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Sans gluten mais toujours malade. Pourquoi?


L’intolérance au gluten semble affecter de plus en plus de gens. Certains vous diront qu’il s’agit tout simplement du dernier régime en vogue puisque la diète sans gluten est endossée par plusieurs acteurs et sportifs connus. Mais la réalité est plutôt que l’information est maintenant plus accessible que jamais auparavant, en grande partie grâce à l’internet et aux personnes qui osent partager leurs différences. 

Les gens en ont assez des symptômes qui leur pourrissent la vie et dont leurs médecins ne savent quoi penser. La difficulté vient du fait que le gluten peut provoquer toute une panoplie de complications allant des troubles digestifs à l’anémie et des maux de tête à l’arthrite. Cette diversité de symptômes est d’ailleurs en grande partie responsable du nombre exagéré de visites médicales nécessaires avant d’en arriver à un diagnostic d’intolérance au gluten. La personne est intolérante au gluten lorsqu’elle ne tolère pas cette protéine que l’on trouve dans le blé, l’avoine, le seigle, l’orge, le triticale, l’épeautre et le kamut.

Une autre question perturbante qui mérite d’être adressée est : « Je suis la diète sans gluten, mais je ne me sens pas tellement mieux.  Pourquoi?» Voici quelques explications qui pourraient vous être utiles.
  • Le gluten affecte la paroi du petit intestin en aplatissant les villosités intestinales (petits poils responsables de l’absorption des nutriments). L’absorption des éléments nutritifs étant absolument essentielle pour une bonne santé, il faudra s’armer de patience et attendre que les villosités repoussent. La période de temps nécessaire à la guérison de la paroi intestinale dépend surtout de l’étendue du dommage et de la durée active de la maladie. Lorsque la diète est bien respectée, on peut s’attendre à une période de trois à six mois, mais certaines personnes devront patienter de deux à trois ans. Fort heureusement, les symptômes commenceront à disparaître dès le retrait du gluten de l’alimentation. Chez les enfants, le changement est souvent spectaculaire; ils reprennent vite le temps perdu.
  • La personne atteinte d’une intolérance au gluten (maladie cœliaque) qui a été malade depuis des années sans en connaître la raison (ou qui refusait de suivre la diète sans gluten) est plus susceptible de souffrir d’autres maladies. Par exemple, jusqu’à 6% des personnes intolérantes au gluten souffrent aussi d’anémie, 20% souffrent d’arthrite, 5% de dermatite, 12% de diabète, 5 à 14% de troubles pancréatiques ou thyroïdiens, 20% du côlon irritable, 51% de troubles neuropathiques (affections douloureuses qui touchent les nerfs), 4% de migraine, 30 à 40% d’obésité, 4,5% d’ostéoporose et 70% d’une diminution de la densité osseuse.[i] Les risques de cancers gastro-intestinaux sont aussi beaucoup plus élevés que dans la population en général. Si le régime sans gluten ne semble pas régler tous vos symptômes, il vous faudra évaluer la possibilité qu’ils peuvent être liés à une autre cause, l’identifier et la traiter rapidement.
  • Il est possible que vous souffriez d’une ou de plusieurs autres intolérances alimentaires.  L’intolérance aux produits laitiers qui affecte une grande partie de la population atteint environ 24% des intolérants au gluten.
  • Afin de faciliter la guérison de la paroi intestinale, optez pour une alimentation saine et équilibrée. Il faut savoir que les sucres, les fritures, la caféine, l’alcool, les additifs alimentaires et les colorants sont irritants, nuisent à la santé et ne facilitent aucunement le rétablissement de l’intestin.
  • En éliminant les céréales et les grains contenant du gluten, on tend à les remplacer par d’autres dont le riz, le quinoa, le maïs, le sarrasin, le tapioca. Or, certains d’entre eux peuvent être mal tolérés par certaines personnes. Il est préférable d’essayer un seul aliment nouveau pendant quelques semaines afin d’évaluer votre degré de tolérance. L’intestin affaibli et irrité peut aussi avoir de la difficulté à accepter les céréales plus dures à dégrader comme le maïs; essayez-le à nouveau après quelques mois sans gluten. Faites attention également aux ingrédients nouveaux contenus dans les aliments sans gluten usinés comme la gomme de xanthane, la gomme de guar et la carraghénane. Bien que ceux-ci puissent agrémenter vos choix d’aliments sans gluten, le risque d’intolérance alimentaire n’est pas exclu. Tout aliment qui cause problème (allergie ou intolérance) doit être évité.
  • La gliadine, la partie du gluten à laquelle l’intestin réagit, peut affecter la fertilité chez l’homme (diminution de la qualité du sperme) et la femme.
  • Des études ont démontré un lien entre la maladie cœliaque et certaines maladies auto-immunes de la glande thyroïde. Si vous suivez strictement la diète sans gluten mais que certains symptômes comme la fatigue, le sommeil non-réparateur, la prise de poids, la frilosité et la nervosité persistent, demandez un bilan thyroïdien.
  • Lorsque la paroi de l’intestin est endommagée, elle devient poreuse et peut laisser passer des intrus. La perméabilité accrue de la muqueuse intestinale permet à certains agents nuisibles d’infiltrer la circulation sanguine provoquant ainsi plusieurs symptômes désagréables qui pourraient être blâmés à tort sur le gluten. Tel est le cas de la candidose systémique (Candida albicans). Noter que cette levure cause plus souvent problème lorsque la paroi intestinale est déjà affaiblie (maladie cœliaque, parasitose, maladie de Crohn, etc).
  • Si vous avez décidé de suivre la diète sans gluten afin de réduire vos symptômes liés à une maladie inflammatoire sans que vous soyez nécessairement intolérant au gluten, il faut savoir que plusieurs autres aliments favorisent l’inflammation et sont aussi à proscrire si vous souhaitez obtenir des résultats probants. Les produits laitiers, le sucre, la viande rouge, la caféine et l’alcool en font partie. La méthode de cuisson est également importante. Je vous recommande fortement le site de Jacqueline Lagacé, auteure de l’excellent livre Comment j’ai vaincu la douleur et l’inflammation chronique par l’alimentation. Vous y trouverez un grand nombre de témoignages inspirants qui pourraient vous convaincre que l’alimentation est la piste à suivre vers le mieux-être.

Pour plus d'informations: Intolérance au gluten - papier ou en format ebook (numérique).




L’endométriose: la diète anti-inflammatoire

L’endométriose est une maladie gynécologique qui s’en prend aux femmes de tout âge, et parfois même dès l’adolescence. Bien que les causes exactes ne soient pas encore connues, on sait que cette affection implique tant le système hormonal que le système immunitaire. Alors que la médecine allopathique persiste à traiter l’endométriose par une thérapeutique hormonale visant à diminuer les taux d’œstrogène, peu d’importance est placée sur l’alimentation.

Le corps humain est comparable à une machine complexe dont toutes les pièces doivent s’imbriquer parfaitement les unes dans les autres pour un rendement optimal. Il est composé de différents systèmes qui travaillent en synergie. Normalement, le carburant nécessaire à son bon fonctionnement provient des éléments nutritifs soutirés des aliments. Malheureusement, pour bien des gens, l’alimentation moderne a tendance à encourager la dénutrition et l’inflammation plutôt que la santé.

La femme atteinte d’endométriose doit privilégier une alimentation anti-inflammatoire excluant plusieurs aliments qui font partie de l’alimentation traditionnelle. Des études ont démontré que certains aliments, dont la caféine et le sucre, exacerbent les symptômes du syndrome prémenstruel et les crampes menstruelles. De même, certains d’entre eux stimulent la production de prostaglandines pro-inflammatoires qui promeuvent l’inflammation dans le corps. Le gluten se trouve aussi sur le banc des accusés. Selon Dian Shepperson Mills, une nutritionniste elle-même atteinte d’endométriose sévère, un grand nombre de femmes voient leur douleur abdominale diminuer ou disparaître quand elles suppriment le gluten de leur régime. Cette dame a d’ailleurs supprimé ses propres symptômes en changeant son alimentation et en ajoutant certains compléments alimentaires à son régime. Depuis, elle a aidé un grand nombre de femmes à vaincre l’endométriose et l’infertilité qui y est associée.

Plusieurs aliments sont à proscrire lorsque l’on vise à diminuer la douleur, à réduire le processus inflammatoire, à minimiser la production d’œstrogène (celui-ci stimule l’endométriose) et à l’éliminer hors de l’organisme. Une alimentation saine et bien équilibrée excluant certains aliments nocifs aidera le corps à renforcer tous ses systèmes et à retrouver une plus grande vitalité lui permettant de lutter contre les intempéries de la vie. Afin de donner le plus de pouvoir possible à son organisme, on éliminera d’emblée tous les aliments auxquels on est allergique ou intolérant.

Les aliments à éviter sont :

·         Toutes les céréales contenant du gluten (blé, avoine, orge, seigle, triticale, l’épeautre et le kamut).

·         Le sucre sous toutes ses formes, car il favorise l’acidité systémique qui, à son tour, stimule l’inflammation et la douleur de l’endométriose.

·         Les gras saturés qui encouragent la formation des prostaglandines pro-inflammatoire de la série 2 (graisse d’origine animale, beurre, margarine, fromage, etc.).

·         La viande rouge, aussi formatrice de gras saturé, et qui en plus peut contenir des hormones de croissance dont l’œstrogène.

·         La caféine (café, chocolat, thé, boissons gazeuses) car elle entraîne une hausse des taux d’œstrogène.

·         Les produits laitiers qui stimulent la production de prostaglandines pro-inflammatoires.

·         L’alcool, car il augmente les taux d’œstrogène en circulation en plus d’être nocif pour le foie. On sait que cet organe souvent surchargé de travail doit dégrader et éliminer les surplus d’œstrogène.

·         Le soya qui fait partie des phytoestrogènes, c’est-à-dire qu’il agit comme l’œstrogène dans le corps.

·         La levure, surtout si la femme souffre de candidose systémique.

·         Les fruits citrins comme les pamplemousses et les oranges.

·         Les additifs alimentaires, les agents de conservation et les édulcorants car ils favorisent la production de prostaglandines inflammatoires.

Bien que cette liste semble inclure tous les aliments qui existent, tel n’est pas le cas. Certaines femmes opteront pour l’élimination d’une sorte d’aliment à la fois, minimisant ainsi le stress causé par tant de changements, mais les résultats seront plus difficiles à percevoir si l’inflammation continue d’être favorisée par une autre catégorie d’aliments. Beaucoup de femmes affirment avoir moins de douleur après seulement quelques semaines de restrictions. Cessons de penser au corps comme une entité compartimentée, car tel n’est pas le cas.  Le corps humain fonctionne comme un tout, et si le système immunitaire est renforcé par une alimentation saine anti-inflammatoire, il est certain qu’il pourra mieux gérer la maladie qui essaie de l’anéantir.
Pour en savoir plus: L'endométriose: Vaincre la douleur et l'infertilité  (aussi en format Kobo)