Rechercher dans ce blogue

Poème: Choisir

Choisir

Tant de pouvoir au fond de moi
Celui de détruire le rêve de l'autre
Ou de l'accompagner sur son chemin
Le choix de l'amour et la douceur
Ou la haine et la violence
Bâtir et rêver grand
Ou anéantir et mépriser autrui
Mais le plus grand pouvoir d'entre tous
Celui de choisir mon chemin
De me préparer une vie heureuse
Remplie de lumière et de gaieté
Me choisir moi, sans jamais en douter.

© Gisèle Frenette
12 juillet 2011

Poèmes

En fouillant dans de vieux dossiers, j'ai trouvé des poèmes que j'ai écrit en 1999.... j'ai pensé en partager quelques uns ...

Échelon

Échelon après échelon
Du fond de mon désespoir, je m’évade
Tels les ténèbres du néant
La noirceur qui sévissait autour de moi
Laisse maintenant place à la lueur du jour
Échelon après échelon
Soupirant d’un espoir grandissant
Luttant contre cette vague submergeante
Je m’agrippe au rêve de la liberté
Libre, enfin, de tout tourment
Un moment de répit dans cette ascension
Vers un jour meilleur
Vers un doux moment de détente
Échelon après échelon
Je m’échappe de ma prison
Pour soupirer d’aise, librement
Laissant derrière les peurs, les craintes
Les fantômes du passé
Échelon après échelon
Mon coeur s’enfle d’émoi, de joie
À imaginer la chaleur du soleil me caressant
La lumière du jour nouveau m’éclairant
À rêver de chemins inconnus
À découvrir des sentiers mystérieux
Échelon après échelon
Vers la vie, vers la lumière.

© Gisèle Frenette


******************

Chemins

Sur le chemin de la vie
Empreint d'embûches
J'avançais lentement, péniblement
Trébuchant souvent
La lumière du soleil éteinte
Les nuages lourds et menaçants.

Sur le chemin de la vie
Pris dans les sables mouvants
Tu piétinais, tu t'enfonçais
Hurlant silencieusement ta détresse
L'espoir s'éteignait
Chaque jour, chaque nuit, un peu plus.

Sur le chemin de la vie
À la croisée du destin
Deux étrangers firent connaissance
Se tendant la main
Pour traverser cette route
Vers de nouveaux horizons.

Sur le chemin de la vie
À l'aube d'un nouveau début
Tu me proclamas ton amour
Me promettant le bonheur
J'ai ouvert mon cœur au tien
À toi, mon ami, mon amant.

Main dans la main
Sur le chemin de la vie.

© Gisèle Frenette


****************


Thoughts of you

Thoughts of you
Forbidden thoughts of you
Hidden moments, stolen times
Just you and me
Love, dreams and hope
Hope for a chance to savor you
Stolen glances, your hand brushing mine
Whispered words in passing
Stolen moments with my borrowed lover
Who belongs to another
Wishing we could scream our love
Our feelings to the world
But stolen moments are all we can have
Shamefully wanting you, needing you
Thoughts of you, dreams of you
Is all it shall ever be.

© Gisèle Frenette

Quand la vie te limite : Vivre avec une maladie chronique

On dit souvent que le plus grand défi de vivre avec une maladie chronique est de vivre avec les autres. Mais on semble oublier qu’il faut aussi vivre avec soi-même, dans un corps qui ne nous obéit plus et qui nous force à revoir notre vie d’un bout à l’autre. Notre existence, jusqu’à lors généralement bien ordonnée, bouscule soudainement hors de notre contrôle, de notre volonté, vers un monde inconnu et très souvent isolé et solitaire.

Prenons, par exemple, la fibromyalgie, aussi appelée « maladie invisible ». Celle-ci semble avoir une prédilection pour les femmes; elle affecte de 2 à 6 % de la population, atteignant environ 9 femmes pour 1 homme. Les symptômes primaires de la maladie incluent toujours des douleurs musculaires fréquemment décrites comme des sensations de brûlures, d’intensité variable selon les jours et la personne, une fatigue chronique - même invalidante chez certains - et un sommeil non réparateur. La cause réelle est toujours inconnue de même que le traitement. Il s’agit de traiter les symptômes, surtout la douleur. Ce n’est pas une maladie fatale même si elle peut rendre la vie difficile pour plusieurs; elle rend souvent la personne incapable de continuer son travail régulier.

Un facteur déclenchant peut généralement être en cause tels un accident, la perte d’un être cher, un divorce ou la perte d’un emploi. Comme la condition a été fréquemment décelée chez les gens travaillant à aider les autres (p. ex. domaine de la santé, de l’enseignement), on a émis l’hypothèse qu’une certaine catégorie de gens donnent trop d’eux-mêmes (le perfectionnisme, la serviabilité excessive) et ne reçoivent pas assez en retour, causant un vide intérieur, amenant un déséquilibre émotionnel qui se répercute dans leur corps physique.

La fibromyalgie est difficile à diagnostiquer car les tests médicaux ne la décèlent pas… ils sont généralement normaux. Le médecin, souvent un rhumatologue, doit se fier aux symptômes de son patient; il vérifie s’il y a au moins 11 des 18 points sensibles à la palpation sur le corps. S’il y a présence de ces points douloureux et que les symptômes durent de 3 à 6 mois, on obtient souvent un diagnostic de fibromyalgie.

Bien que les personnes atteintes semblent bien à première vue, elles souffrent énormément. Les symptômes varient d’une personne à l’autre, autant en intensité qu’en variété. La fatigue, le stress, l’humidité, les changements climatiques, le froid, l’exercice, l’inactivité sont autant de facteurs qui déclenchent ou aggravent les symptômes. On retrouve une longue liste de problèmes tels que douleur musculaire plus intense au réveil ou à l’exercice, côlon irritable et troubles digestifs, troubles de vessie, maux de tête répétés, engourdissements des membres (souvent des extrémités), spasmes musculaires, troubles avec les yeux (vision embrouillée, yeux qui chauffent ou pleurent) ou avec les oreilles (acouphène, bourdonnement), troubles de concentration (au point d’oublier son adresse), confusion mentale (brainfog), anxiété allant même à la dépression, syndrome de Renaud (problèmes de circulation), allergies, sensibilité aux odeurs, aux bruits et à la lumière, hypoglycémie, démangeaisons… et j’en passe. Plusieurs facteurs peuvent apaiser la souffrance, mais chaque personne doit trouver ce qui l’aide le plus. Le sommeil est d’une importance vitale, car le cycle insomnie – fatigue - douleur doit être brisé. Pour aider à retrouver le sommeil et à contrôler la douleur, les médecins offrent des médicaments qui, pour une raison inconnue, sont souvent mal tolérés par les fibromyalgiques. Leurs systèmes semblent devenir plus sensibles aux réactions allergiques de toutes sortes.

Comment vivre avec une maladie « invisible », alors que les gens nous disent qu’on a l’air bien, ou même que tout est dans notre tête? On doit apprendre à négocier chaque facteur de notre vie, chaque interaction, à planifier nos activités en considérant notre peu d’énergie, en allouant du temps pour les choses obligatoires telles que le travail et les tâches ménagères, entrecoupées de périodes de repos, tout en gardant précieusement du temps pour soi-même pour un semblant de vie sociale et familiale. L’isolement est le pire ennemi du malade chronique. La dépression guette la personne qui s’exile dans la solitude pour ne pas déranger les autres par ses propres restrictions (impossibilité de faire certaines activités, grande fatigue, périodes de douleurs plus graves nécessitant plus de repos, etc.). L’amitié, l’amour et le rire autour de la personne atteinte seront les atouts les plus précieux pour la soutenir.

Lors d’une entrevue, Christophe André, médecin psychiatre et auteur du livre « Vivre heureux, psychologie du bonheur » disait qu’il existe dans l’aptitude au bonheur, à la fois des prédispositions émotionnelles innées, mais aussi un côté psychologique acquis, selon la vie de l’individu (modèles parentaux, l’éducation, évènements de la vie). Il ajoutait que le bonheur est un état instable et que la plupart de nous avons besoin d’apprendre à mieux l’accueillir, le préserver et le susciter. Autrement dit, il faut faire l’apprentissage du bonheur.

Qui saurait dire si le bonheur se définit par une vie remplie d’activités sans fin ou simplement par le fait de prendre le temps d’admirer un coucher de soleil?! Pour la personne souffrant d’une maladie chronique, peut-être faut-il redéfinir le mot « bonheur » pour que les petits plaisirs de la vie puissent largement suffire à l’idée qu’on se fait d’être heureux. Une fois le concept du bonheur redéfini, en y croyant et en le mettant en pratique, on retrouvera la paix intérieure, ce sentiment ultime qui a été le premier à se perdre dans l’enchevêtrement des symptômes de la fibromyalgie, par exemple.

La spiritualité, quelles que soient nos croyances personnelles, nous permet de garder le moral, de faire confiance en l’avenir et, surtout, de mieux vivre le moment présent. La prière de la sérénité semble toute désignée pour permettre un moment de recueillement pour retrouver courage et espoir.

LA PRIÈRE DE LA SÉRÉNITÉ
Mon Dieu, donnez-moi la sérénité
d'accepter les choses que je ne puis changer,
le courage de changer les choses que je peux
et la sagesse d'en connaître la différence.

L’hypothyroïdie : une maladie insidieuse

La Fondation canadienne de la thyroïde estime que 200 millions de personnes dans le monde sont atteintes d’une maladie de la glande thyroïde et qu’environ 2% de la population souffre d’hypothyroïdie. La thyroïde est une petite glande pesant moins de 30 grammes située à la partie antérieure du cou, juste en dessous du larynx. Elle est formée de deux lobes ressemblant à des ailes de papillon reliés au milieu par une masse de tissu appelée l’isthme. La glande thyroïde est responsable de la production, du stockage et de la libération des hormones thyroïdiennes.

La thyroïde, grâce à ses hormones thyroïdiennes, agit comme le régulateur central de notre organisme; elle contrôle le métabolisme de toutes les cellules du corps. L’hypothyroïdie se manifeste lorsque la glande thyroïde n’arrive plus à produire suffisamment d’hormones thyroïdiennes pour assurer le fonctionnement normal de l’organisme. La thyroïde fonctionne alors au ralenti et ce ralentissement se répercute sur toutes les fonctions du corps : les battements du cœur ralentissent, la température corporelle s’abaisse (frilosité), le corps brûle moins de calories (gain pondéral) et le cerveau s’embrume.

La femme est de cinq à sept fois plus souvent atteinte de ce trouble que l’homme et son facteur de risque augmente avec l’âge. Ainsi, les femmes de plus de 40 ans et les hommes de plus de 65 ans sont plus vulnérables. Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes sont plus à risque que la population en général. Vous avez aussi plus de chances de développer une maladie thyroïdienne si vous ou l’un de vos proches souffrez d’autres maladies auto-immunes comme le diabète insulinodépendant, l’arthrite rhumatoïde, la maladie coeliaque, le vitiligo, l’anémie pernicieuse, le syndrome de Raynaud, le syndrome de Sjögren, la sclérose en plaque ou la fibromyalgie. Les fluctuations hormonales de la grossesse, de la période post-partum et ménopausique ont aussi une influence sur le déséquilibre thyroïdien.

Bien que les symptômes de l’hypothyroïdie soient parfois subtils à ses débuts, elle entraîne éventuellement toute une panoplie de manifestations. Il s’ensuit un ralentissement des fonctions qui se fera sentir tant sur le plan physique que psychologique. La fatigue est souvent la première à s’installer, peu à peu, jusqu’à devenir omniprésente. Selon la gravité de la carence en hormones thyroïdiennes, d’autres signes et symptômes apparaîtront au fur des mois ou même des années : manque d’énergie chronique, faiblesse, léthargie, extrémités froides et frilosité, gain de poids malgré un appétit stable, constipation, palpitations cardiaques, cheveux secs et cassants, perte de cheveux, ongles striés, fins et cassants, peau sèche et écailleuse, crampes et raideurs musculaires, irritabilité, nervosité, dépression, baisse de la libido, infertilité, avortement spontané, syndrome du canal carpien, difficulté à avaler ou sensation d’une boule dans la gorge, anémie chronique et élévation du taux de cholestérol sanguin. Pourtant, cette longue liste est loin d’être exhaustive. Alors que certains hypothyroïdiens ne démontrent que quelques symptômes, d’autres en ont toute une panoplie. Et encore, ils se manifestent à des niveaux d’intensité différents, variant de très modérés à très graves.

Le diagnostic sera plus difficile à établir chez les personnes ne représentant pas les symptômes typiques. Par exemple, une femme qui souffre de dépression dont les symptômes sont semblables à l’hypothyroïdie (fatigue, anxiété, trouble du sommeil) sera souvent traitée pour celle-ci avant d’explorer autre chose. Mais si cette même personne ajoutait qu’elle souffre de frilosité et d’une perte de cheveux inquiétante, symptômes plus indicateurs de l’hypothyroïdie, le médecin pourrait prendre une toute autre approche. En effet, on sait maintenant que le cerveau est très sensible aux hormones thyroïdiennes et que même une légère diminution du taux de celles-ci serait susceptible de causer des symptômes comme la fatigue, la léthargie, la perte de motivation, les sautes d’humeur, la sensation de tristesse sans fondement, la peur irraisonnée, les pertes de mémoires, la confusion, la nervosité, l’anxiété, les attaques de panique et même la dépression. De là l’importance de bien faire part au médecin traitant de tous les signaux que le corps vous envoie.

Un simple bilan sanguin suffit la plupart du temps à déceler l’hypothyroïdie. Le traitement consiste en un substitut d’hormones thyroïdiennes, habituellement sous forme d’un comprimé à prendre quotidiennement. Pour bien des gens, le concept de « la p’tite pilule chaque jour » est suffisant pour retourner à une vie normale. Pour d’autres, certains symptômes persisteront ; des ajustements médicamenteux seront nécessaires ainsi qu’une révision du style de vie pour y inclure une alimentation plus saine, un programme d’exercice et des moyens pour mieux gérer le stress.

Il ne faut pas négliger l’aspect émotionnel de chaque maladie qui peut nous livrer un message caché. C’est le cri à l’aide de notre psyché. Il faut en prendre conscience pour mieux guérir. Dans son livre Ton corps dit:aimes-toi!, Lise Bourbeau explique que pour la personne qui souffre d’hypothyroïdie : « son corps lui dit qu’elle désire passer davantage à l’action, qu’elle ne fait pas assez de demandes pour obtenir ce qu’elle veut au plus profond d’elle-même. Elle n’est pas assez en contact avec son JE VEUX. » De son côté, Louise Hay, dans son livre intitulé Heal your body, nous dit que la personne abandonne, qu’elle se sent désespérément étouffée.

L’hypothyroïdie est souvent liée à un sentiment d’étouffement, une impression d’être victime de sa vie. La personne ne se sent pas en droit d’exiger ce qu’elle désire vraiment, de créer sa vie. Elle a le goût d’abandonner la bataille à force d’insatisfaction, de découragement à attendre son tour en vain. Elle passe son temps à ressasser les problèmes de sa vie, les échecs, les peurs; le négatif ainsi généré épuise la glande thyroïde et l’entraîne progressivement vers le déséquilibre.


Les blessures causées par la comparaison

Avez-vous déjà pensé aux effets néfastes que la comparaison peut avoir sur une personne? Dans toutes les sphères de la société, on mesure la valeur d'un être humain en le comparant à un autre. Cela commence dès l'enfance quand l'âge où l'enfant fait ses premiers pas, cesse de porter des couches ou dort une nuit complète comparativement à un autre enfant, devient un sujet d'intérêt. Plus tard, la compétition se poursuivra dans le milieu scolaire. Qui aura le meilleur résultat scolaire, qui aura le travail le plus rémunéré, qui achètera une maison avant l'autre, qui soumettra le meilleur projet au patron?

Il s'agit d'un phénomène de société auquel tout le monde a goûté un jour au l'autre. Malheureusement, dans un tel contexte, il y aura toujours une position de supériorité, une d'égalité et une d'infériorité. Bien que ce système semble anodin et sans danger, pour certains personnes, la comparaison entraîne un sentiment déchirant d'échec, d'être moins bons que les autres, d'être dépassés, d'être moins aimés, et cela, souvent malgré une vie bien réussie. Les circonstances banales de la vie peuvent raviver cette ancienne blessure émotionnelle qui vient souvent de l'enfance. Les facteurs déclencheurs sont nombreux tels qu'une situation d'injustice où la personne se sent lésée, la valorisation d'un rival, le choix d'une autre personne pour un projet donné ou une situation d'échec.

L'individu chez qui la blessure d'infériorité causée par la comparaison est activée passera par toute une gamme d'émotions: la peur d'agir, la peur de ne pas être aimé s'il n'est pas le meilleur, la peine, l'envie, la jalousie, la colère, le sentiment de ne pas avoir de valeur, d'être rien s'il n'est pas le meilleur, la peur de l'échec.

Chaque personne est unique au monde et ne devrait jamais être comparée à une autre. Celle qui souffre d'une blessure de comparaison aura tendance à douter d'elle-même, aura de la difficulté à s'affirmer, trouvera des rivaux partout et voudra entrer en compétition avec eux et, tristement, ne reconnaîtra pas sa propre valeur. Chaque individu a des forces et des faiblesses inhérentes qui le différencient des autres; il est préférable d'essayer de se surpasser soi-même plutôt que de se comparer à son voisin. Ainsi, la personne aura plus de chances de combler ses besoins d'amour, de compréhension, d'écoute et de reconnaissance.
(À lire sur le sujet: La guérison intérieure par l'acceptation et le lâcher-prise de Colette Portelance)