelle.

Quelques signes de dépression (tirés du livre Ces gens qui ne se voient pas tels qu’ils sont de Steven Simring et Sue Klavans Simring ) :

  • Tristesse ou sensation de vide qui dure
  • Anxiété
  • Sommeil déficient ou trop abondant
  • Gain de poids ou perte d’appétit
  • Perte d’intérêt envers les choses qui vous procuraient du plaisir, comme la nourriture, le sexe ou les loisirs
  • Perte d’énergie, fatigue
  • Difficulté de concentration
  • Irritabilité
  • Crises de larmes
  • Pensées suicidaires
  • Sentiment d’impuissance ou de désespoir

Il est important de consulter afin d’établir un diagnostic et d’entreprendre le traitement approprié. Le millepertuis est un produit naturel qui peut aider à surmonter la dépression légère à modérée. Il aura aussi un effet bénéfique sur la tension musculaire et le sommeil. Il arrive que des médicaments (antidépresseurs) soient nécessaires pour surmonter cette mauvaise période. Le plus important est de ne pas rester seul à broyer du noir. Une fois le traitement instauré, un repos adéquat, la relaxation, l’exercice au grand air ainsi que le soutien de la famille et des amis font partie du plan de remise sur pieds.